02Un soir de lune, seule en le ciel vide. Cette grande clarté morne inonde
03 les quais et les ombres sont singulières, les passants rares tout paraît
04 mort et seule l'eau qui court entre les berges blanches semblent vivantes
05 vivante de moires, crépitante de muettes étincelles, cinglée de stries lumineuse
06 Et je marche les yeux au ciel où des nues à peine blanchâtres d'une mousseline
07 changent l'éternel mobilité et l'éternel inconnu du ciel
08Quand un pastel est fini, mis sous verre, on fore un trou derrière
09 pour permettre à l'air de circuler, et je trouve à cela une
10
délicate attention, c'est comme pour permettre à la figure représentée
11 de vivre et de respirer
12En Chine, où l'on a le respect de l'écriture, où le caractère est sacré
13 je pense par un religieux respectprestige de ce qu'il est la pensée humaine
14 on érige au bord des routes des fours de porcelaine où est écrit : Ayez
15 pitié des pauvres écritures. Et les passants y jettent les
16 lambeaux ramassés auquels de temps à autre, quand ils sont
17 là, accumulés, une main met le feu.
Un soir de lune, seule en le ciel vide. Cette grande clarté morne inonde les quais et les ombres sont singulières, les passants rares, tout paraît mort et seule l'eau qui court entre les berges blanches semble vivante, vivante de moires, crépitante de muettes étincelles, cinglée de stries lumineuses. Et je marche les yeux au ciel où des nues à peine blanchâtres d'une mousseline changent l'éternel mobilité et l'éternel inconnu du ciel.
Quand un pastel est fini, mis sous verre, on fore un trou derrière pour permettre à l'air de circuler, et je trouve à cela une délicate attention, c'est comme pour permettre à la figure représentée de vivre et de respirer.
En Chine, où l'on a le respect de l'écriture, où le caractère est sacré, je pense par un religieux prestige de ce qu'il est la pensée humaine, on érige au bord des routes des fours de porcelaine où est écrit : "Ayez pitié des pauvres écritures." Et les passants y jettent les lambeaux ramassés auxquels de temps à autre, quand ils sont là, accumulés, une main met le feu.
02Un soir de lune, seule en le ciel vide. Cette grande clarté morne inonde
03 les quais et les ombres sont singulières, les passants rares tout paraît
04 mort et seule l'eau qui court entre les berges blanches semblent vivantes
05 vivante de moires, crépitante de muettes étincelles, cinglée de stries lumineuse
06 Et je marche les yeux au ciel où des nues à peine blanchâtres d'une mousseline
07 changent l'éternel mobilité et l'éternel inconnu du ciel
08Quand un pastel est fini, mis sous verre, on fore un trou derrière
09 pour permettre à l'air de circuler, et je trouve à cela une
10
délicate attention, c'est comme pour permettre à la figure représentée
11 de vivre et de respirer
12En Chine, où l'on a le respect de l'écriture, où le caractère est sacré
13 je pense par un religieux respectprestige de ce qu'il est la pensée humaine
14 on érige au bord des routes des fours de porcelaine où est écrit : Ayez
15 pitié des pauvres écritures. Et les passants y jettent les
16 lambeaux ramassés auquels de temps à autre, quand ils sont
17 là, accumulés, une main met le feu.
Un soir de lune, seule en le ciel vide. Cette grande clarté morne inonde les quais et les ombres sont singulières, les passants rares, tout paraît mort et seule l'eau qui court entre les berges blanches semble vivante, vivante de moires, crépitante de muettes étincelles, cinglée de stries lumineuses. Et je marche les yeux au ciel où des nues à peine blanchâtres d'une mousseline changent l'éternel mobilité et l'éternel inconnu du ciel.
Quand un pastel est fini, mis sous verre, on fore un trou derrière pour permettre à l'air de circuler, et je trouve à cela une délicate attention, c'est comme pour permettre à la figure représentée de vivre et de respirer.
En Chine, où l'on a le respect de l'écriture, où le caractère est sacré, je pense par un religieux prestige de ce qu'il est la pensée humaine, on érige au bord des routes des fours de porcelaine où est écrit : "Ayez pitié des pauvres écritures." Et les passants y jettent les lambeaux ramassés auxquels de temps à autre, quand ils sont là, accumulés, une main met le feu.