02
Mardi 22 Fév. Un Mardi gras, sale, et gras vraiment de boue, un brouillard
03fait vaciller les perspectives, et le soleil d'un regard cyclopéen voile d'une taie
04orange tout cela : quelques masques, de sales étoffes, des faux nez sur de
05plats visages, je suis le quai, le temps est mou, il y a là-bas derrière l'île St Louis
06un ciel d'un bleu très doux – des cors impuissants et maladroits vagissent
07et des souffles inhabiles y animent le désaccord d'une note finale et criarde
08Quel dégoût monte de tout cela – un rêve d'évasion hors de cette contaminante
09platitude ou une envie impérieuse d'évoquer en quelque livre
vengeur
10toute l'ignominie de cela.
11
Ce gros soleil jaune comme une orange semble avoir crevé en se heurtant sa
12descente à l'angle de quelque toit, et il a rempli tout l'occident d'une
13lueur rougeâtre et
cendrée sur laquelle les arbres des cChamps-Élysées se
14détachent violets, et la longue avenue, le cabrement passe sur ce ciel de ses
15deux chevaux de pierre25, étend dans le jour la pâle ligne lumineuse de
16ses réverbères.
17 Ce soir, trop rien un dîner, des propos habituels –
18
Mercredi – Le soir à 5 heures chez Halili, plus tard chez après dîner chez
Louis
19avec Saint-Chéron
20
Jeudi. Un beau et vivifiant soleil, chauffant la douceur de l'air, au ciel bleu
21pâle et lactescent une brume tullée arrondit les angles douillets des toitures
22là-bas les tours de notre Dame, dans les dentelles du granit en arêtes des découpures
23de ciel paraissent plus bleu – dans la demi transparence de l'air les détails de
24sculptures se perdent.
25
Chez Vieléi, la grande
fenêtre donne sur le quai Bourbon26 à l'ombre, la
Seine
26vert foncé, entre les chalands fixes et aux toitures de toiles bistres ou verdâtres
Mardi 22 février. Un Mardi gras, sale, et gras vraiment de boue, un brouillard fait vaciller les perspectives, et le soleil, d'un regard cyclopéen, voile d'une taie orange tout cela : quelques masques, de sales étoffes, des faux nez sur de plats visages ; je suis le quai, le temps est mou, il y a là-bas derrière l'île Saint-Louis un ciel d'un bleu très doux ; des cors impuissants et maladroits vagissent et des souffles inhabiles y animent le désaccord d'une note finale et criarde.
Quel dégoût monte de tout cela – un rêve d'évasion hors de cette contaminante platitude ou une envie impérieuse d'évoquer en quelque livre vengeur toute l'ignominie de cela.
Ce gros soleil jaune comme une orange semble avoir crevé en heurtant sa descente à l'angle de quelque toit, et il a rempli tout l'occident d'une lueur rougeâtre et cendrée sur laquelle les arbres des Champs-Élysées se détachent violets, et la longue avenue – le cabrement passe sur ce ciel de ses deux chevaux de pierre25 – étend dans le jour la pâle ligne lumineuse de ses réverbères.
Ce soir, trop rien : un dîner, des propos habituels.
Mercredi. Le soir à 5 heures chez Halili, plus tard après dîner chez Louis avec Saint-Chéron.
Jeudi. Un beau et vivifiant soleil, chauffant la douceur de l'air ; au ciel bleu pâle et lactescent une brume tullée arrondit les angles douillets des toitures ; là-bas, les tours de Notre-Dame, dans les dentelles du granit en arêtes, des découpures de ciel paraissent plus bleues – dans la demi transparence de l'air les détails de sculptures se perdent.
Chez Vieléi, la grande fenêtre donne sur le quai Bourbon26 à l'ombre, la Seine vert foncé, entre les chalands fixes et aux toitures de toiles bistres ou verdâtres.
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Mardi 22 Fév. Un Mardi gras, sale, et gras vraiment de boue, un brouillard
03fait vaciller les perspectives, et le soleil d'un regard cyclopéen voile d'une taie
04orange tout cela : quelques masques, de sales étoffes, des faux nez sur de
05plats visages, je suis le quai, le temps est mou, il y a là-bas derrière l'île St Louis
06un ciel d'un bleu très doux – des cors impuissants et maladroits vagissent
07et des souffles inhabiles y animent le désaccord d'une note finale et criarde
08Quel dégoût monte de tout cela – un rêve d'évasion hors de cette contaminante
09platitude ou une envie impérieuse d'évoquer en quelque livre
vengeur
10toute l'ignominie de cela.
11
Ce gros soleil jaune comme une orange semble avoir crevé en se heurtant sa
12descente à l'angle de quelque toit, et il a rempli tout l'occident d'une
13lueur rougeâtre et
cendrée sur laquelle les arbres des cChamps-Élysées se
14détachent violets, et la longue avenue, le cabrement passe sur ce ciel de ses
15deux chevaux de pierre25, étend dans le jour la pâle ligne lumineuse de
16ses réverbères.
17 Ce soir, trop rien un dîner, des propos habituels –
18
Mercredi – Le soir à 5 heures chez Halili, plus tard chez après dîner chez
Louis
19avec Saint-Chéron
20
Jeudi. Un beau et vivifiant soleil, chauffant la douceur de l'air, au ciel bleu
21pâle et lactescent une brume tullée arrondit les angles douillets des toitures
22là-bas les tours de notre Dame, dans les dentelles du granit en arêtes des découpures
23de ciel paraissent plus bleu – dans la demi transparence de l'air les détails de
24sculptures se perdent.
25
Chez Vieléi, la grande
fenêtre donne sur le quai Bourbon26 à l'ombre, la
Seine
26vert foncé, entre les chalands fixes et aux toitures de toiles bistres ou verdâtres
Mardi 22 février. Un Mardi gras, sale, et gras vraiment de boue, un brouillard fait vaciller les perspectives, et le soleil, d'un regard cyclopéen, voile d'une taie orange tout cela : quelques masques, de sales étoffes, des faux nez sur de plats visages ; je suis le quai, le temps est mou, il y a là-bas derrière l'île Saint-Louis un ciel d'un bleu très doux ; des cors impuissants et maladroits vagissent et des souffles inhabiles y animent le désaccord d'une note finale et criarde.
Quel dégoût monte de tout cela – un rêve d'évasion hors de cette contaminante platitude ou une envie impérieuse d'évoquer en quelque livre vengeur toute l'ignominie de cela.
Ce gros soleil jaune comme une orange semble avoir crevé en heurtant sa descente à l'angle de quelque toit, et il a rempli tout l'occident d'une lueur rougeâtre et cendrée sur laquelle les arbres des Champs-Élysées se détachent violets, et la longue avenue – le cabrement passe sur ce ciel de ses deux chevaux de pierre25 – étend dans le jour la pâle ligne lumineuse de ses réverbères.
Ce soir, trop rien : un dîner, des propos habituels.
Mercredi. Le soir à 5 heures chez Halili, plus tard après dîner chez Louis avec Saint-Chéron.
Jeudi. Un beau et vivifiant soleil, chauffant la douceur de l'air ; au ciel bleu pâle et lactescent une brume tullée arrondit les angles douillets des toitures ; là-bas, les tours de Notre-Dame, dans les dentelles du granit en arêtes, des découpures de ciel paraissent plus bleues – dans la demi transparence de l'air les détails de sculptures se perdent.
Chez Vieléi, la grande fenêtre donne sur le quai Bourbon26 à l'ombre, la Seine vert foncé, entre les chalands fixes et aux toitures de toiles bistres ou verdâtres.