02Mercredi 6 Août. Je reprends ceci à Montlouis.
03Sorti enfin des mauvais jours de Paris, et de ces deux journées de la
Rue Ch... –
04 soirée ivre et départ.
05J'arrive très-matin et ciel gris et chaud où se massent des nuages, le fleuve lent
06 calme épandu encore de tant de pluies, des lignes sombres de verdures immobiles
07 un paysage silencieux et profond où des oiseaux chantent çà et là parmi l'herbe
08 plus doucement que je ne les ai jamais entendues – d'un buisson une brusque
09 envolée et perceptible le bruit riverain de l'eau qui coule.
10Je suis la Loire – il y a eu de graves perturbations dans les sables, arênes de
nos
11 promenades de l'an dernier, des déplacements, une grande île s'est formée
12 et émerge verte, et jaune de l'eau grise, je remonte vers le village le petit sentier
13 d'autrefois, les
mêmes longues herbes pendent aux murs, les pans éboulés sont
14 toujours là, la même vue sur les
jardins étagés, chez la mère Colline le hamac
15 déteint et affaissé est toujours
tendu entre les deux arbres, et de chaque côté
16 du chemin, des orties sombres, des mille herbes
inconnues et vivaces sortent lentement
17 de petits papillons, nocturnes et auroraux, aux ailes d'or
de soie pâle.
18Au bord du Cher.. Un ciel tout d'azur. en venant la route était blanche.
19
une multitude de papillons et de sauterelles et de vifs lézards puis Veretz
20 et la grande plaine de prairies du Cher.. un coin de foin coupé pétille de cris
21 d'insectes, de l'eau s'endort aux lents ruisseaux.
22Pendant que Fr. pêche nous nous assayons au bord de l'eau au cour uni et
23rapide, en remous de fossettes.. une longue vue plane et ensoleillées
24 Une île de peuplier en face allonge le mirage fuselé de ses arbres
Mercredi 8 août. Je reprends ceci à Montlouis.
Sorti enfin des mauvais jours de Paris, et de ces deux journées de la Rue Ch... – soirée ivre et départ.
J'arrive très-matin et ciel gris et chaud où se massent des nuages, le fleuve lent, calme, épandu encore de tant de pluies, des lignes sombres de verdures immobiles, un paysage silencieux et profond où des oiseaux chantent çà et là parmi l'herbe, plus doucement que je ne les ai jamais entendues – d'un buisson, une brusque envolée ; et, perceptible, le bruit riverain de l'eau qui coule.
Je suis la Loire – il y a eu de graves perturbations dans les sables, arênes de nos promenades de l'an dernier, des déplacements, une grande île s'est formée et émerge verte et jaune de l'eau grise, je remonte vers le village le petit sentier d'autrefois, les mêmes longues herbes pendent aux murs, les pans éboulés sont toujours là, la même vue sur les jardins étagés, chez la mère Colline le hamac déteint et affaissé est toujours tendu entre les deux arbres, et de chaque côté du chemin, des orties sombres, des mille herbes inconnues et vivaces sortent lentement de petits papillons, nocturnes et auroraux, aux ailes d'or de soie pâle.
Au bord du Cher.. Un ciel tout d'azur. En venant, la route était blanche. Une multitude de papillons et de sauterelles et de vifs lézards, puis Veretz et la grande plaine de prairies du Cher.. Un coin de foin coupé pétille de cris d'insectes, de l'eau s'endort aux lents ruisseaux.
Pendant que Francis pêche, nous nous asseyons au bord de l'eau au cours uni et rapide, en remous de fossettes.. une longue vue plane et ensoleillée. Une île de peupliers en face allonge le mirage fuselé de ses arbres.
02Mercredi 6 Août. Je reprends ceci à Montlouis.
03Sorti enfin des mauvais jours de Paris, et de ces deux journées de la
Rue Ch... –
04 soirée ivre et départ.
05J'arrive très-matin et ciel gris et chaud où se massent des nuages, le fleuve lent
06 calme épandu encore de tant de pluies, des lignes sombres de verdures immobiles
07 un paysage silencieux et profond où des oiseaux chantent çà et là parmi l'herbe
08 plus doucement que je ne les ai jamais entendues – d'un buisson une brusque
09 envolée et perceptible le bruit riverain de l'eau qui coule.
10Je suis la Loire – il y a eu de graves perturbations dans les sables, arênes de
nos
11 promenades de l'an dernier, des déplacements, une grande île s'est formée
12 et émerge verte, et jaune de l'eau grise, je remonte vers le village le petit sentier
13 d'autrefois, les
mêmes longues herbes pendent aux murs, les pans éboulés sont
14 toujours là, la même vue sur les
jardins étagés, chez la mère Colline le hamac
15 déteint et affaissé est toujours
tendu entre les deux arbres, et de chaque côté
16 du chemin, des orties sombres, des mille herbes
inconnues et vivaces sortent lentement
17 de petits papillons, nocturnes et auroraux, aux ailes d'or
de soie pâle.
18Au bord du Cher.. Un ciel tout d'azur. en venant la route était blanche.
19
une multitude de papillons et de sauterelles et de vifs lézards puis Veretz
20 et la grande plaine de prairies du Cher.. un coin de foin coupé pétille de cris
21 d'insectes, de l'eau s'endort aux lents ruisseaux.
22Pendant que Fr. pêche nous nous assayons au bord de l'eau au cour uni et
23rapide, en remous de fossettes.. une longue vue plane et ensoleillées
24 Une île de peuplier en face allonge le mirage fuselé de ses arbres
Mercredi 8 août. Je reprends ceci à Montlouis.
Sorti enfin des mauvais jours de Paris, et de ces deux journées de la Rue Ch... – soirée ivre et départ.
J'arrive très-matin et ciel gris et chaud où se massent des nuages, le fleuve lent, calme, épandu encore de tant de pluies, des lignes sombres de verdures immobiles, un paysage silencieux et profond où des oiseaux chantent çà et là parmi l'herbe, plus doucement que je ne les ai jamais entendues – d'un buisson, une brusque envolée ; et, perceptible, le bruit riverain de l'eau qui coule.
Je suis la Loire – il y a eu de graves perturbations dans les sables, arênes de nos promenades de l'an dernier, des déplacements, une grande île s'est formée et émerge verte et jaune de l'eau grise, je remonte vers le village le petit sentier d'autrefois, les mêmes longues herbes pendent aux murs, les pans éboulés sont toujours là, la même vue sur les jardins étagés, chez la mère Colline le hamac déteint et affaissé est toujours tendu entre les deux arbres, et de chaque côté du chemin, des orties sombres, des mille herbes inconnues et vivaces sortent lentement de petits papillons, nocturnes et auroraux, aux ailes d'or de soie pâle.
Au bord du Cher.. Un ciel tout d'azur. En venant, la route était blanche. Une multitude de papillons et de sauterelles et de vifs lézards, puis Veretz et la grande plaine de prairies du Cher.. Un coin de foin coupé pétille de cris d'insectes, de l'eau s'endort aux lents ruisseaux.
Pendant que Francis pêche, nous nous asseyons au bord de l'eau au cours uni et rapide, en remous de fossettes.. une longue vue plane et ensoleillée. Une île de peupliers en face allonge le mirage fuselé de ses arbres.