02Ce doit être un beau, noble, et dignement douloureux regret qu'en
03sa vie, un fantôme de femme ardemment désirée beaucoup
04aimée et qu'un refus obstiné du sort vous destinedénie, il doit y avoir
05d'exaspérées colères et d'immenses désespoirs, mais ne faut-il
06pas plaindre quiceux n'ont jamais rencontré personne, ceux
07qu'on pourrait appeler les "Célibataires du coeur"
08 Il y a des jours où au réveil, j'ai
????????????????????????????????????????????????????????????????????????? conscience que la journée est passé,
09où je devine le rien qui la remplacera, qu'elle sera si vite qu'elle
10n'aura pas existé et ces douze heures qui ne sont ni de l'aujourd'hui
11ni du demain, je les traverse dans une grise
atmosphère de
12limbes.
13 Mon ennui à moi est peut-être particulier, ce n'est pas le
14sentiment de la lenteur du temps, de la durée des heures
15mais plutôt un dégoût devant l'atonie de mon esprit, et
16la pauvreté et la médiocrité de mes rêves.
17 Il y a une jeune fille qui disait de son futur "Moi je
18le trouve bien de face" ignorante de l'affreuse obscénité
Ce doit être un beau, noble, et dignement douloureux regret qu'en sa vie, un fantôme de femme ardemment désirée, beaucoup aimée, et qu'un refus obstiné du sort vous dénie, il doit y avoir d'exaspérées colères et d'immenses désespoirs, mais ne faut-il pas plaindre ceux qui n'ont jamais rencontré personne, ceux qu'on pourrait appeler les "Célibataires du coeur".
Il y a des jours où au réveil, j'ai ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? conscience que la journée est passée, où je devine le rien qui la remplacera, qu'elle sera si vite, qu'elle n'aura pas existé et ces douze heures qui ne sont ni de l'aujourd'hui ni du demain, je les traverse dans une grise atmosphère de limbes.
Mon ennui à moi est peut-être particulier, ce n'est pas le sentiment de la lenteur du temps, de la durée des heures, mais plutôt un dégoût devant l'atonie de mon esprit, et la pauvreté et la médiocrité de mes rêves.
Il y a une jeune fille qui disait de son futur : "Moi, je le trouve bien de face", ignorante de l'affreuse obscénité
02Ce doit être un beau, noble, et dignement douloureux regret qu'en
03sa vie, un fantôme de femme ardemment désirée beaucoup
04aimée et qu'un refus obstiné du sort vous destinedénie, il doit y avoir
05d'exaspérées colères et d'immenses désespoirs, mais ne faut-il
06pas plaindre quiceux n'ont jamais rencontré personne, ceux
07qu'on pourrait appeler les "Célibataires du coeur"
08 Il y a des jours où au réveil, j'ai
????????????????????????????????????????????????????????????????????????? conscience que la journée est passé,
09où je devine le rien qui la remplacera, qu'elle sera si vite qu'elle
10n'aura pas existé et ces douze heures qui ne sont ni de l'aujourd'hui
11ni du demain, je les traverse dans une grise
atmosphère de
12limbes.
13 Mon ennui à moi est peut-être particulier, ce n'est pas le
14sentiment de la lenteur du temps, de la durée des heures
15mais plutôt un dégoût devant l'atonie de mon esprit, et
16la pauvreté et la médiocrité de mes rêves.
17 Il y a une jeune fille qui disait de son futur "Moi je
18le trouve bien de face" ignorante de l'affreuse obscénité
Ce doit être un beau, noble, et dignement douloureux regret qu'en sa vie, un fantôme de femme ardemment désirée, beaucoup aimée, et qu'un refus obstiné du sort vous dénie, il doit y avoir d'exaspérées colères et d'immenses désespoirs, mais ne faut-il pas plaindre ceux qui n'ont jamais rencontré personne, ceux qu'on pourrait appeler les "Célibataires du coeur".
Il y a des jours où au réveil, j'ai ????????????????????????????????????????????????????????????????????????? conscience que la journée est passée, où je devine le rien qui la remplacera, qu'elle sera si vite, qu'elle n'aura pas existé et ces douze heures qui ne sont ni de l'aujourd'hui ni du demain, je les traverse dans une grise atmosphère de limbes.
Mon ennui à moi est peut-être particulier, ce n'est pas le sentiment de la lenteur du temps, de la durée des heures, mais plutôt un dégoût devant l'atonie de mon esprit, et la pauvreté et la médiocrité de mes rêves.
Il y a une jeune fille qui disait de son futur : "Moi, je le trouve bien de face", ignorante de l'affreuse obscénité
Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier