02 Puis la Goulue et Grille d'Égout tournaient dans la bouffissure extravagante
03de leurs jupes, au repos retombantes, en plissés, et s'évasant démesurément
04quand la jambe levée, elles découvrent le frissonnement
feuilleté des dentelles
05et des pantalons de baptistes molles. Elles sont vraiment bien singulières et
06bien charmantes.
07Beaucoup de femmes galantes, une ou deux drôles, une surtout en gris, d'une faneur
08bien remarquable, et Ropsidienne103 – j'en observe une autre,
grosse à traits
09réguliers, à cheveux noirs coiffés d'une sorte de turban à aigrettes
10comme les sultanes des tableaux de Van Loo104 – parfois quand se
11tait l'orchestre, se démne la musique barbare et primitive qui accompagne
12la danse de la belle Fatma.
13 Dans l'avenue des Champs Élysées où la nuit tombe, des êtres
14viennent en sens inverse du mien, et de l'ombre, où ombres, ils
15se meuvent, émergent la blancheur des figures, et la clarté d'une claire toilette de femme
16Je me suis promené toute la soirée parmi ces gens venus là pour s'amuser
17Peut-être y en avait-il qui comme moi avaient été amenés en ce
18jardin par ces fringales de mouvement qui prennent à certains
19soirs, et que dans ce décor de joie
banale et convenue, à ces chants
20édentés de vieux cabots, à ce va et vient de filles, ils
avaient
21trouvé l'allègement de leurs malaise, quelque chose qui 105
Puis la Goulue et Grille d'Égout tournaient dans la bouffissure extravagante de leurs jupes, au repos retombantes, en plissés, et s'évasant démesurément quand la jambe levée, elles découvrent le frissonnement feuilleté des dentelles et des pantalons de baptistes molles. Elles sont vraiment bien singulières et bien charmantes.
Beaucoup de femmes galantes, une ou deux drôles, une surtout en gris, d'une faneurbien remarquable, et Ropsidienne103 – j'en observe une autre, grosse à traits réguliers, à cheveux noirs coiffés d'une sorte de turban à aigrettes comme les sultanes des tableaux de Van Loo104 – parfois, quand se tait l'orchestre, se démne la musique barbare et primitive qui accompagne la danse de la belle Fatma.
Dans l'avenue des Champs-Élysées où la nuit tombe, des êtres viennent en sens inverse du mien, et de l'ombre où, ombres, ils se meuvent, émergent la blancheur des figures, et la clarté d'une claire toilette de femme.
Je me suis promené toute la soirée parmi ces gens venus là pour s'amuser. Peut-être y en avait-il qui, comme moi, avaient été amenés en ce jardin par ces fringales de mouvement qui prennent à certains soirs, et que dans ce décor de joie banale et convenue, à ces chants édentés de vieux cabots, à ce va et vient de filles, ils avaient trouvé l'allègement de leurs malaises, quelque chose qui 105
02 Puis la Goulue et Grille d'Égout tournaient dans la bouffissure extravagante
03de leurs jupes, au repos retombantes, en plissés, et s'évasant démesurément
04quand la jambe levée, elles découvrent le frissonnement
feuilleté des dentelles
05et des pantalons de baptistes molles. Elles sont vraiment bien singulières et
06bien charmantes.
07Beaucoup de femmes galantes, une ou deux drôles, une surtout en gris, d'une faneur
08bien remarquable, et Ropsidienne103 – j'en observe une autre,
grosse à traits
09réguliers, à cheveux noirs coiffés d'une sorte de turban à aigrettes
10comme les sultanes des tableaux de Van Loo104 – parfois quand se
11tait l'orchestre, se démne la musique barbare et primitive qui accompagne
12la danse de la belle Fatma.
13 Dans l'avenue des Champs Élysées où la nuit tombe, des êtres
14viennent en sens inverse du mien, et de l'ombre, où ombres, ils
15se meuvent, émergent la blancheur des figures, et la clarté d'une claire toilette de femme
16Je me suis promené toute la soirée parmi ces gens venus là pour s'amuser
17Peut-être y en avait-il qui comme moi avaient été amenés en ce
18jardin par ces fringales de mouvement qui prennent à certains
19soirs, et que dans ce décor de joie
banale et convenue, à ces chants
20édentés de vieux cabots, à ce va et vient de filles, ils
avaient
21trouvé l'allègement de leurs malaise, quelque chose qui 105
Puis la Goulue et Grille d'Égout tournaient dans la bouffissure extravagante de leurs jupes, au repos retombantes, en plissés, et s'évasant démesurément quand la jambe levée, elles découvrent le frissonnement feuilleté des dentelles et des pantalons de baptistes molles. Elles sont vraiment bien singulières et bien charmantes.
Beaucoup de femmes galantes, une ou deux drôles, une surtout en gris, d'une faneurbien remarquable, et Ropsidienne103 – j'en observe une autre, grosse à traits réguliers, à cheveux noirs coiffés d'une sorte de turban à aigrettes comme les sultanes des tableaux de Van Loo104 – parfois, quand se tait l'orchestre, se démne la musique barbare et primitive qui accompagne la danse de la belle Fatma.
Dans l'avenue des Champs-Élysées où la nuit tombe, des êtres viennent en sens inverse du mien, et de l'ombre où, ombres, ils se meuvent, émergent la blancheur des figures, et la clarté d'une claire toilette de femme.
Je me suis promené toute la soirée parmi ces gens venus là pour s'amuser. Peut-être y en avait-il qui, comme moi, avaient été amenés en ce jardin par ces fringales de mouvement qui prennent à certains soirs, et que dans ce décor de joie banale et convenue, à ces chants édentés de vieux cabots, à ce va et vient de filles, ils avaient trouvé l'allègement de leurs malaises, quelque chose qui 105