01
0266v
trouée de cases comme elles le sont toutes par ici, une route d'arbres
03qui allait à travers des praieries presque normandes où s'ouvraient
04
nénuphars de cette onde d'herbes, des fleurs violettes, aux feuilles
05en calices, issues de la terre même, sans feuillage, comme
des
06champignons, avec une mince tige frêle.
07Au dessus de la verdure déclive d'un coteau des crêtes de pierre
08apparaissent, jaunes et ruineuses.
09Des maisons blanches autourle lon de la route, et parmi elles
10une auberge où nous entrons.
11Un plafond bas traversé de grosses poutres en saillie, blanches
12de plâtre comme les murailles tachées de quelques gravures
13en couleur insignifiantes parmi lesquelles se distinge
14l'inattendu d'un Saint Hubert de Dürer.
15Le vert des arbres au dehors, nuancent un peu les vitres de la fenêtre
16près de laquelle cousent silencieusement trois femmes en
17en coiffes blanches. Elles travaillent en du linge qui
18bouillonne et se casse en plis sur leurs genoux.
19C'est simple, presque monacal, clair, avec des airs d'ouvroir
20d'ancien temps..
21Le maison à louer.
22Le propriétaire, un paysan aisé, petit, descend de sa grange
23et nou fait entrer. La femme est maigre est tannée
66v
trouée de cases comme elles le sont toutes par ici, une route d'arbres qui allait à travers des prairies presque normandes, où s'ouvraient
les nénuphars de cette onde d'herbes, des fleurs violettes, aux feuilles en calices, issues de la terre même, sans feuillage, comme
des champignons, avec une mince tige frêle.
Au-dessus de la verdure déclive d'un coteau, des crêtes de pierre apparaissent, jaunes et ruineuses.
Des maisons blanches le long de la route, et parmi elles, une auberge où nous entrons.
Un plafond bas traversé de grosses poutres en saillie, blanches de plâtre comme les murailles tachées de quelques gravures en couleur insignifiantes, parmi lesquelles se distingue l'inattendu d'un Saint Hubert de Dürer.
Le vert des arbres au dehors nuance un peu les vitres de la fenêtre près de laquelle cousent silencieusement trois femmes en coiffes blanches. Elles travaillent en du linge qui bouillonne et se casse en plis sur leurs genoux.
C'est simple, presque monacal, clair, avec des airs d'ouvroir d'ancien temps..
La maison à louer.
Le propriétaire, un paysan aisé, petit, descend de sa grange et nous fait entrer. La femme est maigre et tannée
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0266v
trouée de cases comme elles le sont toutes par ici, une route d'arbres
03qui allait à travers des praieries presque normandes où s'ouvraient
04
nénuphars de cette onde d'herbes, des fleurs violettes, aux feuilles
05en calices, issues de la terre même, sans feuillage, comme
des
06champignons, avec une mince tige frêle.
07Au dessus de la verdure déclive d'un coteau des crêtes de pierre
08apparaissent, jaunes et ruineuses.
09Des maisons blanches autourle lon de la route, et parmi elles
10une auberge où nous entrons.
11Un plafond bas traversé de grosses poutres en saillie, blanches
12de plâtre comme les murailles tachées de quelques gravures
13en couleur insignifiantes parmi lesquelles se distinge
14l'inattendu d'un Saint Hubert de Dürer.
15Le vert des arbres au dehors, nuancent un peu les vitres de la fenêtre
16près de laquelle cousent silencieusement trois femmes en
17en coiffes blanches. Elles travaillent en du linge qui
18bouillonne et se casse en plis sur leurs genoux.
19C'est simple, presque monacal, clair, avec des airs d'ouvroir
20d'ancien temps..
21Le maison à louer.
22Le propriétaire, un paysan aisé, petit, descend de sa grange
23et nou fait entrer. La femme est maigre est tannée
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trouée de cases comme elles le sont toutes par ici, une route d'arbres qui allait à travers des prairies presque normandes, où s'ouvraient
les nénuphars de cette onde d'herbes, des fleurs violettes, aux feuilles en calices, issues de la terre même, sans feuillage, comme
des champignons, avec une mince tige frêle.
Au-dessus de la verdure déclive d'un coteau, des crêtes de pierre apparaissent, jaunes et ruineuses.
Des maisons blanches le long de la route, et parmi elles, une auberge où nous entrons.
Un plafond bas traversé de grosses poutres en saillie, blanches de plâtre comme les murailles tachées de quelques gravures en couleur insignifiantes, parmi lesquelles se distingue l'inattendu d'un Saint Hubert de Dürer.
Le vert des arbres au dehors nuance un peu les vitres de la fenêtre près de laquelle cousent silencieusement trois femmes en coiffes blanches. Elles travaillent en du linge qui bouillonne et se casse en plis sur leurs genoux.
C'est simple, presque monacal, clair, avec des airs d'ouvroir d'ancien temps..
La maison à louer.
Le propriétaire, un paysan aisé, petit, descend de sa grange et nous fait entrer. La femme est maigre et tannée
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier