02Blanche a sur Monet un mot amusant : c'est la vision
03 exacte et photographique qui se fixe sur
l'œil d'un bœuf.
04Les éternelles flûtes doucesâme murmurent toujours au fond
05 du crépuscule et il faut noter leur chanson, et se résigner
06 à être l'écho de tout le soi qui meurt en elles chaque soir
07Mardi. à 5 heures 1/2 j'allai chez Méry Laurent en sa maison printanière
08 du Boulevard Lannes – comme elle a dû courir avec une amie qui part
09 "à faire ses malles" comme le dira Mallarmé – nous nous retirons à l'écart
10 dans le jardin sous les marronner dont les feuilles digitales semblent
11 étendre la main. Là, nous causons de Monet et de Valvins – à un train
12 qui passe, il me dit qu'il ressemble à un chien jappeur et moqueur –
13 et nous vantons cette claire villa, au loin et dans
Paris, jusqu'où la
14 verdure des fortifications déferle comme une immense et
15 dernière vague. Il me parle très
franchement de Ghil dont
16 la littérature n'est plus "dans la voix humaine ..
17Evans est venu et nous nous sommes rapidement retirés. Mallarmé
18 gêné....
19Nous descendons la longue avenue qui rayonne jusqu'à l'arc de
20
triomphe et je lui dis la beauté de ces voitures, dont on peut suivre
21 longtemps la course à la couleur des ombrelles d'été
qui les pavoisent
Blanche a sur Monet un mot amusant : c'est la vision exacte et photographique qui se fixe sur l'œil d'un bœuf.
Les éternelles flûtes doucesâme murmurent toujours au fond du crépuscule et il faut noter leur chanson, et se résigner à être l'écho de tout le soi qui meurt en elles chaque soir.
Mardi, à cinq heure et demi, j'allai chez Méry Laurent en sa maison printanière du Boulevard Lannes. Comme elle a dû courir avec une amie qui part "à faire ses malles", comme le dira Mallarmé, nous nous retirons à l'écart, dans le jardin, sous les marronniers dont les feuilles digitales semblent étendre la main. Là nous causons de Monet et de Valvins ; à un train qui passe il me dit qu'il ressemble à un chien jappeur et moqueur – et nous vantons cette claire villa, au loin et dans Paris, jusqu'où la verdure des fortifications déferle comme une immense et dernière vague. Il me parle très franchement de Ghil dont la littérature n'est plus "dans la voix humaine"..
Evans est venu et nous nous sommes rapidement retirés. Mallarmé gêné....
Nous descendons la longue avenue qui rayonne jusqu'à l'Arc de Triomphe et je lui dis la beauté de ces voitures, dont on peut suivre longtemps la course à la couleur des ombrelles d'été qui les pavoisent
02Blanche a sur Monet un mot amusant : c'est la vision
03 exacte et photographique qui se fixe sur
l'œil d'un bœuf.
04Les éternelles flûtes doucesâme murmurent toujours au fond
05 du crépuscule et il faut noter leur chanson, et se résigner
06 à être l'écho de tout le soi qui meurt en elles chaque soir
07Mardi. à 5 heures 1/2 j'allai chez Méry Laurent en sa maison printanière
08 du Boulevard Lannes – comme elle a dû courir avec une amie qui part
09 "à faire ses malles" comme le dira Mallarmé – nous nous retirons à l'écart
10 dans le jardin sous les marronner dont les feuilles digitales semblent
11 étendre la main. Là, nous causons de Monet et de Valvins – à un train
12 qui passe, il me dit qu'il ressemble à un chien jappeur et moqueur –
13 et nous vantons cette claire villa, au loin et dans
Paris, jusqu'où la
14 verdure des fortifications déferle comme une immense et
15 dernière vague. Il me parle très
franchement de Ghil dont
16 la littérature n'est plus "dans la voix humaine ..
17Evans est venu et nous nous sommes rapidement retirés. Mallarmé
18 gêné....
19Nous descendons la longue avenue qui rayonne jusqu'à l'arc de
20
triomphe et je lui dis la beauté de ces voitures, dont on peut suivre
21 longtemps la course à la couleur des ombrelles d'été
qui les pavoisent
Blanche a sur Monet un mot amusant : c'est la vision exacte et photographique qui se fixe sur l'œil d'un bœuf.
Les éternelles flûtes doucesâme murmurent toujours au fond du crépuscule et il faut noter leur chanson, et se résigner à être l'écho de tout le soi qui meurt en elles chaque soir.
Mardi, à cinq heure et demi, j'allai chez Méry Laurent en sa maison printanière du Boulevard Lannes. Comme elle a dû courir avec une amie qui part "à faire ses malles", comme le dira Mallarmé, nous nous retirons à l'écart, dans le jardin, sous les marronniers dont les feuilles digitales semblent étendre la main. Là nous causons de Monet et de Valvins ; à un train qui passe il me dit qu'il ressemble à un chien jappeur et moqueur – et nous vantons cette claire villa, au loin et dans Paris, jusqu'où la verdure des fortifications déferle comme une immense et dernière vague. Il me parle très franchement de Ghil dont la littérature n'est plus "dans la voix humaine"..
Evans est venu et nous nous sommes rapidement retirés. Mallarmé gêné....
Nous descendons la longue avenue qui rayonne jusqu'à l'Arc de Triomphe et je lui dis la beauté de ces voitures, dont on peut suivre longtemps la course à la couleur des ombrelles d'été qui les pavoisent