010213
et tandis que là-haut les pierres brûlent il fait bon de s'asse en
03ce lieu et regarder l’eau presque noire et immobile où nagent
04quelques têtards de grenouille ou de crapeaucrapaud.
05 Suis-je resté assez souvent près de ce réservoir à regarder du haut son
06
trou-noir où il m’était défendu de descendre à guetter les
07lézards qui couraient sur ces vieilles pierres chaudes à n’y poser
08la main, les lézard verdâtres, roux ou bruns qui au moindre bruit
09détalaient en zigzaguant entre deux pierr ou disparaissaient
10
dan la vielle pompe démanché dont le zinc rôti laissait
11s’écailler peinture brûlée et cuite qui s’en allait, la vieille pompe
12dont la poigne retombait comme un bras cassé, et à qui, certains
13jours, après des pluies, on parvenait à faire cracher un peu d’eau
14après
l’avoir amorcée de quelques arrosoir qui tombaient dans
15le creux sonore de sa vieille gorge66 –
16 Pauvre jardin aux vieux arbres mourants, et donnant de rares fruits
17que volaient chaque année les maraudeurs habiles aux escalades
18de
tes67 murs
dérisoires, jardin des salades chétives, de pommes de
19terre et de luzerne, que cultivait parfois un jardinier négligeant68
20qu’on voyait parfois au milieu d’une plate bande, dans le
sill
sillon
, s’arrêter
21le pied sur sa bêche – comme dans la gravure de Lemerrei69 – pour prendre
22une prise70 et s’éponger du mouchoir
de couleur qui sortait
23de l’entrebâillement de sa chemise, pourquoi faut-il
24qu’il n’ait pas vu que les jours de mon enfance.
13
et, tandis que là-haut les pierres brûlent, il fait bon de s’asseoir en ce lieu et regarder l’eau presque noire et immobile où nagent quelques têtards de grenouille ou de crapaud.
Suis-je resté assez souvent près de ce réservoir à regarder du haut son trou noir où il m’était défendu de descendre, à guetter les lézards qui couraient sur ces vieilles pierres chaudes à n’y poser la main, les lézards verdâtres, roux ou bruns qui, au moindre bruit, détalaient en zigzaguant entre deux pierres ou disparaissaient dans la vieille pompe démanchée dont le zinc rôti laissait s’écailler la peinture brûlée et cuite qui s’en allait, la vieille pompe dont la poignée retombait comme un bras cassé, et à qui, certains jours, après des pluies, on parvenait à faire cracher un peu d’eau après l’avoir amorcée de quelques arrosoirs qui tombaient dans le creux sonore de sa vieille gorge66.
Pauvre jardin aux vieux arbres mourants, et donnant de rares fruits que volaient chaque année les maraudeurs habiles aux escalades de tes67 murs dérisoires, jardin des salades chétives, de pommes de terre et de luzerne, que cultivait parfois un jardinier négligent68 qu’on voyait parfois au milieu d’une plate-bande, dans le sill sillon , s’arrêter le pied sur sa bêche – comme dans la gravure de Lemerrei69 – pour prendre une prise70 et s’éponger du mouchoir de couleur qui sortait de l’entrebâillement de sa chemise ; pourquoi faut-il qu’il n’ait pas vu que les jours de mon enfance,
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et tandis que là-haut les pierres brûlent il fait bon de s'asse en
03ce lieu et regarder l’eau presque noire et immobile où nagent
04quelques têtards de grenouille ou de crapeaucrapaud.
05 Suis-je resté assez souvent près de ce réservoir à regarder du haut son
06
trou-noir où il m’était défendu de descendre à guetter les
07lézards qui couraient sur ces vieilles pierres chaudes à n’y poser
08la main, les lézard verdâtres, roux ou bruns qui au moindre bruit
09détalaient en zigzaguant entre deux pierr ou disparaissaient
10
dan la vielle pompe démanché dont le zinc rôti laissait
11s’écailler peinture brûlée et cuite qui s’en allait, la vieille pompe
12dont la poigne retombait comme un bras cassé, et à qui, certains
13jours, après des pluies, on parvenait à faire cracher un peu d’eau
14après
l’avoir amorcée de quelques arrosoir qui tombaient dans
15le creux sonore de sa vieille gorge66 –
16 Pauvre jardin aux vieux arbres mourants, et donnant de rares fruits
17que volaient chaque année les maraudeurs habiles aux escalades
18de
tes67 murs
dérisoires, jardin des salades chétives, de pommes de
19terre et de luzerne, que cultivait parfois un jardinier négligeant68
20qu’on voyait parfois au milieu d’une plate bande, dans le
sill
sillon
, s’arrêter
21le pied sur sa bêche – comme dans la gravure de Lemerrei69 – pour prendre
22une prise70 et s’éponger du mouchoir
de couleur qui sortait
23de l’entrebâillement de sa chemise, pourquoi faut-il
24qu’il n’ait pas vu que les jours de mon enfance.
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et, tandis que là-haut les pierres brûlent, il fait bon de s’asseoir en ce lieu et regarder l’eau presque noire et immobile où nagent quelques têtards de grenouille ou de crapaud.
Suis-je resté assez souvent près de ce réservoir à regarder du haut son trou noir où il m’était défendu de descendre, à guetter les lézards qui couraient sur ces vieilles pierres chaudes à n’y poser la main, les lézards verdâtres, roux ou bruns qui, au moindre bruit, détalaient en zigzaguant entre deux pierres ou disparaissaient dans la vieille pompe démanchée dont le zinc rôti laissait s’écailler la peinture brûlée et cuite qui s’en allait, la vieille pompe dont la poignée retombait comme un bras cassé, et à qui, certains jours, après des pluies, on parvenait à faire cracher un peu d’eau après l’avoir amorcée de quelques arrosoirs qui tombaient dans le creux sonore de sa vieille gorge66.
Pauvre jardin aux vieux arbres mourants, et donnant de rares fruits que volaient chaque année les maraudeurs habiles aux escalades de tes67 murs dérisoires, jardin des salades chétives, de pommes de terre et de luzerne, que cultivait parfois un jardinier négligent68 qu’on voyait parfois au milieu d’une plate-bande, dans le sill sillon , s’arrêter le pied sur sa bêche – comme dans la gravure de Lemerrei69 – pour prendre une prise70 et s’éponger du mouchoir de couleur qui sortait de l’entrebâillement de sa chemise ; pourquoi faut-il qu’il n’ait pas vu que les jours de mon enfance,