02Dans une barque plate un pêcheur, imite assez bien un Puvis de
03 Chavannes !
04Jeudi. La Loire isole une grande île oblongue où
nous allons en traversant le gué
05 C'est charmant d'errer là, c'est désert comme une terre oubliée ou inconnue
06 Des cailloux luisent, de grandes place deherb sable sont unies, fines, blondes
07 sans une marque de pas. Des osiers touffus bordent la rive, de grandes absinthes
08 dressent
leurs feuilles dentelées, et leurs grappes de fleurs dures et jaunes, qui semblent
09 des boutons.
Nous nous assayons sur le sable, et la journée se passe sur le dos, les yeux
10 au profond vertige du ciel,
l'âme comme dénouée, errante, en un silence
11 rompu de paroles vagues
12Ces jours derniers m'apparaissent comme vagues et loitains...
13 Elle est dans mon souvenir, de façon
ambiante et imprécise, sans
14 que revienne une mémoire nette de forme, une vision définitive
15Dimanche. Une journée de Loire encore.
16Vers le Pont, des sables en îles, des courants légers, écaillés d'étincelles, l'eau coule sur
17 du sable les vagues des pas en cette eau déferlent en ombres, ces langues de
18 grève sont un peu
d'inconnu malgré leur exiguïté – oh ces tout petits
19 nouveaux mondes.
Dans une barque plate, un pêcheur imite assez bien un Puvis de Chavannes !
Jeudi. La Loire isole une grande île oblongue où nous allons en traversant le gué. C'est charmant d'errer là, c'est désert comme une terre oubliée ou inconnue. Des cailloux luisent, de grandes place de sable sont unies, fines, blondes, sans une marque de pas. Des osiers touffus bordent la rive, de grandes absinthes dressent leurs feuilles dentelées, et leurs grappes de fleurs dures et jaunes, qui semblent des boutons. Nous nous asseyons sur le sable, et la journée se passe sur le dos, les yeux au profond vertige du ciel, l'âme comme dénouée, errante, en un silence rompu de paroles vagues.
Ces jours derniers m'apparaissent comme vagues et loitains... Elle est dans mon souvenir, de façon ambiante et imprécise, sans que revienne une mémoire nette de forme, une vision définitive.
Dimanche. Une journée de Loire encore.
Vers le Pont, des sables en îles, des courants légers, écaillés d'étincelles, l'eau coule sur du sable, les vagues des pas en cette eau déferlent en ombres, ces langues de grève sont un peu d'inconnu malgré leur exiguïté – oh ces tout petits nouveaux mondes.
02Dans une barque plate un pêcheur, imite assez bien un Puvis de
03 Chavannes !
04Jeudi. La Loire isole une grande île oblongue où
nous allons en traversant le gué
05 C'est charmant d'errer là, c'est désert comme une terre oubliée ou inconnue
06 Des cailloux luisent, de grandes place deherb sable sont unies, fines, blondes
07 sans une marque de pas. Des osiers touffus bordent la rive, de grandes absinthes
08 dressent
leurs feuilles dentelées, et leurs grappes de fleurs dures et jaunes, qui semblent
09 des boutons.
Nous nous assayons sur le sable, et la journée se passe sur le dos, les yeux
10 au profond vertige du ciel,
l'âme comme dénouée, errante, en un silence
11 rompu de paroles vagues
12Ces jours derniers m'apparaissent comme vagues et loitains...
13 Elle est dans mon souvenir, de façon
ambiante et imprécise, sans
14 que revienne une mémoire nette de forme, une vision définitive
15Dimanche. Une journée de Loire encore.
16Vers le Pont, des sables en îles, des courants légers, écaillés d'étincelles, l'eau coule sur
17 du sable les vagues des pas en cette eau déferlent en ombres, ces langues de
18 grève sont un peu
d'inconnu malgré leur exiguïté – oh ces tout petits
19 nouveaux mondes.
Dans une barque plate, un pêcheur imite assez bien un Puvis de Chavannes !
Jeudi. La Loire isole une grande île oblongue où nous allons en traversant le gué. C'est charmant d'errer là, c'est désert comme une terre oubliée ou inconnue. Des cailloux luisent, de grandes place de sable sont unies, fines, blondes, sans une marque de pas. Des osiers touffus bordent la rive, de grandes absinthes dressent leurs feuilles dentelées, et leurs grappes de fleurs dures et jaunes, qui semblent des boutons. Nous nous asseyons sur le sable, et la journée se passe sur le dos, les yeux au profond vertige du ciel, l'âme comme dénouée, errante, en un silence rompu de paroles vagues.
Ces jours derniers m'apparaissent comme vagues et loitains... Elle est dans mon souvenir, de façon ambiante et imprécise, sans que revienne une mémoire nette de forme, une vision définitive.
Dimanche. Une journée de Loire encore.
Vers le Pont, des sables en îles, des courants légers, écaillés d'étincelles, l'eau coule sur du sable, les vagues des pas en cette eau déferlent en ombres, ces langues de grève sont un peu d'inconnu malgré leur exiguïté – oh ces tout petits nouveaux mondes.