02Juin
03 1er Juin – Mercredi.
04
Hier soir – dîné chez S.C89, au dîner à côté de M.90 décolletée
et prête à partir en
05soirée – une robe blanche et une polonaise rayée grenat et blanche. la poitrine
06est belle et ferme mais les bras sont trop noirs maigres, mal attachés, et d'un
07autre
ton de chair – au corsage pend un mince crayon d'or.
08Rien.
09 J'ai fini les Lettres de Flauberti91. il est bien là tout entier – colère,
10conscience, grotesque, avec tout son ennui. Flauberti est un des hommes
11qui ont le plus souffert de la vie, le plus senti son déséquilibre et son
12inanité – c'est un dégoût inné, profond, viril, une révolte apaisée et qui se dompte. Ce n'est pas l'ennui sentimental et suicideur des
13Renés et de Werther, cela va plus loin c'est plus raisonné – non une
14crise, une mue, mais un état normal – l'ennui pour l'ennui
15comme il y a l'art pour l'art.
16Dans ses lettres d'amour – une bonne volonté à être heureux, qui
17cache mal l'infériorité de la Femme, une docilité même qui
18l'amène à
conserver de vieilles fleurs, choses bien loin de son caractère
19et parfois quand il est poussé à bout un ton de mépris
20amer dissimulé par des pardons...
Juin
1er Juin – Mercredi.
Hier soir – dîné chez S.C.89, au dîner, à côté de M.90 décolletée et prête à partir en soirée – une robe blanche et une polonaise rayée grenat et blanche. La poitrine est belle et ferme mais les bras sont trop maigres, mal attachés, et d'un autre ton de chair – au corsage pend un mince crayon d'or.
Rien.
J'ai fini les Lettres de Flauberti91. il est bien là tout entier – colère, conscience, grotesque, avec tout son ennui. Flauberti est un des hommes qui ont le plus souffert de la vie, le plus senti son déséquilibre et son inanité – c'est un dégoût inné, profond, viril, une révolte apaisée et qui se dompte. Ce n'est pas l'ennui sentimental et suicideur des René et de Werther, cela va plus loin, c'est plus raisonné – non une crise, une mue, mais un état normal – l'ennui pour l'ennui comme il y a l'art pour l'art.
Dans ses lettres d'amour – une bonne volonté à être heureux, qui cache mal l'infériorité de la Femme, une docilité même qui l'amène à conserver de vieilles fleurs, choses bien loin de son caractère et parfois, quand il est poussé à bout, un ton de mépris amer dissimulé par des pardons...
02Juin
03 1er Juin – Mercredi.
04
Hier soir – dîné chez S.C89, au dîner à côté de M.90 décolletée
et prête à partir en
05soirée – une robe blanche et une polonaise rayée grenat et blanche. la poitrine
06est belle et ferme mais les bras sont trop noirs maigres, mal attachés, et d'un
07autre
ton de chair – au corsage pend un mince crayon d'or.
08Rien.
09 J'ai fini les Lettres de Flauberti91. il est bien là tout entier – colère,
10conscience, grotesque, avec tout son ennui. Flauberti est un des hommes
11qui ont le plus souffert de la vie, le plus senti son déséquilibre et son
12inanité – c'est un dégoût inné, profond, viril, une révolte apaisée et qui se dompte. Ce n'est pas l'ennui sentimental et suicideur des
13Renés et de Werther, cela va plus loin c'est plus raisonné – non une
14crise, une mue, mais un état normal – l'ennui pour l'ennui
15comme il y a l'art pour l'art.
16Dans ses lettres d'amour – une bonne volonté à être heureux, qui
17cache mal l'infériorité de la Femme, une docilité même qui
18l'amène à
conserver de vieilles fleurs, choses bien loin de son caractère
19et parfois quand il est poussé à bout un ton de mépris
20amer dissimulé par des pardons...
Juin
1er Juin – Mercredi.
Hier soir – dîné chez S.C.89, au dîner, à côté de M.90 décolletée et prête à partir en soirée – une robe blanche et une polonaise rayée grenat et blanche. La poitrine est belle et ferme mais les bras sont trop maigres, mal attachés, et d'un autre ton de chair – au corsage pend un mince crayon d'or.
Rien.
J'ai fini les Lettres de Flauberti91. il est bien là tout entier – colère, conscience, grotesque, avec tout son ennui. Flauberti est un des hommes qui ont le plus souffert de la vie, le plus senti son déséquilibre et son inanité – c'est un dégoût inné, profond, viril, une révolte apaisée et qui se dompte. Ce n'est pas l'ennui sentimental et suicideur des René et de Werther, cela va plus loin, c'est plus raisonné – non une crise, une mue, mais un état normal – l'ennui pour l'ennui comme il y a l'art pour l'art.
Dans ses lettres d'amour – une bonne volonté à être heureux, qui cache mal l'infériorité de la Femme, une docilité même qui l'amène à conserver de vieilles fleurs, choses bien loin de son caractère et parfois, quand il est poussé à bout, un ton de mépris amer dissimulé par des pardons...