02La mère était fervent catholique. Parfois, dans les chemins, on
03voyait venir toute la famille empilée dans une voitu bas et
04conduite par le père qui roulait entre ses doigts les grains d'un
05chapelet.
06Salle des dépêches du Figaro22, au fond de l'étroit boyau dont
les murs sont
07tapissés de photographies, de journeaux illustrés, de réclames diverses
08on aperçoit, un grand Christ d'Ivoire attaché au mur. Il est
09entre un modèle de lampe à pétrole, et un modèle de lampe
10de bureau, non loin d'un gigantesque bouteille spécimen d'une
11encre quelconque, et une pancarte fait remarquer que le
12corps est d'un seul morceau.
13Me voici encore une fois retombé dans une crise d'impuissance découragée
14il y a divorce entre moi et toute idée, une désertée absolue de tout pouvoir
15d'écrire. En ces jours de déséquilibre – je suis comme un homme campé
16quelque part – et demain m'est un mot vide – il me semble que si
17j'entreprenais quelque chose je n'irais pas jusqu'au bout, que si je
18commençais une ligne je ne la finirai pas.
19En somme je porte en ce
jours là le poids d'une disposition d'esprit
20qui m'est particulière, le manque d'espérance, je suis de ceux qui
21ne croient pas à l'avenir.
22C'est le même état que celui que j'éprouvais au collège23
La mère était fervente catholique. Parfois, dans les chemins, on voyait venir toute la famille empilée dans une voiture basse et conduite par le père qui roulait entre ses doigts les grains d'un chapelet.
Salle des dépêches du Figaro22, au fond de l'étroit boyau dont les murs sont tapissés de photographies, de journaux illustrés, de réclames diverses, on aperçoit un grand Christ d'ivoire attaché au mur. Il est entre un modèle de lampe à pétrole, et un modèle de lampe de bureau, non loin d'une gigantesque bouteille spécimen d'une encre quelconque, et une pancarte fait remarquer que le corps est d'un seul morceau.
Me voici encore une fois retombé dans une crise d'impuissance découragée ; il y a divorce entre moi et toute idée, une désertée absolue de tout pouvoir d'écrire. En ces jours de déséquilibre, je suis comme un homme campé quelque part – et demain m'est un mot vide – il me semble que si j'entreprenais quelque chose, je n'irais pas jusqu'au bout, que si je commençais une ligne, je ne la finirais pas.
En somme, je porte en ces jours-là le poids d'une disposition d'esprit qui m'est particulière, le manque d'espérance ; je suis de ceux qui ne croient pas à l'avenir.
C'est le même état que celui que j'éprouvais au collège23,
02La mère était fervent catholique. Parfois, dans les chemins, on
03voyait venir toute la famille empilée dans une voitu bas et
04conduite par le père qui roulait entre ses doigts les grains d'un
05chapelet.
06Salle des dépêches du Figaro22, au fond de l'étroit boyau dont
les murs sont
07tapissés de photographies, de journeaux illustrés, de réclames diverses
08on aperçoit, un grand Christ d'Ivoire attaché au mur. Il est
09entre un modèle de lampe à pétrole, et un modèle de lampe
10de bureau, non loin d'un gigantesque bouteille spécimen d'une
11encre quelconque, et une pancarte fait remarquer que le
12corps est d'un seul morceau.
13Me voici encore une fois retombé dans une crise d'impuissance découragée
14il y a divorce entre moi et toute idée, une désertée absolue de tout pouvoir
15d'écrire. En ces jours de déséquilibre – je suis comme un homme campé
16quelque part – et demain m'est un mot vide – il me semble que si
17j'entreprenais quelque chose je n'irais pas jusqu'au bout, que si je
18commençais une ligne je ne la finirai pas.
19En somme je porte en ce
jours là le poids d'une disposition d'esprit
20qui m'est particulière, le manque d'espérance, je suis de ceux qui
21ne croient pas à l'avenir.
22C'est le même état que celui que j'éprouvais au collège23
La mère était fervente catholique. Parfois, dans les chemins, on voyait venir toute la famille empilée dans une voiture basse et conduite par le père qui roulait entre ses doigts les grains d'un chapelet.
Salle des dépêches du Figaro22, au fond de l'étroit boyau dont les murs sont tapissés de photographies, de journaux illustrés, de réclames diverses, on aperçoit un grand Christ d'ivoire attaché au mur. Il est entre un modèle de lampe à pétrole, et un modèle de lampe de bureau, non loin d'une gigantesque bouteille spécimen d'une encre quelconque, et une pancarte fait remarquer que le corps est d'un seul morceau.
Me voici encore une fois retombé dans une crise d'impuissance découragée ; il y a divorce entre moi et toute idée, une désertée absolue de tout pouvoir d'écrire. En ces jours de déséquilibre, je suis comme un homme campé quelque part – et demain m'est un mot vide – il me semble que si j'entreprenais quelque chose, je n'irais pas jusqu'au bout, que si je commençais une ligne, je ne la finirais pas.
En somme, je porte en ces jours-là le poids d'une disposition d'esprit qui m'est particulière, le manque d'espérance ; je suis de ceux qui ne croient pas à l'avenir.
C'est le même état que celui que j'éprouvais au collège23,