01
0237v
avec délices dans la chevelure d'huile du varech, et tremper mes
03mains en la fraîcheur chatouillante du
grand flot.
04Un coin charmant des champs-Élysées ce trottoir de l'avenue Gabriel66
05qui longe la grille des jardins des hôtels dont la façade décore le faubourg
06St Honoré67 – il y a des arbres démesurés, des arbres qu'on sent soignées
07spécialement, qui doivent figurer sur les prospectus de ventes
08de vieux arbres aux sèves tardives qui verdissent à peine, lorsque
09déjà les arbustes de parterres sont en pleine luxuriance.
10et, parfois, aux barreaux distants des grilles, pour empêcher
11les curiosités on a interposé et tendu des toiles métalliques
12à travers lesquelle le jardin apparaît dans un brume rousse
13de rouilles...
14Il y a au bord de la mer, de grands filets
brun, que tendent
15les pêcheurs pour les faire sécher, et à travers lesq les mailles
16desquel les choses ont ce même aspect brouillé et chancelant.
17J'ai relu la prose de Gérard de Nervali – Aurélia et Sylvie
18et je n'ai rien trouvé de ce qu'on y prétend
19Aurélia est un récit d'hallucinations, mais
37v
avec délices dans la chevelure d'huile du varech, et tremper mes mains en la fraîcheur chatouillante du
grand flot.
Un coin charmant des Champs-Élysées, ce trottoir de l'avenue Gabriel66 qui longe la grille des jardins des hôtels dont la façade décore le faubourg Saint-Honoré67 ; il y a des arbres démesurés, des arbres qu'on sent soignés spécialement, qui doivent figurer sur les prospectus de ventes, de vieux arbres aux sèves tardives qui verdissent à peine, lorsque déjà les arbustes des parterres sont en pleine luxuriance. Et, parfois, aux barreaux distants des grilles, pour empêcher les curiosités, on a interposé et tendu des toiles métalliques à travers lesquelles le jardin apparaît dans une brume rousse de rouilles...
Il y a, au bord de la mer, de grands filets bruns, que tendent les pêcheurs pour les faire sécher, et à travers les mailles desquels les choses ont ce même aspect brouillé et chancelant.
J'ai relu la prose de Gérard de Nervali – Aurélia et Sylvie – et je n'ai rien trouvé de ce qu'on y prétend. Aurélia est un récit d'hallucinations, mais
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0237v
avec délices dans la chevelure d'huile du varech, et tremper mes
03mains en la fraîcheur chatouillante du
grand flot.
04Un coin charmant des champs-Élysées ce trottoir de l'avenue Gabriel66
05qui longe la grille des jardins des hôtels dont la façade décore le faubourg
06St Honoré67 – il y a des arbres démesurés, des arbres qu'on sent soignées
07spécialement, qui doivent figurer sur les prospectus de ventes
08de vieux arbres aux sèves tardives qui verdissent à peine, lorsque
09déjà les arbustes de parterres sont en pleine luxuriance.
10et, parfois, aux barreaux distants des grilles, pour empêcher
11les curiosités on a interposé et tendu des toiles métalliques
12à travers lesquelle le jardin apparaît dans un brume rousse
13de rouilles...
14Il y a au bord de la mer, de grands filets
brun, que tendent
15les pêcheurs pour les faire sécher, et à travers lesq les mailles
16desquel les choses ont ce même aspect brouillé et chancelant.
17J'ai relu la prose de Gérard de Nervali – Aurélia et Sylvie
18et je n'ai rien trouvé de ce qu'on y prétend
19Aurélia est un récit d'hallucinations, mais
37v
avec délices dans la chevelure d'huile du varech, et tremper mes mains en la fraîcheur chatouillante du
grand flot.
Un coin charmant des Champs-Élysées, ce trottoir de l'avenue Gabriel66 qui longe la grille des jardins des hôtels dont la façade décore le faubourg Saint-Honoré67 ; il y a des arbres démesurés, des arbres qu'on sent soignés spécialement, qui doivent figurer sur les prospectus de ventes, de vieux arbres aux sèves tardives qui verdissent à peine, lorsque déjà les arbustes des parterres sont en pleine luxuriance. Et, parfois, aux barreaux distants des grilles, pour empêcher les curiosités, on a interposé et tendu des toiles métalliques à travers lesquelles le jardin apparaît dans une brume rousse de rouilles...
Il y a, au bord de la mer, de grands filets bruns, que tendent les pêcheurs pour les faire sécher, et à travers les mailles desquels les choses ont ce même aspect brouillé et chancelant.
J'ai relu la prose de Gérard de Nervali – Aurélia et Sylvie – et je n'ai rien trouvé de ce qu'on y prétend. Aurélia est un récit d'hallucinations, mais
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier