01
0280v
comme Philoxène Boyer qui mourait à cet âge et à qui
on ne
03pouvait trouver d'autre maladie qu'une vieillesse prématurée
04Baudelaire détestait les jeunes gens ; avait horreur de ceux
05qui venaient.
06Il raconte que Baudelaire avait eu un aïeul prêtre au
07moment de la révolution et qui s'était défroqué.
08Il resta quelque chose au poète de cette ascendance – l'amour
09de l'architecture jésuite ;
10Un jour rencontrant Daudet au moment de l'avent
11 il lui serrait la main et lui demandait : Quel
12 prédicateur suivez-vous cet avent ?
13Un des remords de sa vie était sa préface à Pierre Dupont
14il en souffrit toujours et s'en montrait extrêmement gêné.
15Un jour qu'il dînaît en ville il arriva un peu en retard
16et selon son habitude un livre sous le bras qu'il déposa soigneusement
17comme en cachette sous la housse du piano. Quelqu'un
18regarda le titre du livre c'était Boileau.
19Il ne sortait guère de chez lui sans avoir préparé quelque
20fumisterie et il avait pris en haine un
de ses amis qui
21 le connaissant à fond lui coupait tous ses effets
22Mais ces manies ne s'accentuèrent que tard et il y eut
23un Baudelaire jeune très exhubérant.
80v
comme Philoxène Boyer qui mourait à cet âge et à qui
on nepouvait trouver d'autre maladie qu'une vieillesse prématurée.Baudelaire détestait les jeunes gens ; avait horreur de ceuxqui venaient.
Il raconte que Baudelaire avait eu un aïeul prêtre aumoment de la Révolution et qui s'était défroqué.
Il resta quelque chose au poète de cette ascendance – l'amourde l'architecture jésuite.
Un jour, rencontrant Daudet au moment de l'Avent, il lui serrait la main et lui demandait : "Quel prédicateur suivez-vous cet Avent ?"
Un des remords de sa vie était sa préface à Pierre Dupont.Il en souffrit toujours et s'en montrait extrêmement gêné.
Un jour qu'il dînaît en ville, il arriva un peu en retardet selon son habitude un livre sous le bras qu'il déposa soigneusement,comme en cachette, sous la housse du piano. Quelqu'unregarda le titre du livre : c'était Boileau.
Il ne sortait guère de chez lui sans avoir préparé quelque fumisterie et il avait pris en haine un de ses amis qui,le connaissant à fond, lui coupait tous ses effets.
Mais ces manies ne s'accentuèrent que tard et il y eutun Baudelaire jeune très exubérant.
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0280v
comme Philoxène Boyer qui mourait à cet âge et à qui
on ne
03pouvait trouver d'autre maladie qu'une vieillesse prématurée
04Baudelaire détestait les jeunes gens ; avait horreur de ceux
05qui venaient.
06Il raconte que Baudelaire avait eu un aïeul prêtre au
07moment de la révolution et qui s'était défroqué.
08Il resta quelque chose au poète de cette ascendance – l'amour
09de l'architecture jésuite ;
10Un jour rencontrant Daudet au moment de l'avent
11 il lui serrait la main et lui demandait : Quel
12 prédicateur suivez-vous cet avent ?
13Un des remords de sa vie était sa préface à Pierre Dupont
14il en souffrit toujours et s'en montrait extrêmement gêné.
15Un jour qu'il dînaît en ville il arriva un peu en retard
16et selon son habitude un livre sous le bras qu'il déposa soigneusement
17comme en cachette sous la housse du piano. Quelqu'un
18regarda le titre du livre c'était Boileau.
19Il ne sortait guère de chez lui sans avoir préparé quelque
20fumisterie et il avait pris en haine un
de ses amis qui
21 le connaissant à fond lui coupait tous ses effets
22Mais ces manies ne s'accentuèrent que tard et il y eut
23un Baudelaire jeune très exhubérant.
80v
comme Philoxène Boyer qui mourait à cet âge et à qui
on nepouvait trouver d'autre maladie qu'une vieillesse prématurée.Baudelaire détestait les jeunes gens ; avait horreur de ceuxqui venaient.
Il raconte que Baudelaire avait eu un aïeul prêtre aumoment de la Révolution et qui s'était défroqué.
Il resta quelque chose au poète de cette ascendance – l'amourde l'architecture jésuite.
Un jour, rencontrant Daudet au moment de l'Avent, il lui serrait la main et lui demandait : "Quel prédicateur suivez-vous cet Avent ?"
Un des remords de sa vie était sa préface à Pierre Dupont.Il en souffrit toujours et s'en montrait extrêmement gêné.
Un jour qu'il dînaît en ville, il arriva un peu en retardet selon son habitude un livre sous le bras qu'il déposa soigneusement,comme en cachette, sous la housse du piano. Quelqu'unregarda le titre du livre : c'était Boileau.
Il ne sortait guère de chez lui sans avoir préparé quelque fumisterie et il avait pris en haine un de ses amis qui,le connaissant à fond, lui coupait tous ses effets.
Mais ces manies ne s'accentuèrent que tard et il y eutun Baudelaire jeune très exubérant.