01
02149
dépareiller, déjà de loin quelques cimes
jaillissent et muent
03 vers des jaunes, dans une quinzaine ce sera le moment
04 des splendeurs
rousses, de l'or, des tons de métaux, de fourrures
05 Cette forêt était triste en son immobilité altière. pas d'oiseaux
06 un grand silence. Nous nous sommes assis à une lisière qui
07 longeait des prés déclives puis
remontant vers d'autres bois, et il y avait
08 çà et là des toits métalliques d'ardoise, des fumées,
09 Sitôt le soleil couché le froid est venu, des rosées fonçaient le vert
10 des herbes et à 6 heures dans le petit bois, il y avait de la brume
11 et les allées couvertes
étaient pleines de nuit.
12Le clocher carillon, jadis, de Saint Germain, jouait : J'ai du
13 bon tabac, était-ce une allusion à ce que beaucoup de prêtres
14
prises du tabac.
15Mon réveil de ce matin est sous l'impression d'un rêve nocturne dont il
16 reste en ma mémoire ceci :
17Ce devait être après un long voyage, après il me semble avoir quitté l'ombre
18 d'une forêt, au soir
ou à l'aube je ne sais : au déclin d'une colline
19 dévalaient des prairies qui se continuai très loin jusqu'à ce que jaillit
20 parmi des brumes légères et blanches une ligne âpre de
montagne.
21 C'était une muraille énorme, verte d'arbres, où s'ouvrait des carrières colossales
149
dépareiller, déjà de loin quelques cimes
jaillissent et muent vers des jaunes, dans une quinzaine ce sera le moment des splendeurs
rousses, de l'or, des tons de métaux, de fourrures.
Cette forêt était triste en son immobilité altière. Pas d'oiseaux,
un grand silence. Nous nous sommes assis à une lisière qui longeait des prés déclives puis
remontant vers d'autres bois, et il y avait çà et là des toits métalliques d'ardoise, des fumées.
Sitôt le soleil couché le froid est venu, des rosées fonçaient le vert des herbes et à six heures dans le petit bois, il y avait de la brume et les allées couvertes
étaient pleines de nuit.
Le carillon, jadis, de Saint-Germain, jouait : "J'ai du bon tabac" ; était-ce une allusion à ce que beaucoup de prêtres prisent du tabac ?
Mon réveil de ce matin est sous l'impression d'un rêve nocturne dont il reste en ma mémoire ceci :
Ce devait être après un long voyage, après il me semble avoir quitté l'ombre d'une forêt, au soir ou à l'aube je ne sais : au déclin d'une colline dévalaient des prairies qui se continuaient très loin jusqu'à ce que jaillit parmi des brumes légères et blanches une ligne âpre de montagne. C'était une muraille énorme, verte d'arbres, où s'ouvraient des carrières colossales.
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dépareiller, déjà de loin quelques cimes
jaillissent et muent
03 vers des jaunes, dans une quinzaine ce sera le moment
04 des splendeurs
rousses, de l'or, des tons de métaux, de fourrures
05 Cette forêt était triste en son immobilité altière. pas d'oiseaux
06 un grand silence. Nous nous sommes assis à une lisière qui
07 longeait des prés déclives puis
remontant vers d'autres bois, et il y avait
08 çà et là des toits métalliques d'ardoise, des fumées,
09 Sitôt le soleil couché le froid est venu, des rosées fonçaient le vert
10 des herbes et à 6 heures dans le petit bois, il y avait de la brume
11 et les allées couvertes
étaient pleines de nuit.
12Le clocher carillon, jadis, de Saint Germain, jouait : J'ai du
13 bon tabac, était-ce une allusion à ce que beaucoup de prêtres
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prises du tabac.
15Mon réveil de ce matin est sous l'impression d'un rêve nocturne dont il
16 reste en ma mémoire ceci :
17Ce devait être après un long voyage, après il me semble avoir quitté l'ombre
18 d'une forêt, au soir
ou à l'aube je ne sais : au déclin d'une colline
19 dévalaient des prairies qui se continuai très loin jusqu'à ce que jaillit
20 parmi des brumes légères et blanches une ligne âpre de
montagne.
21 C'était une muraille énorme, verte d'arbres, où s'ouvrait des carrières colossales
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dépareiller, déjà de loin quelques cimes
jaillissent et muent vers des jaunes, dans une quinzaine ce sera le moment des splendeurs
rousses, de l'or, des tons de métaux, de fourrures.
Cette forêt était triste en son immobilité altière. Pas d'oiseaux,
un grand silence. Nous nous sommes assis à une lisière qui longeait des prés déclives puis
remontant vers d'autres bois, et il y avait çà et là des toits métalliques d'ardoise, des fumées.
Sitôt le soleil couché le froid est venu, des rosées fonçaient le vert des herbes et à six heures dans le petit bois, il y avait de la brume et les allées couvertes
étaient pleines de nuit.
Le carillon, jadis, de Saint-Germain, jouait : "J'ai du bon tabac" ; était-ce une allusion à ce que beaucoup de prêtres prisent du tabac ?
Mon réveil de ce matin est sous l'impression d'un rêve nocturne dont il reste en ma mémoire ceci :
Ce devait être après un long voyage, après il me semble avoir quitté l'ombre d'une forêt, au soir ou à l'aube je ne sais : au déclin d'une colline dévalaient des prairies qui se continuaient très loin jusqu'à ce que jaillit parmi des brumes légères et blanches une ligne âpre de montagne. C'était une muraille énorme, verte d'arbres, où s'ouvraient des carrières colossales.