02Il fait si chaud qu'on ne se trouverait bien qu'à la morgu, sur
03la pierre, avec un robinet d'eau froide vous coulant sur la tempe
04droite ou gauche alternativement
05
6 ou 7 Juillet. Agis, pense, rêve, comme si les trains de déraillaient pas,
06comme si l'apoplexie ou l'anévrisme n'existaient guer, comm si tes
07songes devaient se réaliser
08Ce matin de la pluie — une pluie lente et chaude qui abat la poussière
09des allées et noircit la terre des parterres — il monte de l'herbe de parfum
10humides et moites l'horizon est vague un peu, et je
écoute vois dans les
11buissons immobiles parfois une feuille remuer sous le poids d'une
12goutte d'eau qui
tombe.
13 J'ai passé d'autre jour d'Automne en une campagne120 — il y a
peu de
14mois encore, mais le volontaire lointain où unla lâcheté relègue ces souvenirs
15cruels, me les présente en un recul d'ombre et de mystère — des jours de
16luttes, de combats,
d'attente auprès de cette femme121 qui se refusait à demi
17en exaspérant mes nerfs de préliminaires
caresses auxquell elle
18se dérobait d'un mot, d'un geste — et en ces transes d'atroce angoisse
19de toutes choses je n'ai vu que ce visage indéfiniment scruté,
20et le jour de mon départ je me suis souvenu comme dans un éclair
21qu'il avai plu tout le temps.
Il fait si chaud qu'on ne se trouverait bien qu'à la morgue, sur la pierre, avec un robinet d'eau froide vous coulant sur la tempe droite ou gauche alternativement.
6 ou 7 Juillet. Agis, pense, rêve, comme si les trains de déraillaient pas, comme si l'apoplexie ou l'anévrisme n'existaient guère, comme si tes songes devaient se réaliser.
Ce matin, de la pluie — une pluie lente et chaude qui abat la poussière des allées et noircit la terre des parterres — il monte de l'herbe des parfums humides et moites ; l'horizon est vague, un peu, et je vois dans les buissons immobiles parfois une feuille remuer sous le poids d'une goutte d'eau qui tombe.
J'ai passé d'autres jours d'Automne en une campagne120 — il y a peu de mois encore, mais le volontaire lointain où la lâcheté relègue ces souvenirs cruels, me les présente en un recul d'ombre et de mystère — des jours de luttes, de combats, d'attente auprès de cette femme121 qui se refusait à demi en exaspérant mes nerfs de préliminaires caresses auxquelles elle se dérobait d'un mot, d'un geste ; et en ces transes d'atroce angoisse de toutes choses, je n'ai vu que ce visage indéfiniment scruté, et le jour de mon départ je me suis souvenu comme dans un éclair qu'il avait plu tout le temps.
02Il fait si chaud qu'on ne se trouverait bien qu'à la morgu, sur
03la pierre, avec un robinet d'eau froide vous coulant sur la tempe
04droite ou gauche alternativement
05
6 ou 7 Juillet. Agis, pense, rêve, comme si les trains de déraillaient pas,
06comme si l'apoplexie ou l'anévrisme n'existaient guer, comm si tes
07songes devaient se réaliser
08Ce matin de la pluie — une pluie lente et chaude qui abat la poussière
09des allées et noircit la terre des parterres — il monte de l'herbe de parfum
10humides et moites l'horizon est vague un peu, et je
écoute vois dans les
11buissons immobiles parfois une feuille remuer sous le poids d'une
12goutte d'eau qui
tombe.
13 J'ai passé d'autre jour d'Automne en une campagne120 — il y a
peu de
14mois encore, mais le volontaire lointain où unla lâcheté relègue ces souvenirs
15cruels, me les présente en un recul d'ombre et de mystère — des jours de
16luttes, de combats,
d'attente auprès de cette femme121 qui se refusait à demi
17en exaspérant mes nerfs de préliminaires
caresses auxquell elle
18se dérobait d'un mot, d'un geste — et en ces transes d'atroce angoisse
19de toutes choses je n'ai vu que ce visage indéfiniment scruté,
20et le jour de mon départ je me suis souvenu comme dans un éclair
21qu'il avai plu tout le temps.
Il fait si chaud qu'on ne se trouverait bien qu'à la morgue, sur la pierre, avec un robinet d'eau froide vous coulant sur la tempe droite ou gauche alternativement.
6 ou 7 Juillet. Agis, pense, rêve, comme si les trains de déraillaient pas, comme si l'apoplexie ou l'anévrisme n'existaient guère, comme si tes songes devaient se réaliser.
Ce matin, de la pluie — une pluie lente et chaude qui abat la poussière des allées et noircit la terre des parterres — il monte de l'herbe des parfums humides et moites ; l'horizon est vague, un peu, et je vois dans les buissons immobiles parfois une feuille remuer sous le poids d'une goutte d'eau qui tombe.
J'ai passé d'autres jours d'Automne en une campagne120 — il y a peu de mois encore, mais le volontaire lointain où la lâcheté relègue ces souvenirs cruels, me les présente en un recul d'ombre et de mystère — des jours de luttes, de combats, d'attente auprès de cette femme121 qui se refusait à demi en exaspérant mes nerfs de préliminaires caresses auxquelles elle se dérobait d'un mot, d'un geste ; et en ces transes d'atroce angoisse de toutes choses, je n'ai vu que ce visage indéfiniment scruté, et le jour de mon départ je me suis souvenu comme dans un éclair qu'il avait plu tout le temps.