02J'ai perdu la notion uste des choses. Si je peignais mes paysages
03seraient exagérés. J'ai subi une singulière déviation d'œil et
04d'âme – Dans un couchant je vois maintenant ce qui n'y est
05 pas, des ors et d'imaginaires pierreries – dans les
réelles pierreries
06des vitrines j'emporte des souvenirs d'éclairs de feux et de couleurs
07qu'elles n'ont jamais eus…
08Le millième peut-être je recommence ce rêve : un pays idéale, une
09terre de pierreries, d'azurs, le Pays de la reine de Saba de Saint-
10Antoine, le pays de Gustave Moreau… et ce sont des amour plus
11longues, des terres plus belles, de plus profonds souvenirs et tout cela
12dans l'éternité…
1326 Novembre. Bien peu de choses. Un dîner de littérateurs à la Jeune France
14 qui s'est terminé en séance d'énergumènes s'injuriant
15pour des choses qui au fond ne
les intéressent pas
16Quelques sorties où j'ai rencontré Villiers, et
Haraucourt.
17Quelques têtes littéraires dont j'ai meublé ma
vision :
18Dierx, qui au café après chaque bock, se décrasse l'estomac
19en vidant dans un vers d'eau des paquets de
20 poudre blanche
J'ai perdu la notion uste des choses. Si je peignais, mes paysagesseraient exagérés. J'ai subi une singulière déviation d'œil etd'âme. Dans un couchant, je vois maintenant ce qui n'y est pas, des ors et d'imaginaires pierreries – dans les réelles pierreriesdes vitrines, j'emporte des souvenirs d'éclairs, de feux et de couleursqu'elles n'ont jamais eus…
Le millième peut-être je recommence ce rêve : un pays idéal, uneterre de pierreries, d'azurs, le pays de la reine de Saba, de saint Antoine, le pays de Gustave Moreau… et ce sont des amours pluslongues, des terres plus belles, de plus profonds souvenirs, et tout celadans l'éternité…
26 novembre. Bien peu de choses. Un dîner de littérateurs à La Jeune France, qui s'est terminé en séance d'énergumènes s'injuriantpour des choses qui au fond ne les intéressent pas.Quelques sorties où j'ai rencontré Villiers, et Haraucourt.Quelques têtes littéraires dont j'ai meublé ma vision :Dierx, qui, au café, après chaque bock, se décrasse l'estomacen vidant dans un verre d'eau des paquets de poudre blanche ;
02J'ai perdu la notion uste des choses. Si je peignais mes paysages
03seraient exagérés. J'ai subi une singulière déviation d'œil et
04d'âme – Dans un couchant je vois maintenant ce qui n'y est
05 pas, des ors et d'imaginaires pierreries – dans les
réelles pierreries
06des vitrines j'emporte des souvenirs d'éclairs de feux et de couleurs
07qu'elles n'ont jamais eus…
08Le millième peut-être je recommence ce rêve : un pays idéale, une
09terre de pierreries, d'azurs, le Pays de la reine de Saba de Saint-
10Antoine, le pays de Gustave Moreau… et ce sont des amour plus
11longues, des terres plus belles, de plus profonds souvenirs et tout cela
12dans l'éternité…
1326 Novembre. Bien peu de choses. Un dîner de littérateurs à la Jeune France
14 qui s'est terminé en séance d'énergumènes s'injuriant
15pour des choses qui au fond ne
les intéressent pas
16Quelques sorties où j'ai rencontré Villiers, et
Haraucourt.
17Quelques têtes littéraires dont j'ai meublé ma
vision :
18Dierx, qui au café après chaque bock, se décrasse l'estomac
19en vidant dans un vers d'eau des paquets de
20 poudre blanche
J'ai perdu la notion uste des choses. Si je peignais, mes paysagesseraient exagérés. J'ai subi une singulière déviation d'œil etd'âme. Dans un couchant, je vois maintenant ce qui n'y est pas, des ors et d'imaginaires pierreries – dans les réelles pierreriesdes vitrines, j'emporte des souvenirs d'éclairs, de feux et de couleursqu'elles n'ont jamais eus…
Le millième peut-être je recommence ce rêve : un pays idéal, uneterre de pierreries, d'azurs, le pays de la reine de Saba, de saint Antoine, le pays de Gustave Moreau… et ce sont des amours pluslongues, des terres plus belles, de plus profonds souvenirs, et tout celadans l'éternité…
26 novembre. Bien peu de choses. Un dîner de littérateurs à La Jeune France, qui s'est terminé en séance d'énergumènes s'injuriantpour des choses qui au fond ne les intéressent pas.Quelques sorties où j'ai rencontré Villiers, et Haraucourt.Quelques têtes littéraires dont j'ai meublé ma vision :Dierx, qui, au café, après chaque bock, se décrasse l'estomacen vidant dans un verre d'eau des paquets de poudre blanche ;