02Mardi mat Une nuit agitée d'un atroce rêve : j'arrive en voiture, je passe deux
03ponts rustiques, le second croule sous moi, et j'entends mes
hôtes qui
04disent : Tant pis...
en somme la politesse est faite.
05Nous passons notre matinée assis dans la sapinier le soleil est
06chaud, le vert des gazons pâtit de sécheresse...
075 heures – sur la rivière, une barque – la rivière élargie une grande
08profondeur d'onde y dort, entre les joncs des rives, de joncs énormes,rigides,
09d'un vert bleuâtre, reflétés avec rigueur dans l'eau sombre et portant au
10sommet de leur tiges un léger bouquet de graines ; çà et là des roseaux
11où bruit le vent, partout des nénuphars,
feuille vertes ou jaunes
12étalées, fleuries roug
blancs ou jaunes – blanc comme de lys plus ou moins
13éclos, jaunes comme de grands boutons d'or – parfois, isolés, d'autres
14fois agglomérés.. la rivière se rétrécit, et moins profonde s'embarrasse
15d'herbes sur lesquelles glisse le bateau avec un frôlement de soie
16des nénuphars encor, nul vent, le reflet de bois dort en l'eau noire
17et le reflet du ciel où passe très haut le vol d'un ramier volant à
18tire d'ailes vers les futaies
19Livres érotiques : les Classiques Belges
Mardi matin. Une nuit agitée d'un atroce rêve : j'arrive en voiture, je passe deux ponts rustiques, le second croule sous moi, et j'entends mes hôtes qui disent : "Tant pis..." En somme la politesse est faite.
Nous passons notre matinée assis dans la sapinière, le soleil est chaud, le vert des gazons pâtit de sécheresse...
5 heures – sur la rivière, une barque – la rivière élargie ; une grande profondeur d'onde y dort ; entre les joncs des rives, des joncs énormes,rigides, d'un vert bleuâtre, reflétés avec rigueur dans l'eau sombre et portant au sommet de leurs tiges un léger bouquet de graines ; çà et là des roseaux où bruit le vent ; partout des nénuphars ; feuilles vertes ou jaunes étalées, fleuries blanc ou jaune – blanc comme des lys plus ou moins éclos, jaune comme de grands boutons d'or – parfois isolés, d'autres fois agglomérés.. La rivière se rétrécit, et, moins profonde, s'embarrasse d'herbes sur lesquelles glisse le bateau avec un frôlement de soie ; des nénuphars encore, nul vent, le reflet du bois dort en l'eau noire et le reflet du ciel où passe, très haut, le vol d'un ramier volant à tire d'ailes vers les futaies.
Livres érotiques : les Classiques Belges.
02Mardi mat Une nuit agitée d'un atroce rêve : j'arrive en voiture, je passe deux
03ponts rustiques, le second croule sous moi, et j'entends mes
hôtes qui
04disent : Tant pis...
en somme la politesse est faite.
05Nous passons notre matinée assis dans la sapinier le soleil est
06chaud, le vert des gazons pâtit de sécheresse...
075 heures – sur la rivière, une barque – la rivière élargie une grande
08profondeur d'onde y dort, entre les joncs des rives, de joncs énormes,rigides,
09d'un vert bleuâtre, reflétés avec rigueur dans l'eau sombre et portant au
10sommet de leur tiges un léger bouquet de graines ; çà et là des roseaux
11où bruit le vent, partout des nénuphars,
feuille vertes ou jaunes
12étalées, fleuries roug
blancs ou jaunes – blanc comme de lys plus ou moins
13éclos, jaunes comme de grands boutons d'or – parfois, isolés, d'autres
14fois agglomérés.. la rivière se rétrécit, et moins profonde s'embarrasse
15d'herbes sur lesquelles glisse le bateau avec un frôlement de soie
16des nénuphars encor, nul vent, le reflet de bois dort en l'eau noire
17et le reflet du ciel où passe très haut le vol d'un ramier volant à
18tire d'ailes vers les futaies
19Livres érotiques : les Classiques Belges
Mardi matin. Une nuit agitée d'un atroce rêve : j'arrive en voiture, je passe deux ponts rustiques, le second croule sous moi, et j'entends mes hôtes qui disent : "Tant pis..." En somme la politesse est faite.
Nous passons notre matinée assis dans la sapinière, le soleil est chaud, le vert des gazons pâtit de sécheresse...
5 heures – sur la rivière, une barque – la rivière élargie ; une grande profondeur d'onde y dort ; entre les joncs des rives, des joncs énormes,rigides, d'un vert bleuâtre, reflétés avec rigueur dans l'eau sombre et portant au sommet de leurs tiges un léger bouquet de graines ; çà et là des roseaux où bruit le vent ; partout des nénuphars ; feuilles vertes ou jaunes étalées, fleuries blanc ou jaune – blanc comme des lys plus ou moins éclos, jaune comme de grands boutons d'or – parfois isolés, d'autres fois agglomérés.. La rivière se rétrécit, et, moins profonde, s'embarrasse d'herbes sur lesquelles glisse le bateau avec un frôlement de soie ; des nénuphars encore, nul vent, le reflet du bois dort en l'eau noire et le reflet du ciel où passe, très haut, le vol d'un ramier volant à tire d'ailes vers les futaies.
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