02 Il y avait bien des choses encore dans le jardin : plus loin le long du
03mur parmi des treilles, tout un pan de lierre à petites feuilles qui
04s’enchevêtrent – les feuilles l’une sur l’autre se recouvrent
comme
05des écailles – et quand on les écarte on découvre, agriffées64 aux murs par
06
de filamentes de pattes, les racines roides comme des cordes et sèches
07comme des muscles dans un cou de vieillard – il y a eu là, autrefois
08une tonnelle abattue – çà et là des groseilles coiffées d’un chapeau
09de paille pour les prémunir contre les gelées et les garantir du
10soleil, qui
sèche les groseilles et les ratatine – un grand rosier
11balance au bout de ses longues tiges hérissées d’une multiplicité
12d’épines des roses mousseuses dont le calice renferme toujours
13un gros bourdon ventru – à un angle du jardin se dresse
14une sorte de maisonnette c’est là qu’on enferme les graines
15
il s’en échappe une odeur vague d’herboristerie, et les gros outils,
16les bêches reposent
sur le sol battu leur fer nettoyé et luisant
17du frottement de la terre et taché de glèbe séchée, et les
18râteaux où s’effilent encor entre les dents des brindilles non
19mâchées –
20
Mai le point principal c’est le Réserv – entre trois parois dont le
21plâtre se détache par écailles disjoint par les racines des plantes
22parasites, qui poussent en bouquets, ou s’épandent en
23chevelure, une eau dort profonde claire, dan la mousse verdâtre
24qu’elle a fait croître sur la muraille, une eau glacée dans
25laquelle plonge la dernière marche d’un
escalier de briques
26qui remonte vers le sol.
27 Au fond de ce trou, c’est une ombre fraîche. Variant aux
28heures les angles se renvoient tour à tour de l’ombre65
Il y avait bien des choses encore dans le jardin : plus loin le long du mur, parmi des treilles, tout un pan de lierre à petites feuilles qui s’enchevêtrent – les feuilles l’une sur l’autre se recouvrent comme des écailles – et quand on les écarte on découvre, agriffées64 aux murs par des filaments de pattes, les racines roides comme des cordes et sèches comme des muscles dans un cou de vieillard ; il y a eu là, autrefois, une tonnelle abattue ; çà et là des groseilles coiffées d’un chapeau de paille pour les prémunir contre les gelées et les garantir du soleil, qui sèche les groseilles et les ratatine ; un grand rosier balance, au bout de ses longues tiges hérissées d’une multiplicité d’épines, des roses mousseuses dont le calice renferme toujours un gros bourdon ventru ; à un angle du jardin se dresse une sorte de maisonnette : c’est là qu’on enferme les graines ; il s’en échappe une odeur vague d’herboristerie, et les gros outils, les bêches reposent sur le sol battu, leur fer nettoyé et luisant du frottement de la terre et taché de glèbe séchée, et les râteaux où s’effilent encore entre les dents des brindilles non mâchées.
Mais le point principal, c’est le réservoir : entre trois parois dont le plâtre se détache par écailles, disjoint par les racines des plantes parasites qui poussent en bouquets ou s’épandent en chevelure, une eau dort profonde, claire, dans la mousse verdâtre qu’elle a fait croître sur la muraille, une eau glacée dans laquelle plonge la dernière marche d’un escalier de briques qui remonte vers le sol.
Au fond de ce trou, c’est une ombre fraîche. Variant aux heures, les angles se renvoient tour à tour de l’ombre65
02 Il y avait bien des choses encore dans le jardin : plus loin le long du
03mur parmi des treilles, tout un pan de lierre à petites feuilles qui
04s’enchevêtrent – les feuilles l’une sur l’autre se recouvrent
comme
05des écailles – et quand on les écarte on découvre, agriffées64 aux murs par
06
de filamentes de pattes, les racines roides comme des cordes et sèches
07comme des muscles dans un cou de vieillard – il y a eu là, autrefois
08une tonnelle abattue – çà et là des groseilles coiffées d’un chapeau
09de paille pour les prémunir contre les gelées et les garantir du
10soleil, qui
sèche les groseilles et les ratatine – un grand rosier
11balance au bout de ses longues tiges hérissées d’une multiplicité
12d’épines des roses mousseuses dont le calice renferme toujours
13un gros bourdon ventru – à un angle du jardin se dresse
14une sorte de maisonnette c’est là qu’on enferme les graines
15
il s’en échappe une odeur vague d’herboristerie, et les gros outils,
16les bêches reposent
sur le sol battu leur fer nettoyé et luisant
17du frottement de la terre et taché de glèbe séchée, et les
18râteaux où s’effilent encor entre les dents des brindilles non
19mâchées –
20
Mai le point principal c’est le Réserv – entre trois parois dont le
21plâtre se détache par écailles disjoint par les racines des plantes
22parasites, qui poussent en bouquets, ou s’épandent en
23chevelure, une eau dort profonde claire, dan la mousse verdâtre
24qu’elle a fait croître sur la muraille, une eau glacée dans
25laquelle plonge la dernière marche d’un
escalier de briques
26qui remonte vers le sol.
27 Au fond de ce trou, c’est une ombre fraîche. Variant aux
28heures les angles se renvoient tour à tour de l’ombre65
Il y avait bien des choses encore dans le jardin : plus loin le long du mur, parmi des treilles, tout un pan de lierre à petites feuilles qui s’enchevêtrent – les feuilles l’une sur l’autre se recouvrent comme des écailles – et quand on les écarte on découvre, agriffées64 aux murs par des filaments de pattes, les racines roides comme des cordes et sèches comme des muscles dans un cou de vieillard ; il y a eu là, autrefois, une tonnelle abattue ; çà et là des groseilles coiffées d’un chapeau de paille pour les prémunir contre les gelées et les garantir du soleil, qui sèche les groseilles et les ratatine ; un grand rosier balance, au bout de ses longues tiges hérissées d’une multiplicité d’épines, des roses mousseuses dont le calice renferme toujours un gros bourdon ventru ; à un angle du jardin se dresse une sorte de maisonnette : c’est là qu’on enferme les graines ; il s’en échappe une odeur vague d’herboristerie, et les gros outils, les bêches reposent sur le sol battu, leur fer nettoyé et luisant du frottement de la terre et taché de glèbe séchée, et les râteaux où s’effilent encore entre les dents des brindilles non mâchées.
Mais le point principal, c’est le réservoir : entre trois parois dont le plâtre se détache par écailles, disjoint par les racines des plantes parasites qui poussent en bouquets ou s’épandent en chevelure, une eau dort profonde, claire, dans la mousse verdâtre qu’elle a fait croître sur la muraille, une eau glacée dans laquelle plonge la dernière marche d’un escalier de briques qui remonte vers le sol.
Au fond de ce trou, c’est une ombre fraîche. Variant aux heures, les angles se renvoient tour à tour de l’ombre65