02 Dans une forêt, une vraie forêt, loin de la ville, une forêt de
03nature exubérante, on se sent de trop, ici, en ces bois
04coutumiers des
migrations parisiennes des Dimanches, on
05se sent, im isolé, le bois est vide, est déserté, non désert.
06 Fixer là, sa vie, non pour toujours, mais pour quelque temps, le
07temps de se promener à l'aise, de jouir de la chaleur fraîcheur
08des matins, des ardeurs, du midi, et du haut de cette terrasse
09des fêtes du soir, sans être harcelée par
l'heure dont la
10notion exacte assure votre retour obligé, en les rues coutumières,
11et les poussières habituelles. Eh bien, oui,
j'admets ce désir,
12je suis venu là, autrefois, longtemps déjà, et j'y ai eu des
13impressions de soir, des venues de nuit, des
crépuscules calmes,
14d'inquiétudes et de sensations juvéniles toutes pleines du
15vague amour de ces ans dont le frisson, l'aise, le bien
être
16me reviennent, et me passent dans le dos et la tête comme une
17effluve.
????????????????????????????????????????????????????????????????????????? des soirs
d'été – dîner fini, dans le jardin, occupé
18aux choses les plus bêtes, à fumer les premières cigarettes –
19il y a des voix de femmes
inaperçues passant dans des allées
20sombres, dont le timbre me tinte encore aux oreilles –
21je retrouve des sensations corporelles de ces
heures d'alors
22et je les ressens encore – et tout cela, ce vieux et cher
Dans une forêt, une vraie forêt, loin de la ville, une forêt de nature exubérante, on se sent de trop, ici, en ces bois coutumiers des migrations parisiennes des Dimanches, on se sent, isolé, le bois est vide, est déserté, non désert.
Fixer là, sa vie, non pour toujours, mais pour quelque temps, le temps de se promener à l'aise, de jouir de la fraîcheur des matins, des ardeurs, du midi, et du haut de cette terrasse des fêtes du soir, sans être harcelée par l'heure dont la notion exacte assure votre retour obligé, en les rues coutumières, et les poussières habituelles. Eh bien, oui, j'admets ce désir, je suis venu là, autrefois, longtemps déjà, et j'y ai eu des impressions de soir, des venues de nuit, des crépuscules calmes, d'inquiétudes et de sensations juvéniles toutes pleines du vague amour de ces ans dont le frisson, l'aise, le bien être me reviennent, et me passent dans le dos et la tête comme une effluve. ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? des soirs d'été – dîner fini, dans le jardin, occupé aux choses les plus bêtes, à fumer les premières cigarettes – il y a des voix de femmes inaperçues passant dans des allées sombres, dont le timbre me tinte encore aux oreilles – je retrouve des sensations corporelles de ces heures d'alors et je les ressens encore – et tout cela, ce vieux et cher
02 Dans une forêt, une vraie forêt, loin de la ville, une forêt de
03nature exubérante, on se sent de trop, ici, en ces bois
04coutumiers des
migrations parisiennes des Dimanches, on
05se sent, im isolé, le bois est vide, est déserté, non désert.
06 Fixer là, sa vie, non pour toujours, mais pour quelque temps, le
07temps de se promener à l'aise, de jouir de la chaleur fraîcheur
08des matins, des ardeurs, du midi, et du haut de cette terrasse
09des fêtes du soir, sans être harcelée par
l'heure dont la
10notion exacte assure votre retour obligé, en les rues coutumières,
11et les poussières habituelles. Eh bien, oui,
j'admets ce désir,
12je suis venu là, autrefois, longtemps déjà, et j'y ai eu des
13impressions de soir, des venues de nuit, des
crépuscules calmes,
14d'inquiétudes et de sensations juvéniles toutes pleines du
15vague amour de ces ans dont le frisson, l'aise, le bien
être
16me reviennent, et me passent dans le dos et la tête comme une
17effluve.
????????????????????????????????????????????????????????????????????????? des soirs
d'été – dîner fini, dans le jardin, occupé
18aux choses les plus bêtes, à fumer les premières cigarettes –
19il y a des voix de femmes
inaperçues passant dans des allées
20sombres, dont le timbre me tinte encore aux oreilles –
21je retrouve des sensations corporelles de ces
heures d'alors
22et je les ressens encore – et tout cela, ce vieux et cher
Dans une forêt, une vraie forêt, loin de la ville, une forêt de nature exubérante, on se sent de trop, ici, en ces bois coutumiers des migrations parisiennes des Dimanches, on se sent, isolé, le bois est vide, est déserté, non désert.
Fixer là, sa vie, non pour toujours, mais pour quelque temps, le temps de se promener à l'aise, de jouir de la fraîcheur des matins, des ardeurs, du midi, et du haut de cette terrasse des fêtes du soir, sans être harcelée par l'heure dont la notion exacte assure votre retour obligé, en les rues coutumières, et les poussières habituelles. Eh bien, oui, j'admets ce désir, je suis venu là, autrefois, longtemps déjà, et j'y ai eu des impressions de soir, des venues de nuit, des crépuscules calmes, d'inquiétudes et de sensations juvéniles toutes pleines du vague amour de ces ans dont le frisson, l'aise, le bien être me reviennent, et me passent dans le dos et la tête comme une effluve. ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? des soirs d'été – dîner fini, dans le jardin, occupé aux choses les plus bêtes, à fumer les premières cigarettes – il y a des voix de femmes inaperçues passant dans des allées sombres, dont le timbre me tinte encore aux oreilles – je retrouve des sensations corporelles de ces heures d'alors et je les ressens encore – et tout cela, ce vieux et cher
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier