02Dans un cabinet, des femmes dînent.. j'en vois, une,tout en
03 gris, une figure pâle, régulière, à traits durs.. la bouche tortueuse
04 et
obombrée d'un duvet presque mâle.. et de l'ombre s'amasse
05 aux plis de cette bouche, qu'on dirait
bâillonnée de ténèbres, et
06 les yeux par l'ombre aussi sont voilés comme d'un bandeau...
07Place de la madeleine.. mêmes escabeaux, même comptoir..
08 La tonalité de la pièce est rougeâtre,
comme pimentée, bien anglaise
09 au mur il y a des portrait de jockey, et aux consommateurs
10 on offre un numéro du Graphic.
11Je m'échoue au Café Américain.... la glace de devanture est verdâtre,
12 comme
humide, glauque, des lustres y reflètent leur lumière
13incomplète.. beaucoup de femm, en toilettes crues....
14Et j'ai roulé pendant des heures en des néants de bétise...
15Nous avons parlé de Poictevin que la littérature a rendu fou....
16C'est peut-être
là le châtiment de ceux qui ne sont pas littérateurs nés..
17
Poictevin est parti de Goncourt. De ce point de départ
artificiel, il s'est
18 roidi, et crispé à se chercher une originalité dans l'imitation
19 de là affolement, déséquilibre de l'esprit qui broie à vide..
20 et se démène dans le néant.
Dans un cabinet, des femmes dînent.. j'en vois, une tout en gris, une figure pâle, régulière, à traits durs.. la bouche tortueuse et obombrée d'un duvet presque mâle.. et de l'ombre s'amasse aux plis de cette bouche, qu'on dirait bâillonnée de ténèbres, et les yeux par l'ombre aussi sont voilés comme d'un bandeau...
Place de la Madeleine.. mêmes escabeaux, même comptoir.. La tonalité de la pièce est rougeâtre, comme pimentée, bien anglaise ; au mur, il y a des portraits de jockeys, et aux consommateurs on offre un numéro du Graphic.
Je m'échoue au Café Américain.... la glace de devanture est verdâtre, comme humide, glauque ; des lustres y reflètent leur lumièreincomplète.. beaucoup de femmes, en toilettes crues....
Et j'ai roulé pendant des heures en des néants de bétise...
Nous avons parlé de Poictevin que la littérature a rendu fou....C'est peut-être là le châtiment de ceux qui ne sont pas littérateurs nés.. Poictevin est parti de Goncourt. De ce point de départ artificiel, il s'est roidi, et crispé à se chercher une originalité dans l'imitation ; de là, affolement, déséquilibre de l'esprit qui broie à vide.. et se démène dans le néant.
02Dans un cabinet, des femmes dînent.. j'en vois, une,tout en
03 gris, une figure pâle, régulière, à traits durs.. la bouche tortueuse
04 et
obombrée d'un duvet presque mâle.. et de l'ombre s'amasse
05 aux plis de cette bouche, qu'on dirait
bâillonnée de ténèbres, et
06 les yeux par l'ombre aussi sont voilés comme d'un bandeau...
07Place de la madeleine.. mêmes escabeaux, même comptoir..
08 La tonalité de la pièce est rougeâtre,
comme pimentée, bien anglaise
09 au mur il y a des portrait de jockey, et aux consommateurs
10 on offre un numéro du Graphic.
11Je m'échoue au Café Américain.... la glace de devanture est verdâtre,
12 comme
humide, glauque, des lustres y reflètent leur lumière
13incomplète.. beaucoup de femm, en toilettes crues....
14Et j'ai roulé pendant des heures en des néants de bétise...
15Nous avons parlé de Poictevin que la littérature a rendu fou....
16C'est peut-être
là le châtiment de ceux qui ne sont pas littérateurs nés..
17
Poictevin est parti de Goncourt. De ce point de départ
artificiel, il s'est
18 roidi, et crispé à se chercher une originalité dans l'imitation
19 de là affolement, déséquilibre de l'esprit qui broie à vide..
20 et se démène dans le néant.
Dans un cabinet, des femmes dînent.. j'en vois, une tout en gris, une figure pâle, régulière, à traits durs.. la bouche tortueuse et obombrée d'un duvet presque mâle.. et de l'ombre s'amasse aux plis de cette bouche, qu'on dirait bâillonnée de ténèbres, et les yeux par l'ombre aussi sont voilés comme d'un bandeau...
Place de la Madeleine.. mêmes escabeaux, même comptoir.. La tonalité de la pièce est rougeâtre, comme pimentée, bien anglaise ; au mur, il y a des portraits de jockeys, et aux consommateurs on offre un numéro du Graphic.
Je m'échoue au Café Américain.... la glace de devanture est verdâtre, comme humide, glauque ; des lustres y reflètent leur lumièreincomplète.. beaucoup de femmes, en toilettes crues....
Et j'ai roulé pendant des heures en des néants de bétise...
Nous avons parlé de Poictevin que la littérature a rendu fou....C'est peut-être là le châtiment de ceux qui ne sont pas littérateurs nés.. Poictevin est parti de Goncourt. De ce point de départ artificiel, il s'est roidi, et crispé à se chercher une originalité dans l'imitation ; de là, affolement, déséquilibre de l'esprit qui broie à vide.. et se démène dans le néant.