02Vendredi. Ô la mauvaise et lente journée, rebelle au travail et énervée de l’impossibilité
03de rien faire qui vaille – et chaque heure qui
passe est si longue, qu’elle donne
04la sensation d'unde beaucoup de temps perdu, et ces heures d’ennui angoissé
05coulent devant une fenêtre qui s’ouvre sur un ciel gris de neige, et que
06déchiquette un horizon denticulé de toits gras, avec de plaques de neige
07blanche, et rien en cette vision morne ne détourne de l’enragement
08contre soi-même –
09– Le geste, toute une poésie ignorée des siècles défunts – L’antiquité n’a connu
10que la démarche générale, l’incessus84, le costume même ramenait au
11corps les bras, et immobilisait l’homme dans une fixité plastique
12Il y avait bien les gestes oratoires mais ils étaient conventionnels
13et de pure instruction, et s’apprenaient en des manuels, mais le
14geste moderne, qui n’est que l’allure des membres, les gestes divins et
15parlants des mains, mouvements involontaires,
qui sont le rire
16ou les pleurs de lignes. Voyez, seulement dans une église, les
17mains qui déposent une monnaie dans une bourse, les bons gestes
18de femmes, et les gestes ignobles des mains d’hommes, maladroits et
19gênés – on sent qu’il vont donner un bouton de culotte.
20et toute une étude à faire sur les mains de joueurs mêlant
21des cartes – et la première notation de cela existe dans la seule
22Faustin85 de Goncourt
23– Ouï un chœur formé de belles voix.... mais qu’importe que la voix
24soit belle, car, si elle l’est, elle est perdue dans la masse.
Vendredi. Ô la mauvaise et lente journée, rebelle au travail et énervée de l’impossibilité de rien faire qui vaille – et chaque heure qui passe est si longue, qu’elle donne la sensation de beaucoup de temps perdu, et ces heures d’ennui angoissé coulent devant une fenêtre qui s’ouvre sur un ciel gris de neige, et que déchiquette un horizon denticulé de toits gras, avec des plaques de neige blanche, et rien en cette vision morne ne détourne de l’enragement contre soi-même.
– Le geste : toute une poésie ignorée des siècles défunts. L’Antiquité n’a connu que la démarche générale, l’incessus84, le costume même ramenait au corps les bras, et immobilisait l’homme dans une fixité plastique. Il y avait bien les gestes oratoires, mais ils étaient conventionnels et de pure instruction, et s’apprenaient en des manuels ; mais le geste moderne, qui n’est que l’allure des membres, les gestes divins et parlants des mains, mouvements involontaires, qui sont le rire ou les pleurs des lignes ? Voyez, seulement dans une église, les mains qui déposent une monnaie dans une bourse, les bons gestes de femmes, et les gestes ignobles des mains d’hommes, maladroits et gênés – on sent qu’ils vont donner un bouton de culotte. Et toute une étude à faire sur les mains de joueurs mêlant des cartes – et la première notation de cela existe dans la seule Faustin85 de Goncourt.
– Ouï un chœur formé de belles voix… mais qu’importe que la voix soit belle, car, si elle l’est, elle est perdue dans la masse.
02Vendredi. Ô la mauvaise et lente journée, rebelle au travail et énervée de l’impossibilité
03de rien faire qui vaille – et chaque heure qui
passe est si longue, qu’elle donne
04la sensation d'unde beaucoup de temps perdu, et ces heures d’ennui angoissé
05coulent devant une fenêtre qui s’ouvre sur un ciel gris de neige, et que
06déchiquette un horizon denticulé de toits gras, avec de plaques de neige
07blanche, et rien en cette vision morne ne détourne de l’enragement
08contre soi-même –
09– Le geste, toute une poésie ignorée des siècles défunts – L’antiquité n’a connu
10que la démarche générale, l’incessus84, le costume même ramenait au
11corps les bras, et immobilisait l’homme dans une fixité plastique
12Il y avait bien les gestes oratoires mais ils étaient conventionnels
13et de pure instruction, et s’apprenaient en des manuels, mais le
14geste moderne, qui n’est que l’allure des membres, les gestes divins et
15parlants des mains, mouvements involontaires,
qui sont le rire
16ou les pleurs de lignes. Voyez, seulement dans une église, les
17mains qui déposent une monnaie dans une bourse, les bons gestes
18de femmes, et les gestes ignobles des mains d’hommes, maladroits et
19gênés – on sent qu’il vont donner un bouton de culotte.
20et toute une étude à faire sur les mains de joueurs mêlant
21des cartes – et la première notation de cela existe dans la seule
22Faustin85 de Goncourt
23– Ouï un chœur formé de belles voix.... mais qu’importe que la voix
24soit belle, car, si elle l’est, elle est perdue dans la masse.
Vendredi. Ô la mauvaise et lente journée, rebelle au travail et énervée de l’impossibilité de rien faire qui vaille – et chaque heure qui passe est si longue, qu’elle donne la sensation de beaucoup de temps perdu, et ces heures d’ennui angoissé coulent devant une fenêtre qui s’ouvre sur un ciel gris de neige, et que déchiquette un horizon denticulé de toits gras, avec des plaques de neige blanche, et rien en cette vision morne ne détourne de l’enragement contre soi-même.
– Le geste : toute une poésie ignorée des siècles défunts. L’Antiquité n’a connu que la démarche générale, l’incessus84, le costume même ramenait au corps les bras, et immobilisait l’homme dans une fixité plastique. Il y avait bien les gestes oratoires, mais ils étaient conventionnels et de pure instruction, et s’apprenaient en des manuels ; mais le geste moderne, qui n’est que l’allure des membres, les gestes divins et parlants des mains, mouvements involontaires, qui sont le rire ou les pleurs des lignes ? Voyez, seulement dans une église, les mains qui déposent une monnaie dans une bourse, les bons gestes de femmes, et les gestes ignobles des mains d’hommes, maladroits et gênés – on sent qu’ils vont donner un bouton de culotte. Et toute une étude à faire sur les mains de joueurs mêlant des cartes – et la première notation de cela existe dans la seule Faustin85 de Goncourt.
– Ouï un chœur formé de belles voix… mais qu’importe que la voix soit belle, car, si elle l’est, elle est perdue dans la masse.