01
0230
guéri Je me rappelle un jour avoir aidé à lever le pauv diable
03 et je le revois, assis sur un fauteuil, sa chemise de flanelle brune
04relevée sur les cuisses maigres qui
apparaissaient toutes blanches
05tordu d'une douleur aux reins qui faisait perler sur son front
06des gouttes de sueur, un front large et blanc que je tamponnais d'eau
07de cologne – et c'était une fois recouché des récits de ce duel funeste
08et du retour horrible, et torturant, en voiture, le long des murs de
09l'école militaire où des
sonneries matinales, réveillaient en lui
10des souvenirs de 28 jours13 passés là...
11Le grand avantage d'un gouvernement monarchique sur un gouvernement
12républicain est qu'on peut tuer un roi, et qu'on ne peut se défaire
13d'une chambre. –
14À la vieille voiture qui était un petit breack à 4 places, avec un siège sur le devant
15on attelait le cheval, et c'était de longues courses à travers la campagne.
16Parfois c'étaient des promenades sans but au travers des chemins, pendant des
17heures le cheval trottait entre ses brancards, où des anneaux qui servaient
18jadis à des harnais plus compliqués tintaient leur bruit de
ferraille.
19
la voiture don
l'arrière train était vide tressautait sur les cailloux, et on
20allait ainsi pendant des heures entre des haies sur des routes. Parfois
21par dessus les clôtures on voyait les champs s'étendre à droite et à gauche,
22vignes, où jaillissait dant
le ceps, la silhouette bleue et courbée d'un travailleur
14
30
guéri. Je me rappelle un jour avoir aidé à lever le pauvre diable et je le revois, assis sur un fauteuil, sa chemise de flanelle brune relevée sur les cuisses maigres qui
apparaissaient toutes blanches,
tordu d'une douleur aux reins qui faisait perler sur son front des gouttes de sueur, un front large et blanc que je tamponnais d'eau
de Cologne – et c'était, une fois recouché, des récits de ce duel funeste et du retour horrible, et torturant, en voiture, le long des murs de l'école militaire où des
sonneries matinales réveillaient en lui des souvenirs de 28 jours13 passés là...
Le grand avantage d'un gouvernement monarchique sur un gouvernement républicain est qu'on peut tuer un roi, et qu'on ne peut se défaire d'une chambre.
À la vieille voiture qui était un petit break à quatre places, avec un siège sur le devant, on attelait le cheval, et c'étaient de longues courses à travers la campagne. Parfois c'étaient des promenades sans but au travers des chemins, pendant des heures le cheval trottait entre ses brancards, où des anneaux qui servaient jadis à des harnais plus compliqués tintaient leur bruit de ferraille. La voiture dont l'arrière-train était vide tressautait sur les cailloux, et on allait ainsi pendant des heures entre des haies sur des routes. Parfois, par dessus les clôtures, on voyait les champs s'étendre à droite et à gauche ; vignes, où jaillissait dans les ceps, la silhouette bleue et courbée d'un travailleur ; 14
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guéri Je me rappelle un jour avoir aidé à lever le pauv diable
03 et je le revois, assis sur un fauteuil, sa chemise de flanelle brune
04relevée sur les cuisses maigres qui
apparaissaient toutes blanches
05tordu d'une douleur aux reins qui faisait perler sur son front
06des gouttes de sueur, un front large et blanc que je tamponnais d'eau
07de cologne – et c'était une fois recouché des récits de ce duel funeste
08et du retour horrible, et torturant, en voiture, le long des murs de
09l'école militaire où des
sonneries matinales, réveillaient en lui
10des souvenirs de 28 jours13 passés là...
11Le grand avantage d'un gouvernement monarchique sur un gouvernement
12républicain est qu'on peut tuer un roi, et qu'on ne peut se défaire
13d'une chambre. –
14À la vieille voiture qui était un petit breack à 4 places, avec un siège sur le devant
15on attelait le cheval, et c'était de longues courses à travers la campagne.
16Parfois c'étaient des promenades sans but au travers des chemins, pendant des
17heures le cheval trottait entre ses brancards, où des anneaux qui servaient
18jadis à des harnais plus compliqués tintaient leur bruit de
ferraille.
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la voiture don
l'arrière train était vide tressautait sur les cailloux, et on
20allait ainsi pendant des heures entre des haies sur des routes. Parfois
21par dessus les clôtures on voyait les champs s'étendre à droite et à gauche,
22vignes, où jaillissait dant
le ceps, la silhouette bleue et courbée d'un travailleur
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guéri. Je me rappelle un jour avoir aidé à lever le pauvre diable et je le revois, assis sur un fauteuil, sa chemise de flanelle brune relevée sur les cuisses maigres qui
apparaissaient toutes blanches,
tordu d'une douleur aux reins qui faisait perler sur son front des gouttes de sueur, un front large et blanc que je tamponnais d'eau
de Cologne – et c'était, une fois recouché, des récits de ce duel funeste et du retour horrible, et torturant, en voiture, le long des murs de l'école militaire où des
sonneries matinales réveillaient en lui des souvenirs de 28 jours13 passés là...
Le grand avantage d'un gouvernement monarchique sur un gouvernement républicain est qu'on peut tuer un roi, et qu'on ne peut se défaire d'une chambre.
À la vieille voiture qui était un petit break à quatre places, avec un siège sur le devant, on attelait le cheval, et c'étaient de longues courses à travers la campagne. Parfois c'étaient des promenades sans but au travers des chemins, pendant des heures le cheval trottait entre ses brancards, où des anneaux qui servaient jadis à des harnais plus compliqués tintaient leur bruit de ferraille. La voiture dont l'arrière-train était vide tressautait sur les cailloux, et on allait ainsi pendant des heures entre des haies sur des routes. Parfois, par dessus les clôtures, on voyait les champs s'étendre à droite et à gauche ; vignes, où jaillissait dans les ceps, la silhouette bleue et courbée d'un travailleur ; 14