02Oui elle avait pour moi une certaine amitié tendre et attentive
03 qui aurait pu être facilement
de l'amour. Elle cherchait à
04créer des occasions de me donner la main et son étreinte d'adieu, le
05 soir était longue et appuyée, une fois même qu'elle me prit le
06bras, elle s'y appuya outre mesure, c'était comme une demande
07 muette, une possession d'intimité, souvent elle s'assit près de moi
08 à dessin, parfois même elle fut plus directement provoquante,
09 et j'ai fait semblant de ne pas
comprendre un regard et les
10 fleurs, dont elle me paraît la boutonnière, arrachant pour
11 le
remplacer par le sien le bouquet que j'y avais mis moi-même,
12 et j'aime mieux cela, car je peux
enfin rêver à elle avec regret
13 peut-être, mais du moins sans amertume, sans amertume,
14à joindre au souvenir d'une autre, dont la cendre mouran
15 gît au cœur de mon âme
16Un signe que j'arrive à l'âge médian est le dégoût apparu de la
17 prostituée – qu'on n'a pas très-jeune et qu'on perd plus vieux !
18C'est en automne qu'on comprend la joie d'être doux et misérable !
19L'indéniable attrait, fascination ou curiosité que
20 cause au peuple un incendie est peut-être fait
21 simplement du plaisir qu'éprouve chacun à voir
Oui, elle avait pour moi une certaine amitié tendre et attentive qui aurait pu être facilement de l'amour. Elle cherchait à créer des occasions de me donner la main et son étreinte d'adieu, le soir, était longue et appuyée ; une fois même qu'elle me prit le bras, elle s'y appuya outre mesure ; c'était comme une demande muette, une possession d'intimité. Souvent, elle s'assit près de moi à dessein ; parfois même elle fut plus directement provoquante, et j'ai fait semblant de ne pas comprendre un regard et les fleurs, dont elle me paraît la boutonnière, arrachant pour le remplacer par le sien le bouquet que j'y avais mis moi-même, et j'aime mieux cela, car je peux enfin rêver à elle, avec regret peut-être, mais du moins sans amertume, sans amertume à joindre au souvenir d'une autre, dont la cendre mourante gît au cœur de mon âme.
Un signe que j'arrive à l'âge médian est le dégoût apparu de la prostituée – qu'on n'a pas très jeune et qu'on perd plus vieux !
C'est en automne qu'on comprend la joie d'être doux et misérable !
L'indéniable attrait, fascination ou curiosité que cause au peuple un incendie est peut-être fait simplement du plaisir qu'éprouve chacun à voir
02Oui elle avait pour moi une certaine amitié tendre et attentive
03 qui aurait pu être facilement
de l'amour. Elle cherchait à
04créer des occasions de me donner la main et son étreinte d'adieu, le
05 soir était longue et appuyée, une fois même qu'elle me prit le
06bras, elle s'y appuya outre mesure, c'était comme une demande
07 muette, une possession d'intimité, souvent elle s'assit près de moi
08 à dessin, parfois même elle fut plus directement provoquante,
09 et j'ai fait semblant de ne pas
comprendre un regard et les
10 fleurs, dont elle me paraît la boutonnière, arrachant pour
11 le
remplacer par le sien le bouquet que j'y avais mis moi-même,
12 et j'aime mieux cela, car je peux
enfin rêver à elle avec regret
13 peut-être, mais du moins sans amertume, sans amertume,
14à joindre au souvenir d'une autre, dont la cendre mouran
15 gît au cœur de mon âme
16Un signe que j'arrive à l'âge médian est le dégoût apparu de la
17 prostituée – qu'on n'a pas très-jeune et qu'on perd plus vieux !
18C'est en automne qu'on comprend la joie d'être doux et misérable !
19L'indéniable attrait, fascination ou curiosité que
20 cause au peuple un incendie est peut-être fait
21 simplement du plaisir qu'éprouve chacun à voir
Oui, elle avait pour moi une certaine amitié tendre et attentive qui aurait pu être facilement de l'amour. Elle cherchait à créer des occasions de me donner la main et son étreinte d'adieu, le soir, était longue et appuyée ; une fois même qu'elle me prit le bras, elle s'y appuya outre mesure ; c'était comme une demande muette, une possession d'intimité. Souvent, elle s'assit près de moi à dessein ; parfois même elle fut plus directement provoquante, et j'ai fait semblant de ne pas comprendre un regard et les fleurs, dont elle me paraît la boutonnière, arrachant pour le remplacer par le sien le bouquet que j'y avais mis moi-même, et j'aime mieux cela, car je peux enfin rêver à elle, avec regret peut-être, mais du moins sans amertume, sans amertume à joindre au souvenir d'une autre, dont la cendre mourante gît au cœur de mon âme.
Un signe que j'arrive à l'âge médian est le dégoût apparu de la prostituée – qu'on n'a pas très jeune et qu'on perd plus vieux !
C'est en automne qu'on comprend la joie d'être doux et misérable !
L'indéniable attrait, fascination ou curiosité que cause au peuple un incendie est peut-être fait simplement du plaisir qu'éprouve chacun à voir