02Nous avons croisé un bizarre radeau qui dérivait à moitié immergé
03 soutenu sur des tonneaux vides, où au dessus des crevasses noyées
04 des hommes accroupis fumaient tranquillement leur pipe,
05 – et des entrelacements de branches
encore feuillues qui fouillaient
06l'eau.
07Aujourd'hui un de ces jours d'automne glauques, et mous où l'on
08est comme moite et liquide, où le vent même est d'une humidité
09 chaude
d'haleine humaine, on est comme , il semble que
10 quelque chose se soit fondu en nous, on est comme dissous, et l'âme
11
a une paresse de ruban dénoué et perplexe – on se sent comme
12 superflu à tout, et qu'on a guère plus de valeur et de but que
13 les feuilles mortes qui jonchent les allées
14Cette Fontaine de Médicis, je voudrais la transporter loin, des maisons
15 qui l'avoisinent et du jardin qui la recèle, et des promeneurs,
16 qui sans
terreur s'approchent de sa mélancolie suprême et
17 ignorent de quel abandon total, solitaire et
délicieux elle
18 devrait être respectée – les immenses platanes qui la bordait
19 surgissent avec les diverses inclinaisons et les jets épars de lieude branches en qui
Nous avons croisé un bizarre radeau qui dérivait à moitié immergé, soutenu sur des tonneaux vides, où, au dessus des crevasses noyées, des hommes accroupis fumaient tranquillement leur pipe, – et des entrelacements de branches encore feuillues qui fouillaient l'eau.
Aujourd'hui un de ces jours d'automne glauques, et mous, où l'on est comme moite et liquide, où le vent même est d'une humidité chaude d'haleine humaine, on est comme , il semble que quelque chose se soit fondu en nous, on est comme dissous, et l'âme a une paresse de ruban dénoué et perplexe – on se sent comme superflu à tout, et qu'on n'a guère plus de valeur et de but que les feuilles mortes qui jonchent les allées.
Cette Fontaine de Médicis, je voudrais la transporter loin des maisons qui l'avoisinent et du jardin qui la recèle, et des promeneurs, qui sans terreur s'approchent de sa mélancolie suprême et ignorent de quel abandon total, solitaire et délicieux elle devrait être respectée – les immenses platanes qui la bordaient surgissent avec les diverses inclinaisons et les jets épars de branches en qui
02Nous avons croisé un bizarre radeau qui dérivait à moitié immergé
03 soutenu sur des tonneaux vides, où au dessus des crevasses noyées
04 des hommes accroupis fumaient tranquillement leur pipe,
05 – et des entrelacements de branches
encore feuillues qui fouillaient
06l'eau.
07Aujourd'hui un de ces jours d'automne glauques, et mous où l'on
08est comme moite et liquide, où le vent même est d'une humidité
09 chaude
d'haleine humaine, on est comme , il semble que
10 quelque chose se soit fondu en nous, on est comme dissous, et l'âme
11
a une paresse de ruban dénoué et perplexe – on se sent comme
12 superflu à tout, et qu'on a guère plus de valeur et de but que
13 les feuilles mortes qui jonchent les allées
14Cette Fontaine de Médicis, je voudrais la transporter loin, des maisons
15 qui l'avoisinent et du jardin qui la recèle, et des promeneurs,
16 qui sans
terreur s'approchent de sa mélancolie suprême et
17 ignorent de quel abandon total, solitaire et
délicieux elle
18 devrait être respectée – les immenses platanes qui la bordait
19 surgissent avec les diverses inclinaisons et les jets épars de lieude branches en qui
Nous avons croisé un bizarre radeau qui dérivait à moitié immergé, soutenu sur des tonneaux vides, où, au dessus des crevasses noyées, des hommes accroupis fumaient tranquillement leur pipe, – et des entrelacements de branches encore feuillues qui fouillaient l'eau.
Aujourd'hui un de ces jours d'automne glauques, et mous, où l'on est comme moite et liquide, où le vent même est d'une humidité chaude d'haleine humaine, on est comme , il semble que quelque chose se soit fondu en nous, on est comme dissous, et l'âme a une paresse de ruban dénoué et perplexe – on se sent comme superflu à tout, et qu'on n'a guère plus de valeur et de but que les feuilles mortes qui jonchent les allées.
Cette Fontaine de Médicis, je voudrais la transporter loin des maisons qui l'avoisinent et du jardin qui la recèle, et des promeneurs, qui sans terreur s'approchent de sa mélancolie suprême et ignorent de quel abandon total, solitaire et délicieux elle devrait être respectée – les immenses platanes qui la bordaient surgissent avec les diverses inclinaisons et les jets épars de branches en qui