01028
l'objectif. Ce sont des vieux généraux ou des jeunes élégants du
03Palais – les uns portent des uniformes sauvages, aux chausses
04bouffantes avec des vestes brodées et des ceintures grosses de
05poignards, les autres des redingotes sévères boutonnées haut
06 avec quelque croix au cou ou des plaques sur la poitrine –
07des
jeunes, des vieux, des masques de bachi-bouzouck ou des
08têtes de Prophète. ce sont des barbes neigeuses, des moustaches
09en croissants, ou des faces imberbes, des maigreurs de nez
10arabes et busqués, ou l'empâtement de traits dans de la chair
11qui semble bouffie, des lèvres pendantes, un caractère
12très spécial de figures
brutales, bêtes, fauves ou malsaines –
13 Si on me dit qu'une femme a trompé son mari, je crois
14toujours le narrateur sûr de dire ouune vérité ou de faire
15une prophétie. – ou une antidate32
16
Mardi 1er
Mars. Lundi Il a l'air de se décider à venir le Printemps hier du
17
soleil dans un ciel clair traversé d'un vent frais.
18De chez
Louis où j'ai été causer un peu je sors avec lui, et je remonte vers l'arc
19de triomphe, puis je redescends la longue avenue, insouciamment, sans
20penser – La Terrasse qui longe le quai aux Tuileries, descend vers le jardin
21par une pente douce et courte, près de la Concorde. et par une
22une différence de niveau, du bas, je voyais les arbres se dessiner sur le ciel
23au dessus des massifs des champs Élysé sur un ciel libre, et un homme
24et une femme qui descendaient, se profilaient aussi sur la nudité tendre
25et marine de ce
ciel pâle comme une mer aurorale
8
l'objectif. Ce sont des vieux généraux ou des jeunes élégants du Palais ; les uns portent des uniformes sauvages, aux chausses bouffantes avec des vestes brodées et des ceintures grosses de
poignards, les autres des redingotes sévères boutonnées haut avec quelque croix au cou ou des plaques sur la poitrine – des
jeunes, des vieux, des masques de bachi-bouzouck ou des têtes de Prophète. Ce sont des barbes neigeuses, des moustaches en croissants, ou des faces imberbes, des maigreurs de nez arabes et busqués, ou l'empâtement de traits dans de la chair qui semble bouffie, des lèvres pendantes, un caractère très spécial de figures
brutales, bêtes, fauves ou malsaines.
Si on me dit qu'une femme a trompé son mari, je crois toujours le narrateur sûr de dire une vérité ou de faire une prophétie – ou une antidate32.
Mardi 1er mars. Lundi. Il a l'air de se décider à venir, le printemps : hier, du soleil dans un ciel clair traversé d'un vent frais. De chez Louis, où j'ai été causer un peu, je sors avec lui, et je remonte vers l'Arc de Triomphe, puis je redescends la longue avenue, insouciamment, sans penser. La terrasse qui longe le quai aux Tuileries descend vers le jardin par une pente douce et courte, près de la Concorde. Et par une différence de niveau, du bas, je voyais les arbres se dessiner sur le ciel au dessus des massifs des Champs-Élysées, sur un ciel libre, et un homme et une femme qui descendaient, se profilaient aussi sur la nudité tendre et marine de ce ciel pâle comme une mer aurorale.
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l'objectif. Ce sont des vieux généraux ou des jeunes élégants du
03Palais – les uns portent des uniformes sauvages, aux chausses
04bouffantes avec des vestes brodées et des ceintures grosses de
05poignards, les autres des redingotes sévères boutonnées haut
06 avec quelque croix au cou ou des plaques sur la poitrine –
07des
jeunes, des vieux, des masques de bachi-bouzouck ou des
08têtes de Prophète. ce sont des barbes neigeuses, des moustaches
09en croissants, ou des faces imberbes, des maigreurs de nez
10arabes et busqués, ou l'empâtement de traits dans de la chair
11qui semble bouffie, des lèvres pendantes, un caractère
12très spécial de figures
brutales, bêtes, fauves ou malsaines –
13 Si on me dit qu'une femme a trompé son mari, je crois
14toujours le narrateur sûr de dire ouune vérité ou de faire
15une prophétie. – ou une antidate32
16
Mardi 1er
Mars. Lundi Il a l'air de se décider à venir le Printemps hier du
17
soleil dans un ciel clair traversé d'un vent frais.
18De chez
Louis où j'ai été causer un peu je sors avec lui, et je remonte vers l'arc
19de triomphe, puis je redescends la longue avenue, insouciamment, sans
20penser – La Terrasse qui longe le quai aux Tuileries, descend vers le jardin
21par une pente douce et courte, près de la Concorde. et par une
22une différence de niveau, du bas, je voyais les arbres se dessiner sur le ciel
23au dessus des massifs des champs Élysé sur un ciel libre, et un homme
24et une femme qui descendaient, se profilaient aussi sur la nudité tendre
25et marine de ce
ciel pâle comme une mer aurorale
8
l'objectif. Ce sont des vieux généraux ou des jeunes élégants du Palais ; les uns portent des uniformes sauvages, aux chausses bouffantes avec des vestes brodées et des ceintures grosses de
poignards, les autres des redingotes sévères boutonnées haut avec quelque croix au cou ou des plaques sur la poitrine – des
jeunes, des vieux, des masques de bachi-bouzouck ou des têtes de Prophète. Ce sont des barbes neigeuses, des moustaches en croissants, ou des faces imberbes, des maigreurs de nez arabes et busqués, ou l'empâtement de traits dans de la chair qui semble bouffie, des lèvres pendantes, un caractère très spécial de figures
brutales, bêtes, fauves ou malsaines.
Si on me dit qu'une femme a trompé son mari, je crois toujours le narrateur sûr de dire une vérité ou de faire une prophétie – ou une antidate32.
Mardi 1er mars. Lundi. Il a l'air de se décider à venir, le printemps : hier, du soleil dans un ciel clair traversé d'un vent frais. De chez Louis, où j'ai été causer un peu, je sors avec lui, et je remonte vers l'Arc de Triomphe, puis je redescends la longue avenue, insouciamment, sans penser. La terrasse qui longe le quai aux Tuileries descend vers le jardin par une pente douce et courte, près de la Concorde. Et par une différence de niveau, du bas, je voyais les arbres se dessiner sur le ciel au dessus des massifs des Champs-Élysées, sur un ciel libre, et un homme et une femme qui descendaient, se profilaient aussi sur la nudité tendre et marine de ce ciel pâle comme une mer aurorale.