01
02170
de l'eau qui dévalait par le jardin, vers
une terrasse. Elle s'y
03 accumulait en bassin qui se divisait sur le centre bas de la
04 terrasse par une trouée de
balustre, et cette eau raréfiée, courante
05 rapide et claire, surmontait une crête de pierre plate excessivement
06 polie, puis cette mince nappe tombait fumée et irisations
07 d'écumes, me cachant la vue de terres de plaines que je sentais
08 déjà connaître mais qu'elle m'interdisais de revoir
09Ce matin, Dimanche, vers Auteuil, où l'ennui d'une porte close
10 me mène
errer au Bois : la grande fête de l'automne est finie
11 les merveilles triomphales des feuillages ont chu, quelque arbres
12 conservent encore tristement toutes leurs feuilles brunes, sèches, solides
13 aux branches d'où le vent cliquette un bruit de tôle très mince
14 Les allés des charmilles de la Muette s'alignent en une simplicité
15 d'hiver,
où dans le dépouillement, la numérotation des arbres apparaît
16 en sa stricte et successive
multiplicité.
17Trop de bycycles dans ce bois – d'errants cavaliers passent
18 en promenades de trop ou d'amble qui ont ou la bêtise d'un
19 hygiène ou la fatuité démentie d'une parade.
20Dans l'allée de l'impératri du monde, s'avance stationne
21 des aiguës voix de femmes dominent tout. Ce matin
170
de l'eau qui dévalait par le jardin, vers
une terrasse. Elle s'y accumulait en bassin qui se divisait sur le centre bas de la terrasse par une trouée de
balustre, et cette eau raréfiée, courante,
rapide et claire, surmontait une crête de pierre plate excessivement
polie, puis cette mince nappe tombait, fumée et irisations d'écumes, me cachant la vue de terres, de plaines que je sentais déjà connaître mais qu'elle m'interdisais de revoir.
Ce matin, dimanche, vers Auteuil, où l'ennui d'une porte close me mène errer au Bois : la grande fête de l'automne est finie, les merveilles triomphales des feuillages ont chu, quelques arbres conservent encore tristement toutes leurs feuilles brunes, sèches, solides, aux branches d'où le vent cliquette un bruit de tôle très mince. Les allées des charmilles de la Muette s'alignent en une simplicité d'hiver, où dans le dépouillement, la numérotation des arbres apparaît en sa stricte et successive multiplicité.
Trop de bicycles dans ce bois – d'errants cavaliers passent en promenades de trot ou d'amble qui ont, ou la bêtise d'une hygiène, ou la fatuité démentie d'une parade.
Dans l'allée de l'impératrice, du monde s'avance, stationne ; des aiguës voix de femmes dominent tout. Ce matin,
01
02170
de l'eau qui dévalait par le jardin, vers
une terrasse. Elle s'y
03 accumulait en bassin qui se divisait sur le centre bas de la
04 terrasse par une trouée de
balustre, et cette eau raréfiée, courante
05 rapide et claire, surmontait une crête de pierre plate excessivement
06 polie, puis cette mince nappe tombait fumée et irisations
07 d'écumes, me cachant la vue de terres de plaines que je sentais
08 déjà connaître mais qu'elle m'interdisais de revoir
09Ce matin, Dimanche, vers Auteuil, où l'ennui d'une porte close
10 me mène
errer au Bois : la grande fête de l'automne est finie
11 les merveilles triomphales des feuillages ont chu, quelque arbres
12 conservent encore tristement toutes leurs feuilles brunes, sèches, solides
13 aux branches d'où le vent cliquette un bruit de tôle très mince
14 Les allés des charmilles de la Muette s'alignent en une simplicité
15 d'hiver,
où dans le dépouillement, la numérotation des arbres apparaît
16 en sa stricte et successive
multiplicité.
17Trop de bycycles dans ce bois – d'errants cavaliers passent
18 en promenades de trop ou d'amble qui ont ou la bêtise d'un
19 hygiène ou la fatuité démentie d'une parade.
20Dans l'allée de l'impératri du monde, s'avance stationne
21 des aiguës voix de femmes dominent tout. Ce matin
170
de l'eau qui dévalait par le jardin, vers
une terrasse. Elle s'y accumulait en bassin qui se divisait sur le centre bas de la terrasse par une trouée de
balustre, et cette eau raréfiée, courante,
rapide et claire, surmontait une crête de pierre plate excessivement
polie, puis cette mince nappe tombait, fumée et irisations d'écumes, me cachant la vue de terres, de plaines que je sentais déjà connaître mais qu'elle m'interdisais de revoir.
Ce matin, dimanche, vers Auteuil, où l'ennui d'une porte close me mène errer au Bois : la grande fête de l'automne est finie, les merveilles triomphales des feuillages ont chu, quelques arbres conservent encore tristement toutes leurs feuilles brunes, sèches, solides, aux branches d'où le vent cliquette un bruit de tôle très mince. Les allées des charmilles de la Muette s'alignent en une simplicité d'hiver, où dans le dépouillement, la numérotation des arbres apparaît en sa stricte et successive multiplicité.
Trop de bicycles dans ce bois – d'errants cavaliers passent en promenades de trot ou d'amble qui ont, ou la bêtise d'une hygiène, ou la fatuité démentie d'une parade.
Dans l'allée de l'impératrice, du monde s'avance, stationne ; des aiguës voix de femmes dominent tout. Ce matin,