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d'un ami dont la
????????????????????????????????????????????????????????????????????????? s'interprête, en mon orgueil , comme une insulte préméditée.
Quand nos yeux sont fermés le soir, au lit, et que la lampe est éteinte, où allons-nous ?
Il y a des nuits où nous voyageons en nous-mêmes, mais d'autres où nous nous évadons dans l'inconnu
nocturne et grimaçant des cauchemars.
Ces jours où tout semble mauvais et amer, nous éprouvons comme un besoin injuste et rancunier de concentrer notre colère sur quelqu'un, et malheur alors au bouc émissaire momentané.
Il y a des âmes terribles, celles-là qui ont la colère stagnante – et ce sont de redoutables vindicatives.
Pour exprimer quoi que ce soit, il faut en avoir été obsédé :
toute œuvre est le dénouement d'une obsession.
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier
