01
               02152
 sont sa pensée à voix haute 
03J'ai aujourd'hui le dégoût de moi-même – et un désir de m'oublier 
04 qui me fait désirer le
               sommeil.
05Mardi. Réveil meilleur. Reprise du flux vital
               sous la bonne impulsion de 
06 quelques lettres de Paris. Par la fenêtre un ciel
               gris mouillé et moite, un peu 
07 de brume sur les arbres et les prés du coteau en face. un massif de feuillages rouge 
08 et jaune del date le paysage et
               le désigne vraiment automnal. une bout de 
09 rivière 
            ?????????????????????????????????????????????????????????????????????????  verdâtre parmi l'herbe. du silence avec un bruit de feuilles  un cri 
10 évasif d'oiseau, et le brésillement d'une mouche tout près de mon oreille.
11Je pense à des choses dorées : à certains coins de
                  Montlouis, à la douceur de cette 
12 grande nappe de sable sous le pont, à
               des y sympathies lointaines d'amis, 
13 à l'hiver qui me verra au coin du
               feu dans la chambre de Louis – je la revois 
14 nette cette chambre, j'en perçois l'odeur,
               l'atmosphère, les objets, puis vient 
15 une impression douce comme une 
            ?????????????????????????????????????????????????????????????????????????  d'un
               poème commencé, lent à se définir 
16 et qui flotte dans le vague de l'ébauche, en sa beauté d'œuvre future 
17Hier promenade en spleens sur la route au brouillard levant.
18De blanches traînées sur la verdure des prés, fumées d'eau, enbanderolés aux 
19 buissons, puis de la terre au ciel la brume s'unifie, polaire et gênée, 
            ?????????????????????????????????????????????????????????????????????????  arbres 
20 déchirée parfois à mi-côté d'une
               colline, quelque chose comme un 
            ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , nombres 
21
               
            ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , et plus foncé à quelque fantôme d'arbre 
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 sont sa pensée à voix haute.
J'ai aujourd'hui le dégoût de moi-même – et un désir de m'oublier qui me fait désirer le sommeil.
Mardi. Réveil meilleur. Reprise du flux vital sous la bonne impulsion de quelques lettres de Paris. Par la fenêtre un ciel gris mouillé et moite, un peu de brume sur les arbres et les prés du coteau en face. Un massif de feuillages rouge et jaune date le paysage et le désigne vraiment automnal. Un bout de rivière ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? verdâtre parmi l'herbe. Du silence avec un bruit de feuilles, un cri évasif d'oiseau, et le braisillement d'une mouche tout près de mon oreille.
Je pense à des choses dorées : à certains coins de Montlouis, à la douceur de cette grande nappe de sable sous le pont, à des sympathies lointaines d'amis, à l'hiver qui me verra au coin du feu dans la chambre de Louis – je la revois nette cette chambre, j'en perçois l'odeur, l'atmosphère, les objets, puis vient une impression douce comme une ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? d'un poème commencé, lent à se définir et qui flotte dans le vague de l'ébauche, en sa beauté d'œuvre future.
Hier promenade en spleens sur la route au brouillard levant.
De blanches traînées sur la verdure des prés, fumées d'eau, embanderolées aux buissons, puis de la terre au ciel la brume s'unifie, polaire et gênée, ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? arbres déchirée parfois à mi-côté d'une colline, quelque chose comme un ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , nombres ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , et plus foncé à quelque fantôme d'arbre.
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 sont sa pensée à voix haute 
03J'ai aujourd'hui le dégoût de moi-même – et un désir de m'oublier 
04 qui me fait désirer le
               sommeil.
05Mardi. Réveil meilleur. Reprise du flux vital
               sous la bonne impulsion de 
06 quelques lettres de Paris. Par la fenêtre un ciel
               gris mouillé et moite, un peu 
07 de brume sur les arbres et les prés du coteau en face. un massif de feuillages rouge 
08 et jaune del date le paysage et
               le désigne vraiment automnal. une bout de 
09 rivière 
            ?????????????????????????????????????????????????????????????????????????  verdâtre parmi l'herbe. du silence avec un bruit de feuilles  un cri 
10 évasif d'oiseau, et le brésillement d'une mouche tout près de mon oreille.
11Je pense à des choses dorées : à certains coins de
                  Montlouis, à la douceur de cette 
12 grande nappe de sable sous le pont, à
               des y sympathies lointaines d'amis, 
13 à l'hiver qui me verra au coin du
               feu dans la chambre de Louis – je la revois 
14 nette cette chambre, j'en perçois l'odeur,
               l'atmosphère, les objets, puis vient 
15 une impression douce comme une 
            ?????????????????????????????????????????????????????????????????????????  d'un
               poème commencé, lent à se définir 
16 et qui flotte dans le vague de l'ébauche, en sa beauté d'œuvre future 
17Hier promenade en spleens sur la route au brouillard levant.
18De blanches traînées sur la verdure des prés, fumées d'eau, enbanderolés aux 
19 buissons, puis de la terre au ciel la brume s'unifie, polaire et gênée, 
            ?????????????????????????????????????????????????????????????????????????  arbres 
20 déchirée parfois à mi-côté d'une
               colline, quelque chose comme un 
            ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , nombres 
21
               
            ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , et plus foncé à quelque fantôme d'arbre 
               152
 sont sa pensée à voix haute.
J'ai aujourd'hui le dégoût de moi-même – et un désir de m'oublier qui me fait désirer le sommeil.
Mardi. Réveil meilleur. Reprise du flux vital sous la bonne impulsion de quelques lettres de Paris. Par la fenêtre un ciel gris mouillé et moite, un peu de brume sur les arbres et les prés du coteau en face. Un massif de feuillages rouge et jaune date le paysage et le désigne vraiment automnal. Un bout de rivière ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? verdâtre parmi l'herbe. Du silence avec un bruit de feuilles, un cri évasif d'oiseau, et le braisillement d'une mouche tout près de mon oreille.
Je pense à des choses dorées : à certains coins de Montlouis, à la douceur de cette grande nappe de sable sous le pont, à des sympathies lointaines d'amis, à l'hiver qui me verra au coin du feu dans la chambre de Louis – je la revois nette cette chambre, j'en perçois l'odeur, l'atmosphère, les objets, puis vient une impression douce comme une ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? d'un poème commencé, lent à se définir et qui flotte dans le vague de l'ébauche, en sa beauté d'œuvre future.
Hier promenade en spleens sur la route au brouillard levant.
De blanches traînées sur la verdure des prés, fumées d'eau, embanderolées aux buissons, puis de la terre au ciel la brume s'unifie, polaire et gênée, ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? arbres déchirée parfois à mi-côté d'une colline, quelque chose comme un ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , nombres ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , et plus foncé à quelque fantôme d'arbre.
 Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier