02 De l'autre côté du fleuve, une ligne de maisons étroites, hautes,
03face au soleil, qui étincelle en leurs vitres, et la tour carrée de
04
Saint-Gervais27 où les ardoisent luisent, blanches et écailleuses.
05Le long desde la fenêtre, le rideau se fonce28 en plis bleuâtres, tressaillant
06parfois au passage, sur les pavé inégaux, de camions.
07Un grand calme. dans l'angle miroite le piano dont les cordes sourdement
08résonnent à une voix trop forte. Vieléi
en robe de chamb
bleu, dans la
09lumière les cheveux de Marion29 frisottent sur
son cou – et amorti par
10le tapis le balance du rocking-chair où se balance Mildred30.
11Ce soir, on me parle d'A.i de ses craintes de son ennui là-bas
12et je me sens réjoui d'un contentement bête à penser qu'elle se perd
13d'ennui pendant que je ne m'amuse pas – mais supposant
14qu'elle envie l'existence que je mène
15 Et pourtant je n'ai rien à lui reprocher.
16 Un soir de dimanche quelconque de Février.
17 J'ai vu l'autre jour chez Halili une série de photographies turques des
18plus curieuses – elles viennent toutes de chez le même photographe
19un bonhomme qui porte un nom grec – et qui ne possède certainement
20qu'un nombre très restreint d'accessoires pour meubler les fonds de
21ses cartes – c'est toujours derrière une colonne d'ordre on veut croire31
22
corinthie, appuy sur une table de dentiste, ornée d'un vase
23bizarre et enguirlandé qui est certainement d'un bronze
24de commerce que se tiennent les victimes de
De l'autre côté du fleuve, une ligne de maisons étroites, hautes, face au soleil, qui étincelle en leurs vitres, et la tour carrée de Saint-Gervais27 où les ardoises luisent, blanches et écailleuses. Le long de la fenêtre, le rideau se fonce28 en plis bleuâtres, tressaillant parfois au passage, sur les pavés inégaux, de camions. Un grand calme ; dans l'angle miroite le piano dont les cordes sourdement résonnent à une voix trop forte. Vieléi en robe de chambre bleue, dans la lumière les cheveux de Marion29 frisottent sur son cou – et, amorti par le tapis, le balancement du rocking-chair où se balance Mildred30. Ce soir, on me parle d'A.i, de ses craintes, de son ennui là-bas, et je me sens réjoui d'un contentement bête à penser qu'elle se perd d'ennui pendant que je ne m'amuse pas – mais supposant qu'elle envie l'existence que je mène.
Et pourtant je n'ai rien à lui reprocher.
Un soir de dimanche quelconque de février.
J'ai vu l'autre jour chez Halili une série de photographies turques des plus curieuses ; elles viennent toutes de chez le même photographe – un bonhomme qui porte un nom grec et qui ne possède certainement qu'un nombre très restreint d'accessoires pour meubler les fonds de ses cartes. C'est toujours derrière une colonne, d'ordre on veut croire31 corinthien, appuyées sur une table de dentiste ornée d'un vase bizarre et enguirlandé qui est certainement d'un bronze de commerce, que se tiennent les victimes de
02 De l'autre côté du fleuve, une ligne de maisons étroites, hautes,
03face au soleil, qui étincelle en leurs vitres, et la tour carrée de
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Saint-Gervais27 où les ardoisent luisent, blanches et écailleuses.
05Le long desde la fenêtre, le rideau se fonce28 en plis bleuâtres, tressaillant
06parfois au passage, sur les pavé inégaux, de camions.
07Un grand calme. dans l'angle miroite le piano dont les cordes sourdement
08résonnent à une voix trop forte. Vieléi
en robe de chamb
bleu, dans la
09lumière les cheveux de Marion29 frisottent sur
son cou – et amorti par
10le tapis le balance du rocking-chair où se balance Mildred30.
11Ce soir, on me parle d'A.i de ses craintes de son ennui là-bas
12et je me sens réjoui d'un contentement bête à penser qu'elle se perd
13d'ennui pendant que je ne m'amuse pas – mais supposant
14qu'elle envie l'existence que je mène
15 Et pourtant je n'ai rien à lui reprocher.
16 Un soir de dimanche quelconque de Février.
17 J'ai vu l'autre jour chez Halili une série de photographies turques des
18plus curieuses – elles viennent toutes de chez le même photographe
19un bonhomme qui porte un nom grec – et qui ne possède certainement
20qu'un nombre très restreint d'accessoires pour meubler les fonds de
21ses cartes – c'est toujours derrière une colonne d'ordre on veut croire31
22
corinthie, appuy sur une table de dentiste, ornée d'un vase
23bizarre et enguirlandé qui est certainement d'un bronze
24de commerce que se tiennent les victimes de
De l'autre côté du fleuve, une ligne de maisons étroites, hautes, face au soleil, qui étincelle en leurs vitres, et la tour carrée de Saint-Gervais27 où les ardoises luisent, blanches et écailleuses. Le long de la fenêtre, le rideau se fonce28 en plis bleuâtres, tressaillant parfois au passage, sur les pavés inégaux, de camions. Un grand calme ; dans l'angle miroite le piano dont les cordes sourdement résonnent à une voix trop forte. Vieléi en robe de chambre bleue, dans la lumière les cheveux de Marion29 frisottent sur son cou – et, amorti par le tapis, le balancement du rocking-chair où se balance Mildred30. Ce soir, on me parle d'A.i, de ses craintes, de son ennui là-bas, et je me sens réjoui d'un contentement bête à penser qu'elle se perd d'ennui pendant que je ne m'amuse pas – mais supposant qu'elle envie l'existence que je mène.
Et pourtant je n'ai rien à lui reprocher.
Un soir de dimanche quelconque de février.
J'ai vu l'autre jour chez Halili une série de photographies turques des plus curieuses ; elles viennent toutes de chez le même photographe – un bonhomme qui porte un nom grec et qui ne possède certainement qu'un nombre très restreint d'accessoires pour meubler les fonds de ses cartes. C'est toujours derrière une colonne, d'ordre on veut croire31 corinthien, appuyées sur une table de dentiste ornée d'un vase bizarre et enguirlandé qui est certainement d'un bronze de commerce, que se tiennent les victimes de