Le mot
« rastaquouère », orthographié aussi « rastacouère », « rastaquère », ou abrégé en « rasta », apparaît au début de la Troisième République sur
les Grands Boulevards pour désigner un « individu de race exotique menant grand train, jouant gros jeu, et dont on ne connaît pas les moyens
d’existence. » (Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. XVIII, 2e supplément, p. 1761) ; un « étranger et
principalement Brésilien en toilette riche et de mauvais goût, – dans le jargon des boulevardiers. » (Lucien Rigaud, Dictionnaire d’argot moderne, 1881, p. 323). Il devient une figure typique du cosmopolitisme, cible des écrivains et des
caricaturistes tels que Jules Guérin et Paul Ginisty dans Les Rastaquouères : études parisiennes (1883)
– premier roman à en faire un personnage éponyme –, ou Gabriel de Surtac et Caran d’Ache (illustrateur) dans Les Morales du
rastaquouère (1886)… Voir Jean-Pierre Ricard, Le Paris-rasta et le rejet du cosmopolitisme, 2008 ; id., Le
Rastaquouère dans la littérature française (1880-1914). Contribution à l’étude d’un stéréotype, thèse de doctorat sous la dir. de
J.-L. Cabanès, Université Paris-X, 2004 ; Sarah Al-Matary, Rastapolitique ?, Le
Magasin du XIXe siècle, 2018. [#JD]
129
Léonard de Vinci, Portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo, dite Monna Lisa, ou La Joconde, vers 1503-1519, huile sur bois,
H. 0,77 ; L. 0,53m, musée du Louvre. En 1887, la toile est exposée dans le Salon carré,
salle rassemblant les chefs d’œuvre (voir Plan-catalogue complet du musée du Louvre, 1882, p.
15). En 1908, dans une chronique satirique, René Bures annonce le projet d’une loi pour vendre ses copies abandonnées qui encombrent les
magasins des musées nationaux (René Bures [pseudonyme de Louis Latzarus], Trop de Jocondes, Le Matin, 20 novembre 1908). Sur La Joconde, voir les notes prises par Régnier en
mai 1891 (Les Cahiers inédits, p. 260), et plus largement sur sa réception, Jean-Pierre Guillerm, Tombeau de Léonard de Vinci. Le peintre et ses tableaux dans l’écriture décadente et symboliste, 1981. [#JD]
130
Le château d’Aulnaie, situé près de Châteaudun (Eure-et-Loir), appartient à la famille
Lefèvre-Pontalis. Régnier y séjourne du 9 au 14 août 1887 auprès de son camarade de Stanislas Pierre Lefèvre-Pontalis, fils d’un ancien député
monarchiste d’Eure-et-Loir (1871-1876). [#PL]
131
Il doit s’agir de Bujaleuf, où Régnier séjourne en octobre 1886 auprès d’Antoinette de Bony. La
scène du jet d’eau est décrite plus loin en détail (voir Cahiers, NAF-14974/Cahiers V, 69V/02-11). [#PL]
Le mot
« rastaquouère », orthographié aussi « rastacouère », « rastaquère », ou abrégé en « rasta », apparaît au début de la Troisième République sur
les Grands Boulevards pour désigner un « individu de race exotique menant grand train, jouant gros jeu, et dont on ne connaît pas les moyens
d’existence. » (Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. XVIII, 2e supplément, p. 1761) ; un « étranger et
principalement Brésilien en toilette riche et de mauvais goût, – dans le jargon des boulevardiers. » (Lucien Rigaud, Dictionnaire d’argot moderne, 1881, p. 323). Il devient une figure typique du cosmopolitisme, cible des écrivains et des
caricaturistes tels que Jules Guérin et Paul Ginisty dans Les Rastaquouères : études parisiennes (1883)
– premier roman à en faire un personnage éponyme –, ou Gabriel de Surtac et Caran d’Ache (illustrateur) dans Les Morales du
rastaquouère (1886)… Voir Jean-Pierre Ricard, Le Paris-rasta et le rejet du cosmopolitisme, 2008 ; id., Le
Rastaquouère dans la littérature française (1880-1914). Contribution à l’étude d’un stéréotype, thèse de doctorat sous la dir. de
J.-L. Cabanès, Université Paris-X, 2004 ; Sarah Al-Matary, Rastapolitique ?, Le
Magasin du XIXe siècle, 2018. [#JD]
129
Léonard de Vinci, Portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo, dite Monna Lisa, ou La Joconde, vers 1503-1519, huile sur bois,
H. 0,77 ; L. 0,53m, musée du Louvre. En 1887, la toile est exposée dans le Salon carré,
salle rassemblant les chefs d’œuvre (voir Plan-catalogue complet du musée du Louvre, 1882, p.
15). En 1908, dans une chronique satirique, René Bures annonce le projet d’une loi pour vendre ses copies abandonnées qui encombrent les
magasins des musées nationaux (René Bures [pseudonyme de Louis Latzarus], Trop de Jocondes, Le Matin, 20 novembre 1908). Sur La Joconde, voir les notes prises par Régnier en
mai 1891 (Les Cahiers inédits, p. 260), et plus largement sur sa réception, Jean-Pierre Guillerm, Tombeau de Léonard de Vinci. Le peintre et ses tableaux dans l’écriture décadente et symboliste, 1981. [#JD]
130
Le château d’Aulnaie, situé près de Châteaudun (Eure-et-Loir), appartient à la famille
Lefèvre-Pontalis. Régnier y séjourne du 9 au 14 août 1887 auprès de son camarade de Stanislas Pierre Lefèvre-Pontalis, fils d’un ancien député
monarchiste d’Eure-et-Loir (1871-1876). [#PL]
131
Il doit s’agir de Bujaleuf, où Régnier séjourne en octobre 1886 auprès d’Antoinette de Bony. La
scène du jet d’eau est décrite plus loin en détail (voir Cahiers, NAF-14974/Cahiers V, 69V/02-11). [#PL]
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier
