02Août

03Jeudi. 2 Août. Tristesse devant le mauvais résultat des choses – mal donne du
04 cœur – ennui quotidien..

05En voiture, la dame noire au long voile de crêpe sous lequel nous ensevelissons l'
06étreinte de nos mains.

07Soir d'étoiles et de fraîcheur aux champs Élysées. sursaut de chair trompée –
08 passion qui dérive de son but vers de l'ignoble 

09Une grande femme ridicule qui ressemble au Forain qui illustre Marthe.

10Faire de la prose qui soit réellement de la prose.. sans rien de poétique 
11 quelque chose de finement simple, d'un emploi stricte du mot sans l'embellir 
12 dans la tradition de Crébillon Fils  un des seuls prosateurs au vrai sens du mot 

13Nouvelles de Louis. Bayreuth, d'enthousiastes représentations, des soirées chez
14 Madame Wagner, sérénades sur la Tombe. Le charme de Bayreuth est une
15 atmosphère et on y échappe difficilement.

16Désormais mon indifférence de spectateur de la Vie s'accentuera, je me sens incapable
17 d'en être. Par conséquent – l'abdication s'impose – et les choses n'existeront que
18 par leur image au miroir de pensée. En cette attitude  la tristesse est le lot
19 quotidien, mais aussi la mélancolie sérénité est la récompense, et pourtant, j'aurais
20 pu aussi avoir ma part.. qui donc a disposé de tout ainsi.

21Vendredi 3 Août.

22à Auteuil chez Edmond, après dîner nous sortons fumer un cigare sur le
23 Boulevard Montmorency. On suit le chemin de fer, une courbe fuit entre des
24 arbres, d'où tombent dans le silence de larges gouttes d'eau, et fuit inversée