01
02116v
on m'ouvrait une armoire pleine de meubles de poupée exhalant
03 une faible odeur de palissandre.
04Voici l'armoire. mais les clefs sont enlevées.. Les joujoux y étaient-ils
05 toujours..
06Sur une table traînait un livre de la bibliothèque rose : les Mémoires de Barbe
07 Bleue.. je l'ai remonté dans ma chambre pour
le lire encore..
08La tristesse de cela m'est revenue plus tard.. ma sœur qui est morte
09 était l'amie de Margueritte...
10Il y a des jours d'hiver où le froid de l'atmosphère donne la sensation d'eune température strictement équivalente à celle de l'eau de mer, l'été, pendant
11 un bain.
12La mort paraît tellement un châtiment qu'on dit par exemple : Qu'avait
13-il fait pour mourir
14Il y eut la mode, pour les femmes, de carnets, où on fixait à l'un des angles
15 une lettremontre minuscule. Les visiteuses le tenaient au bout de leurs doigts
16 et yle surveillaient des yeux, et le temps de leur station mondaine
17 était réglé par la marche des aiguilles, elles favaient l'air de faire
18 les visites comme on fait cuire un œuf à la coque.
116v
on m'ouvrait une armoire pleine de meubles de poupée exhalant une faible odeur de palissandre.
Voici l'armoire, mais les clefs sont enlevées.. Les joujoux y étaient-ils toujours..
Sur une table traînait un livre de la bibliothèque rose : les Mémoires de Barbe Bleue.. je l'ai remonté dans ma chambre pour le lire encore..
La tristesse de cela m'est revenue plus tard.. ma sœur qui est morte était l'amie de Margueritte...
Il y a des jours d'hiver où le froid de l'atmosphère donne la sensation d'une température strictement équivalente à celle de l'eau de mer, l'été, pendant un bain.
La mort paraît tellement un châtiment qu'on dit par exemple : "Qu'avait-il fait pour mourir ?"
Il y eut la mode, pour les femmes, de carnets, où on fixait à l'un des angles une montre minuscule. Les visiteuses le tenaient au bout de leurs doigts et le surveillaient des yeux, et le temps de leur station mondaine était réglé par la marche des aiguilles, elles avaient l'air de faire les visites comme on fait cuire un œuf à la coque.
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02116v
on m'ouvrait une armoire pleine de meubles de poupée exhalant
03 une faible odeur de palissandre.
04Voici l'armoire. mais les clefs sont enlevées.. Les joujoux y étaient-ils
05 toujours..
06Sur une table traînait un livre de la bibliothèque rose : les Mémoires de Barbe
07 Bleue.. je l'ai remonté dans ma chambre pour
le lire encore..
08La tristesse de cela m'est revenue plus tard.. ma sœur qui est morte
09 était l'amie de Margueritte...
10Il y a des jours d'hiver où le froid de l'atmosphère donne la sensation d'eune température strictement équivalente à celle de l'eau de mer, l'été, pendant
11 un bain.
12La mort paraît tellement un châtiment qu'on dit par exemple : Qu'avait
13-il fait pour mourir
14Il y eut la mode, pour les femmes, de carnets, où on fixait à l'un des angles
15 une lettremontre minuscule. Les visiteuses le tenaient au bout de leurs doigts
16 et yle surveillaient des yeux, et le temps de leur station mondaine
17 était réglé par la marche des aiguilles, elles favaient l'air de faire
18 les visites comme on fait cuire un œuf à la coque.
116v
on m'ouvrait une armoire pleine de meubles de poupée exhalant une faible odeur de palissandre.
Voici l'armoire, mais les clefs sont enlevées.. Les joujoux y étaient-ils toujours..
Sur une table traînait un livre de la bibliothèque rose : les Mémoires de Barbe Bleue.. je l'ai remonté dans ma chambre pour le lire encore..
La tristesse de cela m'est revenue plus tard.. ma sœur qui est morte était l'amie de Margueritte...
Il y a des jours d'hiver où le froid de l'atmosphère donne la sensation d'une température strictement équivalente à celle de l'eau de mer, l'été, pendant un bain.
La mort paraît tellement un châtiment qu'on dit par exemple : "Qu'avait-il fait pour mourir ?"
Il y eut la mode, pour les femmes, de carnets, où on fixait à l'un des angles une montre minuscule. Les visiteuses le tenaient au bout de leurs doigts et le surveillaient des yeux, et le temps de leur station mondaine était réglé par la marche des aiguilles, elles avaient l'air de faire les visites comme on fait cuire un œuf à la coque.
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier
