02Le massifs de la pelouse sont en pleines fleurs il y a de hautes
03tiges fleuries en grappes blanches, légères, à odeur de Juliennes de tubéreuse,
04acidulée, dont le parfum empli l'air du soir...
05des pensées, aux coeurs éclatant, veloutés, et durs, ocellés, qui
06se balancent comme des ailes d'exotiques papillons multicolores
07des silènes roses et blanches, — la massive et brillante verdure
08des pivoines arbustes dont les fleurs qui semblent piquées et rapportées
09s'épanouissent, et défleurissent tout autour, lentement les
10pétales blanches ou tachées de sang, comme les plumes de
11colombes blessées.
12 Mercredi.
13L'allée est sombre, les arbres qui la bordent l'embrassent de leurs jets
14feuillus que nulle main encore n'a émondés — du sol humide des
15pluies
récentes, parmi l'enchevêtrement des herbes vives monte un
16parfum mouillé, et forestier que nul vent ne déplace dans l'air moite
17et étouffé, et là bas dans l'ombre bleutée, des mouches agiles, rasent
18de leurs ailes de soleil , l'obscurité où siffle et passe leur vol vertigineux
19qui joue en lacet et en circuits, et là bas, parmi les verdures éclatante drue, et
20serrée des herbes coupantes, un plant de fougères dentelle ses feuilles d'une
21nuance attendrie, mouvantes, tant elles sont légères,
malgré le
22manque de souffle
Les massifs de la pelouse sont en pleines fleurs il y a de hautes tiges fleuries en grappes blanches, légères, à odeur de Juliennes de tubéreuse, acidulée, dont le parfum empli l'air du soir...
Des pensées, aux coeurs éclatants, veloutés, et durs, ocellés, qui se balancent comme des ailes d'exotiques papillons multicolores. Des silènes roses et blanches, — la massive et brillante verdure des pivoines, arbustes dont les fleurs, qui semblent piquées et rapportées, s'épanouissent, et défleurissent tout autour, lentement, les pétales, blanches ou tachées de sang, comme les plumes de colombes blessées.
Mercredi.
L'allée est sombre ; les arbres qui la bordent l'embrassent de leurs jets feuillus que nulle main encore n'a émondés — du sol humide des pluies récentes, parmi l'enchevêtrement des herbes vives, monte un parfum mouillé, et forestier que nul vent ne déplace dans l'air moite et étouffé, et là-bas, dans l'ombre bleutée, des mouches agiles rasent de leurs ailes de soleil l'obscurité où siffle et passe leur vol vertigineux qui joue en lacet et en circuits ; et là-bas, parmi les verdures éclatantes, drues et serrées des herbes coupantes, un plant de fougères dentelle ses feuilles d'une nuance attendrie, mouvantes, tant elles sont légères, malgré le manque de souffle.
02Le massifs de la pelouse sont en pleines fleurs il y a de hautes
03tiges fleuries en grappes blanches, légères, à odeur de Juliennes de tubéreuse,
04acidulée, dont le parfum empli l'air du soir...
05des pensées, aux coeurs éclatant, veloutés, et durs, ocellés, qui
06se balancent comme des ailes d'exotiques papillons multicolores
07des silènes roses et blanches, — la massive et brillante verdure
08des pivoines arbustes dont les fleurs qui semblent piquées et rapportées
09s'épanouissent, et défleurissent tout autour, lentement les
10pétales blanches ou tachées de sang, comme les plumes de
11colombes blessées.
12 Mercredi.
13L'allée est sombre, les arbres qui la bordent l'embrassent de leurs jets
14feuillus que nulle main encore n'a émondés — du sol humide des
15pluies
récentes, parmi l'enchevêtrement des herbes vives monte un
16parfum mouillé, et forestier que nul vent ne déplace dans l'air moite
17et étouffé, et là bas dans l'ombre bleutée, des mouches agiles, rasent
18de leurs ailes de soleil , l'obscurité où siffle et passe leur vol vertigineux
19qui joue en lacet et en circuits, et là bas, parmi les verdures éclatante drue, et
20serrée des herbes coupantes, un plant de fougères dentelle ses feuilles d'une
21nuance attendrie, mouvantes, tant elles sont légères,
malgré le
22manque de souffle
Les massifs de la pelouse sont en pleines fleurs il y a de hautes tiges fleuries en grappes blanches, légères, à odeur de Juliennes de tubéreuse, acidulée, dont le parfum empli l'air du soir...
Des pensées, aux coeurs éclatants, veloutés, et durs, ocellés, qui se balancent comme des ailes d'exotiques papillons multicolores. Des silènes roses et blanches, — la massive et brillante verdure des pivoines, arbustes dont les fleurs, qui semblent piquées et rapportées, s'épanouissent, et défleurissent tout autour, lentement, les pétales, blanches ou tachées de sang, comme les plumes de colombes blessées.
Mercredi.
L'allée est sombre ; les arbres qui la bordent l'embrassent de leurs jets feuillus que nulle main encore n'a émondés — du sol humide des pluies récentes, parmi l'enchevêtrement des herbes vives, monte un parfum mouillé, et forestier que nul vent ne déplace dans l'air moite et étouffé, et là-bas, dans l'ombre bleutée, des mouches agiles rasent de leurs ailes de soleil l'obscurité où siffle et passe leur vol vertigineux qui joue en lacet et en circuits ; et là-bas, parmi les verdures éclatantes, drues et serrées des herbes coupantes, un plant de fougères dentelle ses feuilles d'une nuance attendrie, mouvantes, tant elles sont légères, malgré le manque de souffle.
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier