02Un tout petit jardin à deux étages en talus… quelques arbres  un figuier, des
03pruniers, juste assez pour y accrocher les cordes d'un hamac
04et la couche, dans l'ondulement qui berce, je rêvais… Les feuilles des arbres
05étaient nettes sur le bleu du ciel, en bas, d'autres jardins descendaient
06vers la route et le fleuve, il y avait des feuillages d'arbres clairs, des
07verdures sombres d'orties, des gris de murs s'écroulant de vieillesse et
08 la route blanche dominant d'un talus de gazon le contre-bas de
09la grève du fleuve, un sable ondé fleuri d'arbustes verts, et frissonnant de
10 ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , ébranchées, trempant leur racine dans l'eau coulante,
11bleue, ou ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? , ridée ou plane, selon la profondeur ou l'affleurement
12d'une île de sable, l'eau du fleuve reflétant les nuages,
13par delà, d'autres verdures des lignes d'arbres, la barre ajourée du
14grand pont, et le fleuve s'évasant comme un lac tranquille
15aux horizons qui se perdent en brumes,
16et, proche  au bas de la terrasse du jardin, dans le sentier, on entendait
17parfois un pas et la voix de passants qu'on ne voyait .

18De longues heures de Dimanche dans ce hamac dont le
19balancement faisait trembler un peu les arbres entre lesquels
20il se tendait. Le son des cloches de vêpres se taisaient, et dans
21le silence de la campagne, c'était  tout proche dans un
22kiosque ajouré de vitres multicolores par le goût éclairé d'un
23bovaryen voisin, le mate choc d'ivoire des boules de billards.