01
02140
rien de ce qui est là ne la peut satisfaire – l'or.. elle a sa chevelure
03 les fruits sa chair les pierreries ses yeux
04mais quelqu'un lui présente un miroir – elle le prend, car le miroir c'est
05 elle-même... en amour c'est la tribaderie qui est par là symbolisée.
06En somme pourquoi augmenterait-on le répertoire de l'Opéra. Tout le
07 monde est content de Faust. parce qu'on l'a entendudéjà, et les Femmes savent
08 bien que la scène est vide en réalité, et que leurs
toilettes et leur beauté
09
remplace l'attrait absent.
10Elle est là tout près dans la même loge. Dans ma lorgnette, je regarde
11 le carré de peau qui s'encadre à sa poitrine à de blanches guipures. une peau
12 fine, peu tendue, humide, rythmiquement respirante et coupée d'une
13 mince chaîne d'or perlée.
14Irrémédiable incapacité à vivre la vie de tous, à jouir la joie de
15 tous et en tout l'éternelle solitude d'une pensée inquiète qui se
revit.
16La haine ne naît pas de l'amour comm dit l'ancien, elle
17La haine naît de l'amour dit l'ancien, elle est dans l'amour comme
18 un mauvais germe.
140
rien de ce qui est là ne la peut satisfaire – l'or : elle a sa chevelure ;
les fruits, sa chair ; les pierreries, ses yeux.
Mais quelqu'un lui présente un miroir – elle le prend, car le miroir, c'est elle-même... en amour, c'est la tribaderie qui est par là symbolisée.
En somme pourquoi augmenterait-on le répertoire de l'Opéra ? Tout le monde est content de Faust, parce qu'on l'a entendudéjà, et les Femmes savent bien que la scène est vide en réalité, et que leurs toilettes et leur beauté remplacent l'attrait absent.
Elle est là tout près dans la même loge. Dans ma lorgnette, je regarde le carré de peau qui s'encadre à sa poitrine à de blanches guipures ; une peau fine, peu tendue, humide, rythmiquement respirante et coupée d'une mince chaîne d'or perlée.
Irrémédiable incapacité à vivre la vie de tous, à jouir la joie de tous et en tout l'éternelle solitude d'une pensée inquiète qui se revit.
La haine naît de l'amour, dit l'ancien, elle est dans l'amour comme un mauvais germe.
01
02140
rien de ce qui est là ne la peut satisfaire – l'or.. elle a sa chevelure
03 les fruits sa chair les pierreries ses yeux
04mais quelqu'un lui présente un miroir – elle le prend, car le miroir c'est
05 elle-même... en amour c'est la tribaderie qui est par là symbolisée.
06En somme pourquoi augmenterait-on le répertoire de l'Opéra. Tout le
07 monde est content de Faust. parce qu'on l'a entendudéjà, et les Femmes savent
08 bien que la scène est vide en réalité, et que leurs
toilettes et leur beauté
09
remplace l'attrait absent.
10Elle est là tout près dans la même loge. Dans ma lorgnette, je regarde
11 le carré de peau qui s'encadre à sa poitrine à de blanches guipures. une peau
12 fine, peu tendue, humide, rythmiquement respirante et coupée d'une
13 mince chaîne d'or perlée.
14Irrémédiable incapacité à vivre la vie de tous, à jouir la joie de
15 tous et en tout l'éternelle solitude d'une pensée inquiète qui se
revit.
16La haine ne naît pas de l'amour comm dit l'ancien, elle
17La haine naît de l'amour dit l'ancien, elle est dans l'amour comme
18 un mauvais germe.
140
rien de ce qui est là ne la peut satisfaire – l'or : elle a sa chevelure ;
les fruits, sa chair ; les pierreries, ses yeux.
Mais quelqu'un lui présente un miroir – elle le prend, car le miroir, c'est elle-même... en amour, c'est la tribaderie qui est par là symbolisée.
En somme pourquoi augmenterait-on le répertoire de l'Opéra ? Tout le monde est content de Faust, parce qu'on l'a entendudéjà, et les Femmes savent bien que la scène est vide en réalité, et que leurs toilettes et leur beauté remplacent l'attrait absent.
Elle est là tout près dans la même loge. Dans ma lorgnette, je regarde le carré de peau qui s'encadre à sa poitrine à de blanches guipures ; une peau fine, peu tendue, humide, rythmiquement respirante et coupée d'une mince chaîne d'or perlée.
Irrémédiable incapacité à vivre la vie de tous, à jouir la joie de tous et en tout l'éternelle solitude d'une pensée inquiète qui se revit.
La haine naît de l'amour, dit l'ancien, elle est dans l'amour comme un mauvais germe.