02Sully-Prudhomme a l'habitude de perdre ses gants, comme s'il
03 voulait laisser un souvenir aux jeunes filles amoureuses
de lui.
04 C'est toute sa Poésie, aussi.
05Willete, un rêve de vie, légère, d'une tendre âme, émue d'ironie, de colère, et
06 éblouie parfois de sang.. et tout cela
s'incarne en pierrots lunaires, gouailleurs
07 ou bernés, et en Pierrettes, toutes de gaze et de tulle et qui ont les légèretés
08 d'un duvet de chardon errant en un ciel d'été.
09Avec l'homme jeune la femme se donne physiquement et ne se livre
10 guère qu'avec l'amant de trente ans – lui a son âme.
11Or il arrive que le jeune homme – de qualité sentimentale généralement –
12 soupire après ce don de l'âme qui n'est qu'un superflu ou qu'un
13 embarras pour l'homme de trente ans qui se contenterait fort
14 bien du corps.
15La femme craint l'observation de celui qui l'aime, et elle devine
16 sa pensée d'analyse, et sitôt qu'elle s'est aperçue qu'on l'examine
17 elle se rétracte, se hérissonne, se met en boule
Sully-Prudhomme a l'habitude de perdre ses gants, comme s'il voulait laisser un souvenir aux jeunes filles amoureuses de lui. C'est toute sa Poésie, aussi.
Willette, un rêve de vie, légère, d'une tendre âme, émue d'ironie, de colère, et éblouie parfois de sang.. et tout cela s'incarne en pierrots lunaires, gouailleurs ou bernés, et en pierrettes, toutes de gaze et de tulle et qui ont les légèretés d'un duvet de chardon errant en un ciel d'été.
Avec l'homme jeune, la femme se donne physiquement et ne se livre guère qu'avec l'amant de trente ans – lui a son âme.
Or il arrive que le jeune homme – de qualité sentimentale généralement – soupire après ce don de l'âme qui n'est qu'un superflu ou qu'un embarras pour l'homme de trente ans qui se contenterait fort bien du corps.
La femme craint l'observation de celui qui l'aime, et elle devine sa pensée d'analyse, et sitôt qu'elle s'est aperçue qu'on l'examine, elle se rétracte, se hérissonne, se met en boule.
02Sully-Prudhomme a l'habitude de perdre ses gants, comme s'il
03 voulait laisser un souvenir aux jeunes filles amoureuses
de lui.
04 C'est toute sa Poésie, aussi.
05Willete, un rêve de vie, légère, d'une tendre âme, émue d'ironie, de colère, et
06 éblouie parfois de sang.. et tout cela
s'incarne en pierrots lunaires, gouailleurs
07 ou bernés, et en Pierrettes, toutes de gaze et de tulle et qui ont les légèretés
08 d'un duvet de chardon errant en un ciel d'été.
09Avec l'homme jeune la femme se donne physiquement et ne se livre
10 guère qu'avec l'amant de trente ans – lui a son âme.
11Or il arrive que le jeune homme – de qualité sentimentale généralement –
12 soupire après ce don de l'âme qui n'est qu'un superflu ou qu'un
13 embarras pour l'homme de trente ans qui se contenterait fort
14 bien du corps.
15La femme craint l'observation de celui qui l'aime, et elle devine
16 sa pensée d'analyse, et sitôt qu'elle s'est aperçue qu'on l'examine
17 elle se rétracte, se hérissonne, se met en boule
Sully-Prudhomme a l'habitude de perdre ses gants, comme s'il voulait laisser un souvenir aux jeunes filles amoureuses de lui. C'est toute sa Poésie, aussi.
Willette, un rêve de vie, légère, d'une tendre âme, émue d'ironie, de colère, et éblouie parfois de sang.. et tout cela s'incarne en pierrots lunaires, gouailleurs ou bernés, et en pierrettes, toutes de gaze et de tulle et qui ont les légèretés d'un duvet de chardon errant en un ciel d'été.
Avec l'homme jeune, la femme se donne physiquement et ne se livre guère qu'avec l'amant de trente ans – lui a son âme.
Or il arrive que le jeune homme – de qualité sentimentale généralement – soupire après ce don de l'âme qui n'est qu'un superflu ou qu'un embarras pour l'homme de trente ans qui se contenterait fort bien du corps.
La femme craint l'observation de celui qui l'aime, et elle devine sa pensée d'analyse, et sitôt qu'elle s'est aperçue qu'on l'examine, elle se rétracte, se hérissonne, se met en boule.