01
02151
Jamais une causerie ne m'a servi pour mon
œuvre, j'y ai entendu
03 des choses agréables qui m'ont arrêté un instant mais cela n'a pas été
04
plus loin". Il a raison : La seule source de toute poésie est soi, comme c'est aussi
05 le seul sujet.
06J'ai souvent dans mes rêves ce type de femme : maladive, travaillée de névralgie,
07 alourdie et
effarée avec un peu d'égarement
08J'ai comme besoin dans le milieu bravement terre à terre où je vis de me
09 rappeler comme
réconfortant des étonnantes soirées de Mallarmé
10 c'est comme une espèce d'antidote.
11Il y a en moi quelque chose que je ne peux ressaisir, comme une nuée d'âme
12 dissoute et qui tarde à
se reformer, et c'est cela qui arrête mon travail
13 et me paralyse.
14Il faut tout différer jusqu'à mon retour à Paris alors seulement j'espère
15 me retrouver et agir.
16Une autre année à la campagne j'emporterai une besogne forcée,
17 ce sera peut-être un moyen de
concentrer cet éparpillement mental dont
18 je souffre et de conjurer ce mauvais sort d'oisiveté qui
m'emmaille.
19 J'ai travaillé l'année dernière parce que j'avais un travail tout prêt
20 une chose à brève échéance, mais cette fois l'heure de réalisation due
21 est trop
lointaine.
22Employer toutes les heures à une sorte d'examen de conscience
151
Jamais une causerie ne m'a servi pour mon
œuvre, j'y ai entendu des choses agréables qui m'ont arrêté un instant mais cela n'a pas été
plus loin". Il a raison : La seule source de toute poésie est soi, comme c'est aussi le seul sujet.
J'ai souvent dans mes rêves ce type de femme : maladive, travaillée de névralgie, alourdie et effarée avec un peu d'égarement.
J'ai comme besoin dans le milieu bravement terre à terre où je vis de me rappeler comme réconfortant des étonnantes soirées de Mallarmé ; c'est comme une espèce d'antidote.
Il y a en moi quelque chose que je ne peux ressaisir, comme une nuée d'âme dissoute et qui tarde à se reformer, et c'est cela qui arrête mon travail et me paralyse.
Il faut tout différer jusqu'à mon retour à Paris ; alors seulement j'espère me retrouver et agir.
Une autre année à la campagne j'emporterai une besogne forcée, ce sera peut-être un moyen de concentrer cet éparpillement mental dont je souffre et de conjurer ce mauvais sort d'oisiveté qui m'emmaille. J'ai travaillé l'année dernière parce que j'avais un travail tout prêt, une chose à brève échéance, mais cette fois l'heure de réalisation due est trop lointaine.
Employer toutes les heures à une sorte d'examen de conscience.
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02151
Jamais une causerie ne m'a servi pour mon
œuvre, j'y ai entendu
03 des choses agréables qui m'ont arrêté un instant mais cela n'a pas été
04
plus loin". Il a raison : La seule source de toute poésie est soi, comme c'est aussi
05 le seul sujet.
06J'ai souvent dans mes rêves ce type de femme : maladive, travaillée de névralgie,
07 alourdie et
effarée avec un peu d'égarement
08J'ai comme besoin dans le milieu bravement terre à terre où je vis de me
09 rappeler comme
réconfortant des étonnantes soirées de Mallarmé
10 c'est comme une espèce d'antidote.
11Il y a en moi quelque chose que je ne peux ressaisir, comme une nuée d'âme
12 dissoute et qui tarde à
se reformer, et c'est cela qui arrête mon travail
13 et me paralyse.
14Il faut tout différer jusqu'à mon retour à Paris alors seulement j'espère
15 me retrouver et agir.
16Une autre année à la campagne j'emporterai une besogne forcée,
17 ce sera peut-être un moyen de
concentrer cet éparpillement mental dont
18 je souffre et de conjurer ce mauvais sort d'oisiveté qui
m'emmaille.
19 J'ai travaillé l'année dernière parce que j'avais un travail tout prêt
20 une chose à brève échéance, mais cette fois l'heure de réalisation due
21 est trop
lointaine.
22Employer toutes les heures à une sorte d'examen de conscience
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Jamais une causerie ne m'a servi pour mon
œuvre, j'y ai entendu des choses agréables qui m'ont arrêté un instant mais cela n'a pas été
plus loin". Il a raison : La seule source de toute poésie est soi, comme c'est aussi le seul sujet.
J'ai souvent dans mes rêves ce type de femme : maladive, travaillée de névralgie, alourdie et effarée avec un peu d'égarement.
J'ai comme besoin dans le milieu bravement terre à terre où je vis de me rappeler comme réconfortant des étonnantes soirées de Mallarmé ; c'est comme une espèce d'antidote.
Il y a en moi quelque chose que je ne peux ressaisir, comme une nuée d'âme dissoute et qui tarde à se reformer, et c'est cela qui arrête mon travail et me paralyse.
Il faut tout différer jusqu'à mon retour à Paris ; alors seulement j'espère me retrouver et agir.
Une autre année à la campagne j'emporterai une besogne forcée, ce sera peut-être un moyen de concentrer cet éparpillement mental dont je souffre et de conjurer ce mauvais sort d'oisiveté qui m'emmaille. J'ai travaillé l'année dernière parce que j'avais un travail tout prêt, une chose à brève échéance, mais cette fois l'heure de réalisation due est trop lointaine.
Employer toutes les heures à une sorte d'examen de conscience.