02L'autre jour chez Méry Laurent.
Champsaur, et Mallarmé, et Holmes
03 belle encore malgré ses quarante ans. Champsaur doit certainement
04 coucher avec Méry.
05Au milieu du salon se dresse une orchidée... de feuilles métalliques, et tachetées
06 jaillit une seule fleur rouge, et
Mallarmé le grand explicateur
07 dit : Comme c'est bien la peau d'un serpent, est-ce assez vénéneux, et la
08 fleur, rouge, est-ce pas la plume de gorge d'une perruche
et comme
09
Méry lui dit qu'à sa maturité la longue fleur rouge bleuira, il ajoute
10 avec cette air de conviction unique qui est son charme : Alors c'est un
11 feu d'artifice".
12J'épuise par avance la jouissance des choses. La ville – j'y rêve la campagne.
13 Comment accorder la vie d'âme et la vie de corps.
14Le plus beau roman moderne est à qui a la patience de l'écrire.
15 Celui qui a en soi assez peu de vie, d'idées ou de rythme pour
16
s'intéresser à la vie, aux idées et aux rythmes du genre, est le maître
17 du genre – il n'a qu'à aller
18La prose existe mais il faudrait en trouver le véritable emploi. Peut-être
19 serait en des chroniques ressemblant un peu aux chroniques
20 italiennes de Stendhal. Des narrations de
faits en toute leur
21 sécheresse et leur distinctions, un langage simple et analytique.
L'autre jour chez Méry Laurent : Champsaur, et Mallarmé, et Holmes belle encore malgré ses quarante ans. Champsaur doit certainement coucher avec Méry.
Au milieu du salon se dresse une orchidée... de feuilles métalliques, et tachetées jaillit une seule fleur rouge, et Mallarmé le grand explicateur dit : "Comme c'est bien la peau d'un serpent, est-ce assez vénéneux, et la fleur, rouge, est-ce pas la plume de gorge d'une perruche !" Et comme Méry lui dit qu'à sa maturité la longue fleur rouge bleuira, il ajoute avec cet air de conviction unique qui est son charme : "Alors c'est un feu d'artifice".
J'épuise par avance la jouissance des choses. La ville – j'y rêve la campagne. Comment accorder la vie d'âme et la vie de corps ?
Le plus beau roman moderne est à qui a la patience de l'écrire. Celui qui a en soi assez peu de vie, d'idées ou de rythme pour s'intéresser à la vie, aux idées et aux rythmes du genre, est le maître du genre – il n'a qu'à aller.
La prose existe mais il faudrait en trouver le véritable emploi. Peut-être serait-ce en des chroniques ressemblant un peu aux chroniques italiennes de Stendhal. Des narrations de faits en toute leur sécheresse et leur distinction, un langage simple et analytique.
02L'autre jour chez Méry Laurent.
Champsaur, et Mallarmé, et Holmes
03 belle encore malgré ses quarante ans. Champsaur doit certainement
04 coucher avec Méry.
05Au milieu du salon se dresse une orchidée... de feuilles métalliques, et tachetées
06 jaillit une seule fleur rouge, et
Mallarmé le grand explicateur
07 dit : Comme c'est bien la peau d'un serpent, est-ce assez vénéneux, et la
08 fleur, rouge, est-ce pas la plume de gorge d'une perruche
et comme
09
Méry lui dit qu'à sa maturité la longue fleur rouge bleuira, il ajoute
10 avec cette air de conviction unique qui est son charme : Alors c'est un
11 feu d'artifice".
12J'épuise par avance la jouissance des choses. La ville – j'y rêve la campagne.
13 Comment accorder la vie d'âme et la vie de corps.
14Le plus beau roman moderne est à qui a la patience de l'écrire.
15 Celui qui a en soi assez peu de vie, d'idées ou de rythme pour
16
s'intéresser à la vie, aux idées et aux rythmes du genre, est le maître
17 du genre – il n'a qu'à aller
18La prose existe mais il faudrait en trouver le véritable emploi. Peut-être
19 serait en des chroniques ressemblant un peu aux chroniques
20 italiennes de Stendhal. Des narrations de
faits en toute leur
21 sécheresse et leur distinctions, un langage simple et analytique.
L'autre jour chez Méry Laurent : Champsaur, et Mallarmé, et Holmes belle encore malgré ses quarante ans. Champsaur doit certainement coucher avec Méry.
Au milieu du salon se dresse une orchidée... de feuilles métalliques, et tachetées jaillit une seule fleur rouge, et Mallarmé le grand explicateur dit : "Comme c'est bien la peau d'un serpent, est-ce assez vénéneux, et la fleur, rouge, est-ce pas la plume de gorge d'une perruche !" Et comme Méry lui dit qu'à sa maturité la longue fleur rouge bleuira, il ajoute avec cet air de conviction unique qui est son charme : "Alors c'est un feu d'artifice".
J'épuise par avance la jouissance des choses. La ville – j'y rêve la campagne. Comment accorder la vie d'âme et la vie de corps ?
Le plus beau roman moderne est à qui a la patience de l'écrire. Celui qui a en soi assez peu de vie, d'idées ou de rythme pour s'intéresser à la vie, aux idées et aux rythmes du genre, est le maître du genre – il n'a qu'à aller.
La prose existe mais il faudrait en trouver le véritable emploi. Peut-être serait-ce en des chroniques ressemblant un peu aux chroniques italiennes de Stendhal. Des narrations de faits en toute leur sécheresse et leur distinction, un langage simple et analytique.