02MCladel va un matin chez Daudet — Tu as reçu le nouvel Ompdrailles—
05 Mais oui.
Cladel prend le volume : N. de D. il n'est pas coupé.... — Tu es sûr ?
09Daudet sonnant la bonne arrive.. Antoinette.. vous avez vos 8 jours
11Je vous avais recommandé de couper les livres de M. Clad dès qu'ils
12arrivaient.
13Mallarmé m'a raconté que Villiers ne voulait pas se faire
peindre pour ceci :
14 il craint que les peintres ne le trouvent pas beau comme il s'aime :
15
entièrement frisé, hideux. Les grands jours il passe 7 heures chez le
16 coiffeur.
17Il y a bien longtemps déjà : Honfleur ! cela m'apparaît loin
18 dans les premières
ténèbres de l'enfance — Brusquement, comme
19 un paysage d'un instant aperçu au cadre de quelque vitre,
20 des
heures, des lieux, des choses surgissent...
21La route vers les bains.. au sortir de la ville noir, longeant la
22 verdoyante Côte de Grâce, en bas.. il y a le long du
chemin
23 un cordier — quand on passait, on le voyait marcher à
24 reculons, une ceinture gonflée de
chanvre, dont il effilait
25 les fibres qui tordait en corde la rotation d'une roue
26 que tournait
un gamin.
M. Cladel va un matin chez Daudet : — Tu as reçu le nouvel Ompdrailles ?—Mais oui. Cladel prend le volume : —Nom de Dieu, il n'est pas coupé.... — Tu es sûr ?Daudet sonnant, la bonne arrive.. —Antoinette.. vous avez vos huit jours.Je vous avais recommandé de couper les livres de M. Cladel dès qu'ilsarrivaient.
Mallarmé m'a raconté que Villiers ne voulait pas se faire peindre pour ceci : il craint que les peintres ne le trouvent pas beau comme il s'aime : entièrement frisé, hideux. Les grands jours, il passe sept heures chez le coiffeur.
Il y a bien longtemps déjà : Honfleur ! cela m'apparaît loin dans les premières ténèbres de l'enfance. — Brusquement, comme un paysage d'un instant aperçu au cadre de quelque vitre, des heures, des lieux, des choses surgissent...
La route vers les bains.. au sortir de la ville noire, longeant la verdoyante Côte de Grâce, en bas.. il y a le long du chemin un cordier — quand on passait, on le voyait marcher à reculons, une ceinture gonflée de chanvre, dont il effilait les fibres qui tordait en corde la rotation d'une roue que tournait un gamin.
02MCladel va un matin chez Daudet — Tu as reçu le nouvel Ompdrailles—
05 Mais oui.
Cladel prend le volume : N. de D. il n'est pas coupé.... — Tu es sûr ?
09Daudet sonnant la bonne arrive.. Antoinette.. vous avez vos 8 jours
11Je vous avais recommandé de couper les livres de M. Clad dès qu'ils
12arrivaient.
13Mallarmé m'a raconté que Villiers ne voulait pas se faire
peindre pour ceci :
14 il craint que les peintres ne le trouvent pas beau comme il s'aime :
15
entièrement frisé, hideux. Les grands jours il passe 7 heures chez le
16 coiffeur.
17Il y a bien longtemps déjà : Honfleur ! cela m'apparaît loin
18 dans les premières
ténèbres de l'enfance — Brusquement, comme
19 un paysage d'un instant aperçu au cadre de quelque vitre,
20 des
heures, des lieux, des choses surgissent...
21La route vers les bains.. au sortir de la ville noir, longeant la
22 verdoyante Côte de Grâce, en bas.. il y a le long du
chemin
23 un cordier — quand on passait, on le voyait marcher à
24 reculons, une ceinture gonflée de
chanvre, dont il effilait
25 les fibres qui tordait en corde la rotation d'une roue
26 que tournait
un gamin.
M. Cladel va un matin chez Daudet : — Tu as reçu le nouvel Ompdrailles ?—Mais oui. Cladel prend le volume : —Nom de Dieu, il n'est pas coupé.... — Tu es sûr ?Daudet sonnant, la bonne arrive.. —Antoinette.. vous avez vos huit jours.Je vous avais recommandé de couper les livres de M. Cladel dès qu'ilsarrivaient.
Mallarmé m'a raconté que Villiers ne voulait pas se faire peindre pour ceci : il craint que les peintres ne le trouvent pas beau comme il s'aime : entièrement frisé, hideux. Les grands jours, il passe sept heures chez le coiffeur.
Il y a bien longtemps déjà : Honfleur ! cela m'apparaît loin dans les premières ténèbres de l'enfance. — Brusquement, comme un paysage d'un instant aperçu au cadre de quelque vitre, des heures, des lieux, des choses surgissent...
La route vers les bains.. au sortir de la ville noire, longeant la verdoyante Côte de Grâce, en bas.. il y a le long du chemin un cordier — quand on passait, on le voyait marcher à reculons, une ceinture gonflée de chanvre, dont il effilait les fibres qui tordait en corde la rotation d'une roue que tournait un gamin.