02..... Cet Automne là d'Octobre 86 il a plu pendant vingt jours
03la terre n'a jamais eu le temps de sécher entre les averses
04 succédantes. Je revois
l'horizon, les arbres du parc s'égouttant
05 sur leur pente déclive, les feuilles mortes des allées,
les
06 feuilles rousses métallisées et luisantes d'humidité
07au bassin le jet d'eau mince comme une raie de pluie
08 plus grosse, et par delà,
l'ondulement brouillé de l'horizon
09 et au coin le rouge vivace des tuiles de la
petite maison
10 qu'habite le vieux, tout seule, sous la pluie parmi
11 les fermes qu'on ne voit pas..
12Quelquefois nous sommes sortis, au passage dans les
13halléees les branches nous inondaient le cou, l'herbe
14 mouillée et crue
en cette humidité perçait le
15 cuir des souliers....
16On montait vers le vieux kiosque en chaume, que
17 j'avais connu déjà décrépi, et qui achevait
18 de
moisir ses paneaux éventrés et pendants
19Son armature de bois courte se rougissait aux
20 rouilles des clous, et il était là seul,
ce vieux témoin
21 de nos caresses, d'autrefois, par delà la haie
..... Cet Automne-là d'Octobre 86, il a plu pendant vingt jours ; la terre n'a jamais eu le temps de sécher entre les averses succédantes. Je revois l'horizon, les arbres du parc s'égouttant sur leur pente déclive, les feuilles mortes des allées, les feuilles rousses métallisées et luisantes d'humidité, au bassin le jet d'eau mince comme une raie de pluie plus grosse, et par delà, l'ondulement brouillé de l'horizon et au coin le rouge vivace des tuiles de la petite maison qu'habite le vieux, toute seule, sous la pluie parmi les fermes qu'on ne voit pas..
Quelquefois nous sommes sortis, au passage dans lesalléees les branches nous inondaient le cou, l'herbe mouillée et crue en cette humidité perçait le cuir des souliers....
On montait vers le vieux kiosque en chaume, que j'avais connu déjà décrépi, et qui achevait de moisir ses panneaux éventrés et pendants.Son armature de bois courte se rougissait aux rouilles des clous, et il était là seul, ce vieux témoin de nos caresses d'autrefois, par delà la haie
02..... Cet Automne là d'Octobre 86 il a plu pendant vingt jours
03la terre n'a jamais eu le temps de sécher entre les averses
04 succédantes. Je revois
l'horizon, les arbres du parc s'égouttant
05 sur leur pente déclive, les feuilles mortes des allées,
les
06 feuilles rousses métallisées et luisantes d'humidité
07au bassin le jet d'eau mince comme une raie de pluie
08 plus grosse, et par delà,
l'ondulement brouillé de l'horizon
09 et au coin le rouge vivace des tuiles de la
petite maison
10 qu'habite le vieux, tout seule, sous la pluie parmi
11 les fermes qu'on ne voit pas..
12Quelquefois nous sommes sortis, au passage dans les
13halléees les branches nous inondaient le cou, l'herbe
14 mouillée et crue
en cette humidité perçait le
15 cuir des souliers....
16On montait vers le vieux kiosque en chaume, que
17 j'avais connu déjà décrépi, et qui achevait
18 de
moisir ses paneaux éventrés et pendants
19Son armature de bois courte se rougissait aux
20 rouilles des clous, et il était là seul,
ce vieux témoin
21 de nos caresses, d'autrefois, par delà la haie
..... Cet Automne-là d'Octobre 86, il a plu pendant vingt jours ; la terre n'a jamais eu le temps de sécher entre les averses succédantes. Je revois l'horizon, les arbres du parc s'égouttant sur leur pente déclive, les feuilles mortes des allées, les feuilles rousses métallisées et luisantes d'humidité, au bassin le jet d'eau mince comme une raie de pluie plus grosse, et par delà, l'ondulement brouillé de l'horizon et au coin le rouge vivace des tuiles de la petite maison qu'habite le vieux, toute seule, sous la pluie parmi les fermes qu'on ne voit pas..
Quelquefois nous sommes sortis, au passage dans lesalléees les branches nous inondaient le cou, l'herbe mouillée et crue en cette humidité perçait le cuir des souliers....
On montait vers le vieux kiosque en chaume, que j'avais connu déjà décrépi, et qui achevait de moisir ses panneaux éventrés et pendants.Son armature de bois courte se rougissait aux rouilles des clous, et il était là seul, ce vieux témoin de nos caresses d'autrefois, par delà la haie