02Dimanche Juin. Grand Prix... des deux trottoirs des champs Élysées coule
03
incessemment le retour d'une foule haletante. Je remonte à contre sens
04 et je remarque qu'étant seul à suivre unecet direction à l'encontre de tous,
05 tous ceux qui passent près de moi me regardent invinciblement.
06 En toute chose pour être remarqué il suffit de suivre une autre direction
07 il est vrai qu'on risque d'être malmené.
08Je dîne chez L..
il me semble que je suis moins bête, et moins embarrassé
09 que quelquefois, j'arriverai peut-être tout de même à me dégager, et
10
à me trouver, mondainement, comme je commence à me discerner
11 littérairement.
12Lundi dernier
chez Signac. Il y a là Dubois-Pillet, Seurat,
Dujardin
13
de Faramond, plus Sigognac que jamais comme dit Khan, Khan
14 aussi et Griffin.
15Dujardin est complètement ivre et ridicule avec ce monocle qui le
16 fait pleurer et lui détraque la figure. La
femme de Signac une
17 bonne dame, grasse tranquille, qui a l'air de se remettre, en ce
18 milieu calme, de ses noces d'autrefois
19Ils sont charmants ces gens qui vivent à Batignolles et font du
20 pointillé.
Dimanche, Juin. Grand Prix... Des deux trottoirs des Champs-Élysées coule incessamment le retour d'une foule haletante. Je remonte à contre-sens et je remarque qu'étant seul à suivre cette direction à l'encontre de tous, tous ceux qui passent près de moi me regardent invinciblement. En toute chose, pour être remarqué, il suffit de suivre une autre direction ; il est vrai qu'on risque d'être malmené.
Je dîne chez L.. Il me semble que je suis moins bête, et moins embarrassé que quelquefois, j'arriverai peut-être tout de même à me dégager, et à me trouver, mondainement, comme je commence à me discerner littérairement.
Lundi dernier chez Signac. Il y a là Dubois-Pillet, Seurat, Dujardin, de Faramond, plus Sigognac que jamais comme dit Kahn, Kahn aussi et Griffin.
Dujardin est complètement ivre et ridicule avec ce monocle qui le fait pleurer et lui détraque la figure. La femme de Signac, une bonne dame, grasse, tranquille, qui a l'air de se remettre, en ce milieu calme, de ses noces d'autrefois.
Ils sont charmants, ces gens qui vivent à Batignolles et font du pointillé.
02Dimanche Juin. Grand Prix... des deux trottoirs des champs Élysées coule
03
incessemment le retour d'une foule haletante. Je remonte à contre sens
04 et je remarque qu'étant seul à suivre unecet direction à l'encontre de tous,
05 tous ceux qui passent près de moi me regardent invinciblement.
06 En toute chose pour être remarqué il suffit de suivre une autre direction
07 il est vrai qu'on risque d'être malmené.
08Je dîne chez L..
il me semble que je suis moins bête, et moins embarrassé
09 que quelquefois, j'arriverai peut-être tout de même à me dégager, et
10
à me trouver, mondainement, comme je commence à me discerner
11 littérairement.
12Lundi dernier
chez Signac. Il y a là Dubois-Pillet, Seurat,
Dujardin
13
de Faramond, plus Sigognac que jamais comme dit Khan, Khan
14 aussi et Griffin.
15Dujardin est complètement ivre et ridicule avec ce monocle qui le
16 fait pleurer et lui détraque la figure. La
femme de Signac une
17 bonne dame, grasse tranquille, qui a l'air de se remettre, en ce
18 milieu calme, de ses noces d'autrefois
19Ils sont charmants ces gens qui vivent à Batignolles et font du
20 pointillé.
Dimanche, Juin. Grand Prix... Des deux trottoirs des Champs-Élysées coule incessamment le retour d'une foule haletante. Je remonte à contre-sens et je remarque qu'étant seul à suivre cette direction à l'encontre de tous, tous ceux qui passent près de moi me regardent invinciblement. En toute chose, pour être remarqué, il suffit de suivre une autre direction ; il est vrai qu'on risque d'être malmené.
Je dîne chez L.. Il me semble que je suis moins bête, et moins embarrassé que quelquefois, j'arriverai peut-être tout de même à me dégager, et à me trouver, mondainement, comme je commence à me discerner littérairement.
Lundi dernier chez Signac. Il y a là Dubois-Pillet, Seurat, Dujardin, de Faramond, plus Sigognac que jamais comme dit Kahn, Kahn aussi et Griffin.
Dujardin est complètement ivre et ridicule avec ce monocle qui le fait pleurer et lui détraque la figure. La femme de Signac, une bonne dame, grasse, tranquille, qui a l'air de se remettre, en ce milieu calme, de ses noces d'autrefois.
Ils sont charmants, ces gens qui vivent à Batignolles et font du pointillé.