02L’absence est le plus grand des mots – et heureux quand au
03mépris des prosodies absence rime à retour120.
04L’amour est un présent – et n’a qu’une durée instantanée, et quand
05tout est fini on a toujours l’angoisse de se demander si on a
06aimé121.
07C’était la veille du départ – on faisait les malles, et eux pour fuir ce
08tracas, ce va-et-vient précurseur, qui dépouille les chambre aux
09vides desquelles s’éveillent des sonorités d’échos inconnus, entrouvre
10les placards, laisse béants les tiroirs, arrache
et emballe tout ce que
11l’habitude a mis d’intime aux pièces qu’on va quitter, s’étaient
12réfugiés au jardin, seuls impressionnés
douloureusement de
13ces préparatifs de séparation prochaine.
14Ils s'assirent sur le banc, leur bavardage continhabituel languissait.
15L’air était moite de pluie, imprégné de l’odeur des allées qui
16séchaient, et les murs du jardin dessinaient
leur crête ébréché
17sur un ciel bleu clair, nettoyé, puis obscurci d’un brusque
18passer de nuages.
19D’un commun accord il ne disaient mot de ce qui les préoccupait
20tous deux, mais
leu comme pour oublier leur présente tristesse
21ils recherchaient en leur mémoire le souvenir de peines
22passée pour tromper leur chagrin actuel, par un
L’absence est le plus grand des mots – et heureux quand au mépris des prosodies absence rime à retour120.
L’amour est un présent – et n’a qu’une durée instantanée, et quand tout est fini on a toujours l’angoisse de se demander si on a aimé121.
C’était la veille du départ – on faisait les malles, et eux, pour fuir ce tracas, ce va-et-vient précurseur, qui dépouille les chambres aux vides desquelles s’éveillent des sonorités d’échos inconnus, entrouvre les placards, laisse béants les tiroirs, arrache et emballe tout ce que l’habitude a mis d’intime aux pièces qu’on va quitter, s’étaient réfugiés au jardin, seuls impressionnés douloureusement de ces préparatifs de séparation prochaine.
Ils s'assirent sur le banc, leur bavardage habituel languissait. L’air était moite de pluie, imprégné de l’odeur des allées qui séchaient, et les murs du jardin dessinaient leur crête ébréchée sur un ciel bleu clair, nettoyé, puis obscurci d’un brusque passer de nuages.
D’un commun accord ils ne disaient mot de ce qui les préoccupait tous deux, mais, comme pour oublier leur présente tristesse, ils recherchaient en leur mémoire le souvenir de peines passées pour tromper leur chagrin actuel, par un
02L’absence est le plus grand des mots – et heureux quand au
03mépris des prosodies absence rime à retour120.
04L’amour est un présent – et n’a qu’une durée instantanée, et quand
05tout est fini on a toujours l’angoisse de se demander si on a
06aimé121.
07C’était la veille du départ – on faisait les malles, et eux pour fuir ce
08tracas, ce va-et-vient précurseur, qui dépouille les chambre aux
09vides desquelles s’éveillent des sonorités d’échos inconnus, entrouvre
10les placards, laisse béants les tiroirs, arrache
et emballe tout ce que
11l’habitude a mis d’intime aux pièces qu’on va quitter, s’étaient
12réfugiés au jardin, seuls impressionnés
douloureusement de
13ces préparatifs de séparation prochaine.
14Ils s'assirent sur le banc, leur bavardage continhabituel languissait.
15L’air était moite de pluie, imprégné de l’odeur des allées qui
16séchaient, et les murs du jardin dessinaient
leur crête ébréché
17sur un ciel bleu clair, nettoyé, puis obscurci d’un brusque
18passer de nuages.
19D’un commun accord il ne disaient mot de ce qui les préoccupait
20tous deux, mais
leu comme pour oublier leur présente tristesse
21ils recherchaient en leur mémoire le souvenir de peines
22passée pour tromper leur chagrin actuel, par un
L’absence est le plus grand des mots – et heureux quand au mépris des prosodies absence rime à retour120.
L’amour est un présent – et n’a qu’une durée instantanée, et quand tout est fini on a toujours l’angoisse de se demander si on a aimé121.
C’était la veille du départ – on faisait les malles, et eux, pour fuir ce tracas, ce va-et-vient précurseur, qui dépouille les chambres aux vides desquelles s’éveillent des sonorités d’échos inconnus, entrouvre les placards, laisse béants les tiroirs, arrache et emballe tout ce que l’habitude a mis d’intime aux pièces qu’on va quitter, s’étaient réfugiés au jardin, seuls impressionnés douloureusement de ces préparatifs de séparation prochaine.
Ils s'assirent sur le banc, leur bavardage habituel languissait. L’air était moite de pluie, imprégné de l’odeur des allées qui séchaient, et les murs du jardin dessinaient leur crête ébréchée sur un ciel bleu clair, nettoyé, puis obscurci d’un brusque passer de nuages.
D’un commun accord ils ne disaient mot de ce qui les préoccupait tous deux, mais, comme pour oublier leur présente tristesse, ils recherchaient en leur mémoire le souvenir de peines passées pour tromper leur chagrin actuel, par un