01
0284
dépouille une correspondance… demandes de places.
entrautres une lettre de mad de Riste, à couronne princière… au mur un
03décor brossé.
04Arrive Mendès, on règle le service pour la première… il a l'a de
05vouloir tout prendre. Je le vois bien. Parmi les cheveux se découpe
06une légère
tonsure, la barbe plate, col rabattu, cravate nouée
07de soie blanche. il a l'air en parlant de regarder si on le
08 regarde… quelque chose de théâtral.
de dur et de faux
09Méténier, col enfoui en des fourrures, pâle et vaguement voyou
10et
la voix si brisée !
11Mardi. avec
Griffin chez Mallarmé. Dès l'antichambre s'entend la voix de
Villiers qui
12conte quelque chose. Il a amené son fils un gentil gamin, l'air tzigane, né d'une russe
13dont il a gardé les pommettes de beaux cheveux noirs. Il feuillette des albums
14 anglais aux vives enluminures, et se
rappelant les tableaux impression qui charge
15là les murs, il dit : C'est comme chez Huysmans. Il y a là,
Ghil, St Paul, Mme Seignobos une vieille raseuse qui parle des poètes chantant, puis Darzens,
16et enfin Dierx.
Langle Beaumanoir. On parle de crémation, d'une
17 étincelle électrique
prodigieuse qui foudroierait, le cadavre carbonisé
18Quelqu'un fait observer que les effets de l'électricité sont divers – et il
19faudrait : une foudre égalitaire
84
dépouille une correspondance : demandes de places,
entre autres une lettre de madame de Riste, à couronne princière… Au mur undécor brossé.
Arrive Mendès, on règle le service pour la première… Il a l'air devouloir tout prendre. Je le vois bien. Parmi les cheveux se découpeune légère tonsure, la barbe plate, col rabattu, cravate nouéede soie blanche. Il a l'air en parlant de regarder si on le regarde… Quelque chose de théâtral, de dur et de faux.Méténier, col enfoui en des fourrures, pâle et vaguement voyouet la voix si brisée !
Mardi. Griffin chez Mallarmé. Dès l'antichambre s'entend la voix de Villiers quiconte quelque chose. Il a amené son fils, un gentil gamin, l'air tzigane, né d'une dont il a gardé les pommettes, de beaux cheveux noirs. Il feuillette des albums anglais aux vives enluminures, et se rappelant les tableaux impressionnistes qui chargentlà les murs, il dit : "C'est comme chez Huysmans." Il y a là Ghil, Saint-Paul, Mme Seignobos, une vieille raseuse qui parle des poètes chantants, puis Darzens,et enfin Dierx. Langle Beaumanoir. On parle de crémation, d'une étincelle électrique prodigieuse qui foudroierait, le cadavre carbonisé.Quelqu'un fait observer que les effets de l'électricité sont divers – et ilfaudrait une foudre égalitaire.
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dépouille une correspondance… demandes de places.
entrautres une lettre de mad de Riste, à couronne princière… au mur un
03décor brossé.
04Arrive Mendès, on règle le service pour la première… il a l'a de
05vouloir tout prendre. Je le vois bien. Parmi les cheveux se découpe
06une légère
tonsure, la barbe plate, col rabattu, cravate nouée
07de soie blanche. il a l'air en parlant de regarder si on le
08 regarde… quelque chose de théâtral.
de dur et de faux
09Méténier, col enfoui en des fourrures, pâle et vaguement voyou
10et
la voix si brisée !
11Mardi. avec
Griffin chez Mallarmé. Dès l'antichambre s'entend la voix de
Villiers qui
12conte quelque chose. Il a amené son fils un gentil gamin, l'air tzigane, né d'une russe
13dont il a gardé les pommettes de beaux cheveux noirs. Il feuillette des albums
14 anglais aux vives enluminures, et se
rappelant les tableaux impression qui charge
15là les murs, il dit : C'est comme chez Huysmans. Il y a là,
Ghil, St Paul, Mme Seignobos une vieille raseuse qui parle des poètes chantant, puis Darzens,
16et enfin Dierx.
Langle Beaumanoir. On parle de crémation, d'une
17 étincelle électrique
prodigieuse qui foudroierait, le cadavre carbonisé
18Quelqu'un fait observer que les effets de l'électricité sont divers – et il
19faudrait : une foudre égalitaire
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dépouille une correspondance : demandes de places,
entre autres une lettre de madame de Riste, à couronne princière… Au mur undécor brossé.
Arrive Mendès, on règle le service pour la première… Il a l'air devouloir tout prendre. Je le vois bien. Parmi les cheveux se découpeune légère tonsure, la barbe plate, col rabattu, cravate nouéede soie blanche. Il a l'air en parlant de regarder si on le regarde… Quelque chose de théâtral, de dur et de faux.Méténier, col enfoui en des fourrures, pâle et vaguement voyouet la voix si brisée !
Mardi. Griffin chez Mallarmé. Dès l'antichambre s'entend la voix de Villiers quiconte quelque chose. Il a amené son fils, un gentil gamin, l'air tzigane, né d'une dont il a gardé les pommettes, de beaux cheveux noirs. Il feuillette des albums anglais aux vives enluminures, et se rappelant les tableaux impressionnistes qui chargentlà les murs, il dit : "C'est comme chez Huysmans." Il y a là Ghil, Saint-Paul, Mme Seignobos, une vieille raseuse qui parle des poètes chantants, puis Darzens,et enfin Dierx. Langle Beaumanoir. On parle de crémation, d'une étincelle électrique prodigieuse qui foudroierait, le cadavre carbonisé.Quelqu'un fait observer que les effets de l'électricité sont divers – et ilfaudrait une foudre égalitaire.
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier
