01
0223
rappel d’autres douleurs moins moins poignantes, plus
03vieilles presque douce
04Et tous deux exhumèrent des événements tristes de leur vie.
05Elle parlait de la mort de sa mère, arrivée il y a longtemps
06quand elle
n’était qu’une très petite fille, et, elle disait
07 Elle m’aurait aimée, elle t’aurait aimé "
08Lui – avait perdu une sœur aînée122, et il se la rappelait alors
09elle aurait fait pour sa chère A–123
un douce compagne.
10Et ils pleurèrent la main dans la main – de cettedes
douleur
toute
11imaginaires qu’autrefois ils n’avaient pas même comprises
12et sans le savoir c’était sur eux qu’ils pleuraient, sur le
13départ qui allait les séparer
14 Et c’est ce jour là je crois qu’ils commencèrent à s’aimer124
15Il eut ce jour là, une crise de souvenirs violente et douloureuse
16à pleurer – il revécut son amour passé avec une absolue précision
17de ce qu’il avait aimé, souffert ou jouie, rien ne s’était atténué
18tout restait intact – joies et chagrins – il comprit qu’il s’était
19leurré – qu’on ne se défaisait pas ainsi d’un lien tu, et pour
20l’avenir qui les réunirait peut-être encore, il prévoyait des
21tentatives de recommencement – de nouvelles joies
peut-être,
22d’autres douleurs à coup sûr.
23
rappel d’autres douleurs moins poignantes, plus vieilles, presque douces.
Et tous deux exhumèrent des événements tristes de leur vie. Elle parlait de la mort de sa mère, arrivée il y a longtemps quand elle n’était qu’une très petite fille, et elle disait :"Elle m’aurait aimée, elle t’aurait aimé." Lui, avait perdu une sœur aînée122, et il se la rappelait alors : elle aurait fait pour sa chère A…123 une douce compagne. Et ils pleurèrent la main dans la main – des douleurs toutes imaginaires qu’autrefois ils n’avaient pas même comprises, et sans le savoir c’était sur eux qu’ils pleuraient, sur le départ qui allait les séparer.
Et c’est ce jour-là je crois qu’ils commencèrent à s’aimer124.
Il eut, ce jour-là, une crise de souvenirs violente et douloureuse à pleurer – il revécut son amour passé avec une absolue précision : de ce qu’il avait aimé, souffert ou joui, rien ne s’était atténué, tout restait intact – joies et chagrins ; il comprit qu’il s’était leurré – qu’on ne se défaisait pas ainsi d’un lien tu ; et pour l’avenir qui les réunirait peut-être encore, il prévoyait des tentatives de recommencement – de nouvelles joies peut-être, d’autres douleurs à coup sûr.
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rappel d’autres douleurs moins moins poignantes, plus
03vieilles presque douce
04Et tous deux exhumèrent des événements tristes de leur vie.
05Elle parlait de la mort de sa mère, arrivée il y a longtemps
06quand elle
n’était qu’une très petite fille, et, elle disait
07 Elle m’aurait aimée, elle t’aurait aimé "
08Lui – avait perdu une sœur aînée122, et il se la rappelait alors
09elle aurait fait pour sa chère A–123
un douce compagne.
10Et ils pleurèrent la main dans la main – de cettedes
douleur
toute
11imaginaires qu’autrefois ils n’avaient pas même comprises
12et sans le savoir c’était sur eux qu’ils pleuraient, sur le
13départ qui allait les séparer
14 Et c’est ce jour là je crois qu’ils commencèrent à s’aimer124
15Il eut ce jour là, une crise de souvenirs violente et douloureuse
16à pleurer – il revécut son amour passé avec une absolue précision
17de ce qu’il avait aimé, souffert ou jouie, rien ne s’était atténué
18tout restait intact – joies et chagrins – il comprit qu’il s’était
19leurré – qu’on ne se défaisait pas ainsi d’un lien tu, et pour
20l’avenir qui les réunirait peut-être encore, il prévoyait des
21tentatives de recommencement – de nouvelles joies
peut-être,
22d’autres douleurs à coup sûr.
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rappel d’autres douleurs moins poignantes, plus vieilles, presque douces.
Et tous deux exhumèrent des événements tristes de leur vie. Elle parlait de la mort de sa mère, arrivée il y a longtemps quand elle n’était qu’une très petite fille, et elle disait :"Elle m’aurait aimée, elle t’aurait aimé." Lui, avait perdu une sœur aînée122, et il se la rappelait alors : elle aurait fait pour sa chère A…123 une douce compagne. Et ils pleurèrent la main dans la main – des douleurs toutes imaginaires qu’autrefois ils n’avaient pas même comprises, et sans le savoir c’était sur eux qu’ils pleuraient, sur le départ qui allait les séparer.
Et c’est ce jour-là je crois qu’ils commencèrent à s’aimer124.
Il eut, ce jour-là, une crise de souvenirs violente et douloureuse à pleurer – il revécut son amour passé avec une absolue précision : de ce qu’il avait aimé, souffert ou joui, rien ne s’était atténué, tout restait intact – joies et chagrins ; il comprit qu’il s’était leurré – qu’on ne se défaisait pas ainsi d’un lien tu ; et pour l’avenir qui les réunirait peut-être encore, il prévoyait des tentatives de recommencement – de nouvelles joies peut-être, d’autres douleurs à coup sûr.
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier
